BILAN. Drummondville tourne la page sur l’année 2021. Au cours des douze derniers mois, la Ville a connu des hauts et des bas dans le dénouement de certains dossiers.
Retour sur les nouvelles qui ont marqué la dernière année sur la scène municipale.
Des coûts plus élevés que prévu
En début d’année, la Ville de Drummondville a franchi une étape importante dans le dossier de la nouvelle usine de traitement d’eau potable, «le plus important projet d’investissement de son histoire», avec l’adoption de l’avis de motion décrétant un emprunt de 79,8 M$ pour sa réalisation.
En juillet, le coup d’envoi des travaux a été donné avec la pelletée de terre officielle en présence de dignitaires. Le chantier devait s’amorcer quelques semaines plus tard. Or, en août, le projet a été mis sur pause.
Les autorités municipales ont dû composer avec une hausse de 27,5 M$ du coût total, alors que la soumission la plus basse pour la construction de l’usine était de l’ordre de 102,5 M$. Le projet global est passé de 81 à 108,5 M$. Selon la Ville, différents facteurs ont fait grimper les estimations des coûts préliminaires, dont l’effet de la pandémie sur la construction et les matériaux.
Malgré des coûts plus élevés que prévu, la Ville a décidé d’aller de l’avant avec la construction de la nouvelle usine de traitement d’eau potable. Le contrat a été octroyé en décembre. Bien que les équipements fonctionnent au maximum de leur capacité, l’usine de traitement d’eau potable actuelle approche de sa fin de vie utile.
La nouvelle installation doit non seulement permettre d’offrir une eau de meilleure qualité, mais aussi d’augmenter la capacité de production avec un débit de près de 75 000 mètres cubes par jour. Elle atteindra près de 90 000 mètres cubes par jour dans un horizon de 30 ans. Son entrée en fonction est prévue en 2025.
Rebondissements dans le dossier du site d’enfouissementÂ
En février, la Cour supérieure a tranché dans le dossier du site d’enfouissement de Saint-Nicéphore : Drummondville a gagné contre Waste Management (WM), celle-ci n’ayant pas à autoriser l’enfouissement des matières résiduelles sur la phase 3B.
WM s’est tournée vers la Cour d’appel en avril afin de lui demander de réviser le jugement rendu par la Cour supérieure en raison «d’erreurs de droit importantes».
En juillet, Québec a annoncé la création d’une zone d’intervention spéciale (ZIS), autorisant la poursuite des activités de la multinationale à Drummondville. Au lendemain, WM a intenté une poursuite de 5,5 M$ de nature action en dommage contre la Ville de Drummondville.
Dans le cadre d’une consultation publique organisée par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, la Ville de Drummondville et la MRC de Drummond ont sommé le gouvernement caquiste de faire marche arrière. Les citoyens ont aussi été nombreux à manifester leurs préoccupations et leur mécontentement.
L’adoption du décret a été entérinée en septembre. La Ville a contre-attaqué en octobre en contestant les décrets émis par Québec afin d’empêcher l’agrandissement du site d’enfouissement de Saint-Nicéphore. Aucune décision n’a encore été rendue à ce jour.
La création d’une ZIS permettra à WM d’enfouir 430 000 tonnes de matières résiduelles par année pendant 10 ans sur la phase 3B. Cette nouvelle phase doit être prête en 2022.
Select aviation quitte Drummondville
Le dossier de Select Aviation a connu un important dénouement. L’école de pilotage a annoncé qu’elle quittera Drummondville à l’horizon du 1er juillet 2022.
Après de longues négociations, une entente hors cour a été signée entre les parties concernées en septembre, mettant fin aux poursuites intentées relativement au dossier de la présence d’une école de pilotage opérant à l’aéroport de Drummondville.
La Ville négociait depuis deux ans afin de relocaliser l’école de pilotage. Le conseil municipal avait adopté un avis de motion en juin 2019 visant à adopter un règlement ayant pour objet d’interdire l’usage «école de pilotage et activités connexes».
En août 2020, 224 résidents du secteur de l’aéroport ont déposé une requête à la Cour supérieure pour réclamer près de 10 760 000 $ à la Ville de Drummondville, à la SDED, à Select Aviation et à Richcopter, en raison des inconvénients causés par le bruit des aéronefs des écoles de pilotage.
L’école a fait savoir qu’elle concentrera ses activités dans ses installations situées à l’aéroport exécutif Gatineau-Ottawa.
Du nouveau pour les sportifs
Le nouveau centre sportif Girardin, érigé à l’intersection des rues Marchand et Pelletier, a ouvert ses portes en septembre. Drummondville s’est dotée d’un nouvel aréna de 250 sièges et, pour la toute première fois, d’un terrain synthétique multisport intérieur et d’une piste de course à pied intérieure.
Avec ce nouvel édifice, la Ville ajoute une nouvelle offre de services en infrastructures sportives et de loisirs. Soccer à 7 ou à 9, baseball et course à pied sur la coursive suspendue peuvent notamment être pratiqués tout au long de l’année.
Ayant débuté en mai 2020, le chantier a nécessité des investissements totalisant 21,7 M$, dont une participation de la Ville à hauteur de 10,5 M$. Une subvention de 7,5 M$ provient du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur ainsi qu’une somme de 2,4 M$ issue du Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec.
Depuis début décembre, les citoyens peuvent également profiter de la phase 2 de la promenade Rivia. Le sentier longeant la rivière Saint-François a été prolongé sur deux kilomètres dans le parc des Voltigeurs.
La nouvelle piste multifonctionnelle relie la phase 1 au pavillon Frédéric-Back, situé à l’entrée du parc des Voltigeurs. Une boucle est également réalisée jusqu’au Manoir Trent.
Le projet inclut également l’ajout d’aires de repos, de modules d’exercice et des aménagements paysagers à proximité du sentier. La phase 2, estimée à 2,6 M$, a bénéficié d’une subvention du gouvernement provincial de 1 M$.
Un nouveau conseil municipal
En vue des élections municipales du 7 novembre, pas moins de 29 personnes ont tenté d’obtenir un siège au conseil municipal.
Une course à trois s’est dessinée pour la mairie. Le maire sortant Alain Carrier, la conseillère municipale Stéphanie Lacoste et Othmen Bouattour ont courtisé les électeurs en vue d’être élus.
Stéphanie Lacoste a obtenu la confiance des 64,23 % électeurs (13 317 votes) contre 33,73 % pour Alain Carrier (6994 votes) et 0,93 % pour Othmen Bouattour (192 votes). Elle est devenue la 24e mairesse de Drummondville et la deuxième femme à occuper cette fonction après Francine Ruest-Jutras.
Autour de la table du conseil municipal, la mairesse est entourée d’une équipe paritaire. Le nouveau conseil sera notamment appelé, dès 2022, à plancher sur une nouvelle planification stratégique.
Par ailleurs, l’adoption du Programme triennal d’immobilisations (PTI) et du budget de fonctionnement le 20 décembre donne le ton aux orientations prévues par les élus municipaux pour les 12 prochains mois.