Le plus important projet de l’histoire de Drummondville bientôt réalité

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Par Marilyne Demers
Le plus important projet de l’histoire de Drummondville bientôt réalité
Le député Sébastien Schneeberger, la députée Élisabeth Brière, le maire Alain Carrier et le ministre André Lamontagne ont procédé à la pelletée de terre protocolaire de la future usine de traitement d'eau potable de Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MUNICIPAL. La construction de la nouvelle usine de traitement d’eau potable, soit le projet le plus important de l’histoire de Drummondville, s’amorcera d’ici la fin de l’été.

La Ville de Drummondville doit octroyer le contrat pour la construction de la future infrastructure lors de la prochaine séance du conseil municipal en août. La nouvelle usine sera construite sur le boulevard Mercure, à un jet de pierre de celle existante. Le projet est évalué à 79,8 M$.

Québec et Ottawa ont annoncé lundi un financement de plus de 32,2 M$. De ce montant, le gouvernement fédéral investit plus de 16,1 millions de dollars sous le volet Infrastructures vertes du plan Investir dans le Canada.

«Grâce à cet investissement, la Ville va bénéficier d’installations et de technologies de pointe, dont la filtration biologique et l’ozonation qui favoriseront la santé des résidents à long terme. Cette infrastructure sera construite sur le terrain qui est adjacent à l’usine actuelle, ce qui permettra de tirer profit des réservoirs d’eau souterrains et de préserver la configuration du réseau de distribution d’eau potable», a indiqué en conférence de presse Élisabeth Brière, secrétaire parlementaire de la ministre du Développement économique et des Langues officielles.

Comme le rapportait L’Express en avril dernier, le gouvernement du Québec a accordé plus de 16,1 M$ provenant du Fonds pour l’infrastructure municipale d’eau. «Il y a beaucoup de services qui se font par le biais des infrastructures. Ces infrastructures sont appelées à vieillir, à être remplacées ou rénovées. Ça représente des sommes qui sont colossales pour de petites, moyennes et même grandes municipalités comme Drummondville. Alors pour accompagner les municipalités dans leur besoin de renouvellement, le gouvernement intervient par différents programmes», a mentionné le ministre responsable de la région du Centre-du-Québec et député de Johnson, André Lamontagne.

«Ça fait très plaisir de contribuer à une nouvelle usine pour le bien des citoyens de Drummondville, mais aussi d’une partie de la MRC étant donné qu’il y a trois villages de connectés», a pour sa part commenté le député de Drummond–Bois-Francs, Sébastien Schneeberger.

En plus de Drummondville, l’usine dessert les municipalités de Saint-Majorique-de-Grantham, Saint-Germain-de-Grantham et Saint-Cyrille-de-Wendover. La capacité actuelle se situe aux alentours de 58 000 mètres cubes par jour.

Maquette de la future usine de traitement d’eau potable. (Photo Ghyslain Bergeron)

La nouvelle usine doit permettre d’augmenter la capacité de production avec un débit de près de 75 000 mètres cubes par jour. Elle atteindra près de 90 000 mètres cubes par jour dans un horizon de 30 ans. «La nouvelle usine offrira un ensemble de production plus homogène, automatisé et efficace pour le confort et la sécurité d’approvisionnement en eau potable, souligne le maire de Drummondville, Alain Carrier. C’est le plus important projet de construction, c’est donc dire une grande signification de cette journée.»

Le futur bâtiment sera doté de nouvelles étapes qui s’ajouteront à celles habituelles de traitement de l’eau. L’ajout de procédé d’ozonation et de filtration biologique permettra d’améliorer les odeurs et les goûts, en plus d’être utilisé pour le traitement des algues bleues. La désinfection UV s’ajoutera aussi aux procédés, ce qui offrira une meilleure désinfection et davantage de latitude dans l’utilisation des réserves d’eau.

Par ailleurs, des travaux d’aménagement paysager seront réalisés sur une distance d’environ 60 mètres sur la rue Poirier, soit entre les rues Lindsay et Brock. La piste cyclable y sera déplacée et la zone résiduelle sera convertie en espaces verts, ont précisé des ingénieurs de la firme Stantec, qui a été mandatée pour la conception des plans et devis de la future usine de traitement d’eau potable.

L’entrée en fonction de la nouvelle infrastructure est prévue d’ici la fin 2024. Une fois l’usine actuelle mise à l’arrêt, elle sera démantelée.

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