Le Musée à ciel ouvert fait son arrivée au centre-ville (photos)

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Par Emmanuelle LeBlond
Le Musée à ciel ouvert fait son arrivée au centre-ville (photos)
''Une auberge étrange proche d’un marché aux puces'' de Thibaut Ketterer, situé sur la rue Lindsay. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ARTS. Dans le cadre du Musée à ciel ouvert, douze reproductions d’œuvres réalisées par des artistes professionnels ont fait leur apparition dans les rues du centre-ville de Drummondville.

«L’objectif est de mettre de l’avant les arts visuels dans les rues de la ville. Avec le Musée à ciel ouvert, les gens sont exposés à l’art dans un environnement qui est impromptu. Il y a un élément de surprise qui entre en jeu», explique Émilie Grandmont-Bérubé, directrice du Service des arts, de la culture et de la bibliothèque.

En sillonnant les rues du centre-ville, les passants découvrent les créations issues de huit artistes, provenant des quatre coins de la province: Baptiste Grison, Benoît Brousseau, Estela López Solís, François Mathieu, Yann Pocreau, Gilles Tarabiscuité, Roxanne Thibault et Thibaut Ketterer.

Une chasse au trésor

Sur l’édifice du Capitol de Drummondville, les citoyens peuvent apercevoir une œuvre de François Mathieu intitulée Délamination. D’abord pensé pour un décor de théâtre, l’artiste détourne la fonction de ce dispositif scénique pour en faire un nouvel objet, sorte de sculpture temporaire qu’il cadre avec son objectif.

Les trois œuvres sur le côté du Capitol font partie de la collection du Musée d’art de Joliette. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Au même endroit, il est aussi possible d’apprécier trois œuvres de Yann Pocreau, Se fueron los curas 2, 3, 4, qui font partie de la série Les dialogues acrobatiques, à travers laquelle l’artiste cherche à entrer en dialogue avec des lieux oubliés, effacés de la trame urbaine, qu’il choisit pour leur valeur historique, géographique ou politique.

Ces trois œuvres font partie de la collection du Musée d’art de Joliette et ont été spécifiquement sélectionnées pour le projet de Musée à ciel ouvert.

Un peu plus loin, chez Bouche et Délices, une œuvre de Baptiste Grison se cache sur le côté du bâtiment. Les grands bateaux attendent est une photographie qui a été prise à travers l’oculaire de la lunette d’observation de l’artiste.

Sur la rue Heriot, Roxanne Thibault, originaire de Drummondville, expose sa création Un, deux, trois, feux! le cycle des fleurs à l’arrière de l’édifice du centre de diffusion et de développement artistique Axart. L’artiste peintre explore l’abstraction en peinture. Dans sa pratique, le travail formel s’articule d’abord sur la toile et le sens apparaît librement par la suite.

Le parcours se poursuit à différents endroits comme à l’édifice de Location Jean-Guy Ferland, la clinique spécialisée CLAP et l’édifice La Marguerite. Les piétons doivent tout simplement garder l’œil ouvert.

L’installation

Si un comité s’est occupé de sélectionner les artistes dans le cadre de la première exposition, la responsable du projet, Nancy Lagacé, s’est chargée de repérer les lieux qui allaient accueillir les œuvres. «Elle a fait beaucoup de recherches dans la ville, plus précisément au centre-ville. Il fallait trouver des façades aveugles sur lesquelles on peut installer une structure. On devait aussi avoir l’accord des propriétaires», mentionne Mme Grandmont-Bérubé.

Une oeuvre a été installée sur l’édifice de Bouche et Délices. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Dès que la directrice du Capitol Annie Hamel a pris connaissance du projet, elle a tout de suite embarqué. «J’aime beaucoup l’art. Je trouvais que l’idée était vraiment géniale par rapport qu’on peut se promener en ville et voir des œuvres accrochées. Ça donne une couleur au centre-ville.»

L’installation des structures en aluminium a été une étape importante du projet. «On a travaillé avec les architectes. Ce sont des installations vraiment spécialisées et qu’on souhaite réutiliser dans le futur. Les œuvres sont là pour trois ans. Éventuellement, on aimerait réutiliser les structures pour présenter d’autres œuvres. On veut poursuivre cette idée de Musée à ciel ouvert», indique Mme Grandmont-Bérubé.

Une deuxième phase est prévue pour le Musée à ciel ouvert. «On aimerait bonifier la sélection des œuvres et le nombre de sites d’implantation.»

Soulignons que ce projet bénéficie du soutien du ministère de la Culture et des Communications dans le cadre de l’Entente de développement culturel signée entre la Ville et l’organisme provincial.

Pour en apprendre davantage sur les artistes derrière les œuvres du Musée à ciel ouvert, les citoyens peuvent visiter le mcodrummondville.com.

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