SPORTS. Plusieurs nouvelles ont retenu l’attention dans le milieu sportif de la région de Drummondville au cours des 12 derniers mois.
À l’approche de la nouvelle année, L’Express en a identifié quelques-unes.
Des bulles au Centre Marcel-Dionne
Après une pause forcée en raison de la pandémie, la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) reprend ses activités en janvier. Les Voltigeurs et le Centre Marcel-Dionne sont sélectionnés pour accueillir quatre événements en environnement protégé, dont un lors de la première ronde des séries éliminatoires. Les parties sont disputées à huis clos.
Pour l’organisation, l’accueil de ces bulles représente un beau défi. «On est une équipe qui aime ça relever des défis, explique le directeur des opérations des Voltigeurs, David Boies. C’est clair que d’accueillir une zone protégée, c’est une belle reconnaissance, mais ça vient avec beaucoup de responsabilités. La poursuite de la saison de la LHJMQ est directement liée au succès des bulles.»
Le CH et la filière drummondvilloise
Le 24 février, c’est le début de l’ère Dominique Ducharme à Montréal. Dans la foulée du congédiement de l’entraîneur-chef Claude Julien, l’ex-pilote des Voltigeurs est nommé entraîneur-chef par intérim des Canadiens. Quelques semaines après avoir guidé l’équipe jusqu’en finale de la coupe Stanley, Ducharme obtient une prolongation de contrat de trois ans.
Durant la saison morte, l’organisation des Canadiens se tourne vers plusieurs joueurs natifs de Drummondville ou ayant fait leurs classes avec les Voltigeurs. Après avoir embauché Mathieu Perreault et Mike Hoffman en tant que joueurs autonomes, l’organisation réclame Xavier Simoneau lors du repêchage.
Dans la Ligue américaine, le Rocket de Laval engage l’attaquant Danick Martel ainsi que le défenseur Charles-David Beaudoin.
La fin de l’ère Simoneau
C’est le début d’une nouvelle ère chez les Voltigeurs. Quelques jours après avoir sacrifié le vétéran William Dufour, l’organisation échange son capitaine Xavier Simoneau aux Islanders de Charlottetown. En l’espace de quatre saisons, le joueur de centre est devenu le cœur et l’âme de l’organisation.
«Xavier a marqué l’histoire des Voltigeurs, soutient le directeur général Philippe Boucher. Grâce à son leadership, il a su montrer la voie à nos jeunes joueurs. Ce fut très difficile de le laisser partir. Cependant, l’organisation obtient des choix au repêchage qu’elle ne pouvait laisser passer pour le futur de l’équipe.»
En novembre, les partisans des Voltigeurs ont l’occasion de rendre hommage à Xavier Simoneau lors de son retour au Centre Marcel-Dionne.
Ethan Gauthier, le premier de classe
Le 25 juin, Ethan Gauthier devient le premier hockeyeur originaire de la région de Drummondville à être choisi au premier rang dans l’histoire du repêchage de la LHJMQ depuis Alex Bourret en 2002. Le Phoenix de Sherbrooke fait de l’attaquant de 16 ans son premier choix lors de cette séance de sélection tenue de manière virtuelle.
«Il y a tellement de joueurs de talent sur cette liste. De sortir premier, c’est un sentiment de fierté incroyable! Je suis vraiment excité. Bien sûr, ça aurait été un rêve de vivre ce moment dans un amphithéâtre rempli, mais le sentiment de fierté reste le même», exprime le fils de Denis Gauthier, qui verra son frère aîné Kaylen le rejoindre à Sherbrooke en décembre.
Au lendemain de la première ronde, le gardien Louis-Félix Charrois est choisi par les Huskies de Rouyn-Noranda tandis que l’attaquant Lyam Jacques est sélectionné par l’Océanic de Rimouski.
Quatre choix en première ronde
Par l’entremise de quelques transactions d’envergure, les Voltigeurs mettent la main sur quatre jeunes espoirs en première ronde du repêchage virtuel de la LHJMQ. C’est seulement la cinquième fois dans l’histoire du circuit qu’une équipe réalise ce tour de force.
Au second rang au total, l’organisation drummondvilloise fait un pari audacieux en sélectionnant l’attaquant néo-écossais Tyler Peddle. Le jeune homme de 16 ans n’a jamais caché son désir de poursuivre sa carrière aux États-Unis, mais le dg Philippe Boucher a bon espoir de parvenir à le convaincre d’opter pour Drummondville. Après une visite au Centre Marcel-Dionne en compagnie de sa famille, le jeune surdoué accepte finalement de se joindre aux Voltigeurs.
Toujours en première ronde, les Voltigeurs sélectionnent les défenseurs Matteo Rotondi (11e rang) et Marc-Olivier Beaudry (16e choix) ainsi que l’attaquant Loïc Goyette (17e échelon).
La région bien représentée à Tokyo
Retardés d’un an en raison de la pandémie, les Jeux olympiques de Tokyo sont disputés à huis clos durant l’été. Lors de l’épreuve de la course sur route, Hugo Houle aide son compatriote Michael Woods à se hisser en cinquième position. Au contre-la-montre, le cycliste de Sainte-Perpétue termine l’épreuve en 13e position.
«De faire le top 15 aujourd’hui, pour moi, c’est une performance exceptionnelle, commente Hugo Houle. C’est le meilleur que je puisse aller chercher. Si tu regardes autour de moi, ce sont de grosses machines.»
En natation artistique, la Drummondvilloise Rosalie Boissonneault cause une surprise en perçant l’équipe canadienne olympique. Âgée d’à peine 18 ans, celle qui a fait ses débuts avec les Nixines est la plus jeune membre de la formation. Les Canadiennes concluent leur aventure à Tokyo en se classant en sixième position.
Originaire de Saint-Germain, Élodie Tessier participe aux Jeux paralympiques à titre de membre de l’équipe féminine canadienne de basketball en fauteuil roulant. En débarquant à Tokyo, les Canadiennes visent une médaille, mais doivent finalement se contenter de la cinquième place.
Pour sa part, la Drummondvilloise Marie Hébert est sélectionnée pour arbitrer dans la discipline de la boccia.
La résilience de Vincent Bourgeois
Une belle histoire de courage et de résilience s’écrit sur le terrain du stade Jacques-Desautels, le 17 juin. Moins d’un an après avoir frôlé la mort dans un accident de la route sur l’autoroute Jean-Lesage, Vincent Bourgeois effectue un retour au jeu émotif dans l’uniforme du Saint-Fred. Les spectateurs réservent un bel accueil à l’athlète de 24 ans.
«Quand un objectif t’importe suffisamment, rien ne sera trop difficile, réagit celui qui est fortement engagé dans le baseball mineur et scolaire. Cela fait maintenant presque un an que l’espoir de remettre mes crampons et courir sur le terrain me motive à travailler. Les doutes lors du parcours n’ont fait que rendre le moment encore plus extraordinaire.»
Les Voltigeurs rois et maîtres
En octobre, l’équipe de baseball des Voltigeurs du Cégep de Drummondville décroche un troisième titre des séries éliminatoires consécutif au sein du Réseau sport étudiant du Québec (RSEQ). En finale, sur le terrain du stade Jacques-Desautels, la troupe dirigée par Samuel Guilbert vainc les Lynx du Cégep Édouard-Montpetit par la marque de 6-0 pour mettre un point d’exclamation à une saison parfaite.
«Tout le monde a fait son travail, commente Samuel Guilbert à l’issue de ce triomphe. On est très fiers! Ce troisième titre a été plus difficile à aller chercher. On devait le gagner. On avait tout à perdre. C’est un soulagement à quelque part. On va pouvoir s’entraîner en champions durant l’hiver.»
Plus tôt durant l’année, les Voltigeurs s’étaient classés en tête du palmarès des meilleurs programmes collégiaux de baseball au Canada.
L’Autodrome est à vendre
Après une saison marquée par les contraintes sanitaires imposées par la Santé publique, on apprend que le terrain de l’Autodrome Drummond est mis en vente par les propriétaires Jacques Constant et Alain Poirier. Malgré ce coup dur, le promoteur Yan Bussière se dit optimiste de voir des courses à Drummondville pendant encore de nombreuses années.
«J’essaie de faire tout en mon pouvoir pour que l’Autodrome Drummond soit là pour encore une dizaine d’années au minimum. L’investisseur devra y trouver son compte. Mon plan serait de lui offrir ce que j’ai en tête tout en poursuivant la présentation des courses de façon rentable pour l’acquéreur du terrain», avance le promoteur de 49 ans.