Elliot Vaillancourt prêt à tout donner sur la piste

Elliot Vaillancourt prêt à tout donner sur la piste
Elliot Vaillancourt a terminé en deuxième position à Alpe d'Huez, en France. (Photo : archives)

SKI ACROBATIQUE. Lentement mais sûrement, Elliot Vaillancourt fait sa place parmi les meilleurs skieurs acrobatiques de la planète. À l’aube de sa quatrième saison sur le circuit de la coupe du monde, le Drummondvillois de 23 ans se sent d’attaque et prêt à tout donner sur la piste.

Fort d’un solide été d’entraînement qui l’a mené de Whistler jusqu’au Chili, Elliot Vaillancourt est arrivé en Finlande en compagnie de ses coéquipiers de l’équipe canadienne il y a une dizaine de jours en vue de la première course de la saison. Cette épreuve en simple se déroulera le samedi 3 décembre.

«Jusqu’ici, on a travaillé beaucoup sur nos sauts. Maintenant, c’est d’amener nos sauts dans les bosses, sur la vraie piste où aura lieu la course. J’ai vraiment hâte. Dans des conditions d’hiver qui pardonnent moins, on va pouvoir voir à quel niveau on se situe par rapport aux autres», a exprimé Elliot Vaillancourt lors d’un entretien avec L’Express.

Malgré le défi technique qu’elle représente, la piste de Ruka demeure l’une des plus appréciées par les meilleurs bosseurs de la planète.

«C’est une piste à pic et très glacée, surtout dans la section du début. Dès le départ, il faut donc être prêt, a expliqué Elliot Vaillancourt. Après, ça devient une piste raide avec des bosses rapides. Il faut que tu sois concentré et que tu fasses attention à certains détails, parce que la piste pardonne moins. Ce n’est pas une piste de superhéros où tout le monde a l’air bon! Quand tu arrives en bas, tu es fier de ta descente.»

Parmi les nouveaux sauts qu’il a développés au cours des derniers mois, Elliot Vaillancourt en a peaufiné un en particulier afin de l’amener le plus souvent possible en compétition.

«J’ai introduit de nouveaux grabs, parce que ça vaut plus cher cette année que dans le passé. Il y a aussi une rotation de plus. On est venu ajouter un degré de difficulté à ma descente de compétition, mais tout en gardant des points. Car si on fait un gros degré de difficulté sans qualité, au final, ça n’arrive pas dans la balance. On est aussi bien de faire des sauts plus faciles, mais les exécuter le mieux qu’on peut.»

Objectif Géorgie

Victime d’une commotion cérébrale la saison dernière, Elliot Vaillancourt a raté plusieurs épreuves sur le circuit de la coupe du monde, devant ainsi faire une croix sur son rêve de se qualifier pour les Jeux olympiques de Pékin. Le jeune athlète, qui a finalement terminé au 38e rang du classement mondial, affirme néanmoins sortir grandi de cette saison.

«Je suis constamment en train d’apprendre. Sur ce circuit, il faut toujours être à notre meilleur. Parfois, je faisais une petite erreur qui était pardonnée sur le circuit NorAm, mais qui ne passe pas en coupe du monde. C’est donc important d’arriver 100 % prêt dès la première descente en qualifications. Il ne faut pas attendre à la finale pour donner le meilleur de toi-même.»

Elliot Vaillancourt. (Photo gracieuseté)

Cette saison, Elliot Vaillancourt vise avant tout une participation au championnat mondial de ski acrobatique. La prestigieuse compétition se déroulera en Géorgie, à la fin du mois de janvier.

«C’est assez compliqué de se qualifier, parce qu’on se bat contre plusieurs autres disciplines. À plus court terme, mon objectif est de faire des finales, c’est-à-dire des tops 16, comme j’ai réussi à le faire à deux reprises l’année passée», a affirmé le Drummondvillois.

«J’aimerais toutefois être plus constant et faire des finales en simple, pas juste en duel. Si je réussis à faire plusieurs tops 16, je serais heureux. Je pourrais bâtir ma confiance là-dessus pour éventuellement pousser la barre plus loin.»

Les prochaines semaines s’annoncent particulièrement chargées pour les meilleurs bosseurs de la planète. D’ici le 17 décembre, ils disputeront pas moins de cinq courses, dont trois épreuves en simple. Après la Finlande, ils se déplaceront à Idre Fjall, en Suède, puis à Alpe d’Huez, en France.

«Les compétitions vont s’enchaîner les unes après les autres. Ce sera une occasion d’accumuler des points en vue de se qualifier pour le championnat du monde», a souligné Elliot Vaillancourt.

«Je suis confiant. J’ai fait beaucoup de bon travail au cours des derniers mois. Maintenant, c’est juste de faire confiance à tout ce travail et au plan que j’ai établi avec mes coachs. Je vais aussi essayer de m’amuser le plus possible», a conclu celui qui, à plus long terme, garde les yeux sur les Jeux olympiques de 2026.

La région de Ruka, dans le nord de la Finlande, profite de moins de cinq heures d’ensoleillement par jour à cette époque de l’année. (Photo gracieuseté)
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