Un budget d’investissement sans grande surprise

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Par Marilyne Demers
Un budget d’investissement sans grande surprise
Stéphanie Lacoste et Francis Adam. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MUNICIPAL. La Ville de Drummondville a déposé son budget d’investissement pour l’année 2022. Si quelques nouveaux projets sont annoncés, d’autres y figurent sans grande surprise. 

Adopté lundi soir, le Programme triennal d’immobilisations (PTI) 2022-2023-2024 prévoit un montant «record» de 88,2 M$, attribuable notamment à la future usine de traitement d’eau potable. Du montant global, une somme de 36 M$ est d’ailleurs réservée à ce projet.

«C’est le plus gros projet d’infrastructure de l’histoire de la Ville de Drummondville. C’est un investissement capital. On ne peut pas se priver d’eau. Dans les années à venir, on va avoir une eau de meilleure qualité», insiste la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste.

«On a eu des choix à faire parce qu’on pourrait avoir des projets pour 200 M$ si on voulait, mais notre objectif c’est de rentrer dans notre cadre financier. On a fait des choix, mais ce n’est pas juste dû à l’usine de traitement de l’eau potable, c’est dû au fait qu’on veut respecter notre cadre financier», ajoute-t-elle.

Rappelons que les élus municipaux ont accordé un contrat de 102,5 M$ pour la construction de la nouvelle usine d’eau potable il y a deux semaines. Les autorités municipales ont dû jongler avec des coûts plus élevés que prévu, le projet global étant passé de 81 M$ à 108,5 M$.

«Le projet de 108,5 M$ inclut la construction, les services des professionnels, les différents lots. Après, il y a des subventions provenant de différents programmes qui sont appliqués. Par exemple, il y a une somme de 17,5 M$ du programme FIMEAU et de 8,6 M$ de la TECQ. Le montant [de 36 M$], c’est l’investissement prévu en 2022. C’est la partie des travaux qu’on anticipe devoir mettre en œuvre et payer l’an prochain. Ce montant n’impacte pas parce qu’il est financé autrement. Au net, en 2022, il n’y a pas d’argent de l’usine qui vient gruger des projets», explique le directeur général de la Ville, Francis Adam.

L’impact financier pourrait toutefois se faire ressentir au cours des prochaines années. «Pour l’instant, l’impact est zéro sur le PTI 2022. C’est dans les années futures que, tranquillement, on va avoir des coûts associés aux emprunts qu’on va avoir faits, aux remboursements de capital et d’intérêts qu’on va faire. Là, c’est sûr qu’il y aura une augmentation de la tarification progressive», mentionne le trésorier de la Ville, Benoit Carignan.

Sur le montant total du PTI, 34,5 M$ seront à la charge des contribuables, dont 20,5 M$ seront financés par le service de la dette de la Ville, 6,6 M$ seront payés comptants, et 5,8 M$ seront défrayés par le fonds de roulement.

Projets
Plusieurs projets déjà entamés ou même annoncés ont été retenus par le nouveau conseil municipal. C’est notamment le cas des travaux sur le site de la Fortissimo, lesquels se poursuivront en 2022. Une maison de projets sera également aménagée sur le site ou à proximité. Cette installation comprendra notamment des maquettes et des informations sur les types d’habitations prévus dans ce nouveau quartier.

Les élus municipaux ont donné le feu vert à l’étude de faisabilité pour la phase 3 de la promenade Rivia, qui doit relier le parc des Voltigeurs jusqu’au secteur Saint-Joachim. Ils entendent aussi plancher sur la création d’un nouveau parc industriel en entamant des démarches préparatoires afin de modifier le schéma d’aménagement de la MRC de Drummond.

Pour 2022, la Ville prévoit une somme de 12,3 M$ pour la réfection de chaussées et resurfaçage ainsi qu’un montant de 4,6 M$ pour les infrastructures souterraines. Les résidents de la Place Bonneville ont été entendus, alors que des travaux de réfection seront réalisés. Le projet de prolongement de l’aqueduc sur le boulevard Allard ira aussi de l’avant. Les autres chantiers seront annoncés ultérieurement.

Stéphanie Lacoste. (Photo Ghyslain Bergeron)

Une somme de 900 000 $ est dédiée à la mise en place d’un plan de relance au centre-ville, mais les projets seront connus plus tard. Toujours dans ce secteur, le musée à ciel ouvert sera bonifié.

Une somme de 1,6 M$ est réservée à la réfection des ateliers municipaux. L’édifice de la sécurité publique verra l’ajout d’un nouveau système de chauffage au montant de 395 000 $. Un nouveau chalet est prévu au parc Bellevue au coût de 350 000 $.

La Ville récidive avec son budget participatif avec une somme de 400 000 $. Le nouveau conseil jeunesse qui sera en œuvre d’ici les prochains mois disposera pour sa part d’une enveloppe de 50 000 $ pour recommander aux élus municipaux des projets répondant aux besoins des jeunes.

Il y aura des nouveautés à proximité de la bibliothèque publique. Un parcours de mini-golf verra le jour sur la surface de la patinoire Victor-Pépin durant la période estivale. Un parc culturel sera également aménagé sur les terrains de l’édifice Francine-Ruest-Jutras. Le coût de ses projets s’élève à 700 000 $. «Une agora sera notamment animée culturellement et du mobilier original, tout comme la plantation d’arbres, viendra donner une touche particulière à ce nouvel espace en plein air», fait savoir Stéphanie Lacoste.

La Ville commandera les plans et devis de 200 000 $ d’un nouveau complexe de baseball. «Ce complexe comprendra quatre terrains, dont un principal qui sera magistral. Nous travaillerons le projet avec nos partenaires du Drummondville olympique et de Baseball Drummond afin qu’il colle à la réalité des joueurs de balle de chez nous», indique la mairesse Lacoste.

Le secteur de l’école La Poudrière est visé pour l’implantation de ce projet. «C’est logique de penser à des infrastructures proches d’une école. C’est une belle façon de s’assurer que les élèves puissent profiter de nos infrastructures dans le jour», soutient-elle

Par ailleurs, les intervenants du milieu sportif devront encore patienter en ce qui concerne le dossier de la rénovation du stade Jacques-Desautels. «On travaille avec eux pour avoir un terrain signature pour permettre – quand on va rénover [le stade Jacques-Desautels] éventuellement – d’avoir un endroit où ils puissent pratiquer le sport semi-professionnel. Quand le complexe va être fait, après, on va pouvoir penser à rénover le stade», soutient-elle, ajoutant que le tableau indicateur sera néanmoins changé l’an prochain.

Aucune somme ne figure au PTI quant à la rénovation du Centre Marcel-Dionne, mais la Ville dit poursuivre ses démarches en vue d’obtenir des sommes du gouvernement fédéral. «Les plans et devis sont prêts. On continue à faire le travail qu’on a à faire pour avoir un programme de subvention à la hauteur de ce dont on a besoin», affirme Stéphanie Lacoste, qui s’est montrée en faveur du réaménagement du Centre Marcel-Dionne plutôt que d’un nouvel amphithéâtre sur le territoire drummondvillois durant la campagne électorale.

Quant à la salle de spectacle multifonctionnelle, rien n’est dans les cartons à l’heure actuelle. «Dans le même principe que le Centre Marcel-Dionne, ce qu’on veut, c’est animer le centre-ville. Est-ce que j’y crois? La réponse, c’est oui, mais pas à n’importe quel prix. Nos partenaires ont à travailler sur leur projet. Comme n’importe quel partenaire de la Ville, quand ils auront un bon projet ficelé, on va l’étudier avec grand intérêt», mentionne Stéphanie Lacoste.

Enfin, des détails entourant le réaménagement du parc des Voltigeurs, qui a fait l’objet d’une consultation citoyenne en 2019, pourraient être rendus publiquement au cours des prochains mois. «Le nouveau conseil aura la présentation du plan de match. Il y a un plan directeur qui va s’étaler sur plusieurs années. On va remettre ce parc au goût du jour», a brièvement indiqué la mairesse.

En 2022, des améliorations seront apportées au parcours de disc-golf du parc des Voltigeurs.

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