Elliot Vaillancourt demeure sur son appétit

Elliot Vaillancourt demeure sur son appétit
Elliot Vaillancourt a obtenu son meilleur résultat en carrière en coupe du monde, soit une 14e position lors d’une épreuve en parallèle disputée en Suède. (Photo : gracieuseté)

SKI ACROBATIQUE. Elliot Vaillancourt connaît son meilleur début de saison en carrière sur le circuit de la coupe du monde de ski acrobatique. De retour au pays, le Drummondvillois reste néanmoins sur sa faim.

En l’espace d’à peine deux semaines, les meilleurs bosseurs de la planète ont disputé cinq courses en sol européen. Après avoir obtenu une 18e position à Ruka, en Finlande, Elliot Vaillancourt a terminé en 20e place en simple, puis au 14e rang en parallèle sur la piste d’Idre Fjäll, en Suède. Enfin, lors de l’épreuve disputée à la station d’Alpe d’Huez, en France, l’athlète de 23 ans s’est classé 23e en simple et 24e en duel.

«À chaque fois que j’arrivais en bas de la piste, j’étais satisfait, mais jamais heureux, a raconté Elliot Vaillancourt, qui s’était donné comme objectif de percer le top 16 le plus souvent possible. Chaque fois, je restais un peu sur mon appétit, parce que je n’avais pas réussi à faire une performance au meilleur de mes capacités. J’ai fait des descentes acceptables, avec une certaine valeur, mais avec des petites erreurs ici et là. J’avais l’impression que quelque chose n’avait pas été accompli.»

Elliot Vaillancourt en compagnie de son entraîneur Michel Hamelin. (Photo gracieuseté)

Avec un pas de recul, le membre de l’équipe canadienne parvient toutefois à identifier quelques points positifs dans ses performances.

«Je commence la saison avec des résultats, ce que je n’avais pas réussi dans les dernières années. J’ai remarqué que j’ai beaucoup grandi mentalement ces dernières années. Je suis beaucoup plus confortable sur la ligne de départ. Je me laisse moins déconcentrer par toute l’ambiance de la coupe du monde et certains détails. Il y a donc une énorme progression à plusieurs niveaux», a expliqué celui qui a vu ses parents venir l’encourager dans les Alpes françaises.

Se faire confiance

À sa quatrième saison sur le circuit de la coupe du monde, Elliot Vaillancourt sent qu’il s’approche lentement du but. Le Québécois vise toujours une participation au championnat du monde qui se déroulera en Géorgie, à la fin du mois de janvier.

«On n’est tellement pas loin d’obtenir de meilleurs résultats. Il en manque très peu, mais ça pourrait faire une très grande différence. Quand on va l’avoir, d’après moi, ça va cliquer et on va atteindre le prochain niveau de performance», a-t-il lancé.

«Souvent, je fais les descentes que je cherche à l’entraînement. Dans toutes les pistes, j’ai fait au moins une descente où je me suis dit que c’était exactement ça que ça prenait en compétition. Mais quand j’arrive en compétition, il y a parfois une petite hésitation. Tu veux être sûr de l’avoir : tu es plus défensif au lieu d’être à l’attaque et en confiance. Je dois me faire confiance et rester focus sur mon plan pour tasser le peu d’hésitation qu’il me reste parfois», a ajouté Elliot Vaillancourt.

Elliot Vaillancourt en action à la station d’Alpe d’Huez. (Photo gracieuseté)

En Suède, le bosseur au casque enflammé a obtenu le meilleur résultat de sa carrière en coupe du monde grâce à une 14e place. Vainqueur de ses deux premiers duels, il a subi l’élimination en ronde des 16 face à un opposant de taille, le Suédois Filip Gravenfors. «Je savais que ce jeune Suédois était très vite, mais pas à ce point-là. J’ai commis une erreur au départ. Ça m’a coûté cher, mais j’ai pris ma leçon.»

Le circuit de la coupe du monde fera un arrêt au Québec, à Val Saint-Côme, à la fin du mois de janvier. Elliot Vaillancourt s’est dit impatient de s’exécuter devant ses proches.

«C’est toujours excitant de courir à la maison. C’est une piste que je connais très bien et que j’apprécie, même si j’y ai connu des hauts et des bas. Il ne reste qu’à peaufiner certains détails à l’entraînement pour essayer d’aller chercher cette petite coche-là qui me manque, puis la faire de façon constante», a affirmé le fils de l’ancien champion canadien de motocross Carl Vaillancourt.

«J’ai encore très faim. J’ai goûté à l’entrée, mais là, je veux le repas principal. Je dois faire ce qu’il faut pour avoir un vrai souper», a imagé Elliot Vaillancourt en terminant.

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