Qualification olympique : Elliot Vaillancourt ne baisse pas les bras

Qualification olympique : Elliot Vaillancourt ne baisse pas les bras
Elliot Vaillancourt occupe la 35e position au classement général de la coupe du monde de ski acrobatique. (Photo : gracieuseté)

SKI ACROBATIQUE. À sa troisième saison sur le circuit de la coupe du monde de ski acrobatique, Elliot Vaillancourt est loin de se réjouir de ses performances. Résilient, le Drummondvillois garde toutefois les yeux rivés sur son rêve : celui de se qualifier pour les Jeux olympiques de Pékin.

Après un début de saison laborieux en Finlande et en Suède, Elliot Vaillancourt a terminé la première portion du calendrier sur une bonne note lors d’une épreuve en duel en France. Au classement mondial dominé par le Japonais Ikuma Horishima et le Canadien Mikael Kingbury, l’athlète de 22 ans occupe actuellement la 35e position.

«Je ne suis pas satisfait de mes performances, surtout en simple. J’ai commis des erreurs qui ont donné toutes les raisons aux juges de m’enlever des points. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a de la place à amélioration», a exprimé Elliot Vaillancourt.

Les choses avaient pourtant bien commencé pour le fils du champion canadien de motocross Carl Vaillancourt. Lors d’une épreuve ouverte disputée en Suède avant le début de la saison, il a terminé sur la troisième marche du podium. Ce résultat n’est toutefois par pris en compte dans l’actuel processus de qualification olympique.

Elliot Vaillancourt (à droite) a terminé en troisième position lors d’une compétition ouverte en Suède. (Photo gracieuseté)

«J’avais déjà ma place attribuée au sein de l’équipe canadienne en coupe du monde. C’était donc une bonne occasion de voir comment je réagissais quand je n’ai pas de pression. Ça m’a donné une super dose de confiance pour amorcer la saison», a commenté Vaillancourt.

Lors de la première étape de la coupe du monde, au début du mois de décembre, à Ruka, en Finlande, Vaillancourt a néanmoins dû se contenter de la 36e position. «On avait un plan tactique que j’ai réussi à suivre à la lettre. J’étais vraiment content de ma descente. C’était exactement le plan de match qu’on voulait réaliser, mais les juges n’ont pas apprécié ma performance», a raconté celui qui se décrit comme un athlète plus intense que talentueux.

«Je m’attendais à un meilleur score, mais il manquait un peu d’agressivité dans ma descente. J’étais démoralisé, mais j’ai appris la leçon.»

De retour en piste à Idre Fjäll, en Suède, Elliot Vaillancourt n’a pu faire mieux qu’une 35e place en simple, puis une 51e position en duel. «En simple, j’ai fait des petites erreurs, mais à l’approche des Olympiques, tout le monde est à son meilleur sur le circuit de la coupe du monde. Il faut vraiment minimiser les erreurs. Les miennes m’ont coûté très cher et je suis retrouvé dans le bas du classement», a-t-il expliqué.

«En duel, j’ai connu une descente en mode survie. J’ai fait une erreur dans le saut du haut et j’ai couru après mes pieds tout le long de la descente. Je n’étais pas très heureux de moi-même», a-t-il ajouté.

Quittant la péninsule scandinave, les meilleurs bosseurs au monde ont pris le chemin d’Alpe d’Huez, en France, la fin de semaine dernière. «On était dans le noir depuis quelques semaines, mais dans les Alpes, il faisait gros soleil. C’était comme du ski de printemps», a souligné Vaillancourt.

Au lendemain d’une disqualification lors de l’épreuve en simple, Vaillancourt a rebondi avec une 15e position en duel. «En simple, j’ai fait une chute. Ça fait longtemps que ça ne m’était pas arrivé! C’est une erreur tactique. On voulait apporter une correction sur mon saut du haut, mais j’ai trop donné de twist», a-t-il expliqué.

Lors de l’épreuve en parallèle, Vaillancourt a obtenu son meilleur résultat avec une 11e place en qualification, ce qui lui a permis de prendre part à la ronde éliminatoire. «Tout le monde commençait à être fatigué, mais avec mon préparateur mental, on s’est dit qu’il restait un seul départ et que c’était le temps de pousser! J’ai creusé très loin dans le réservoir d’énergie et j’ai réussi à sortir une dernière belle descente», a relaté Vaillancourt.

En huitième de finale, le Drummondvillois a été battu par le Suédois Ludvig Fjallstrom. «J’étais tellement excité que dans le départ, j’ai trop poussé et je suis atterri juste avant la deuxième bosse. Je me suis écrasé et j’ai croisé la ligne du milieu, ce qui m’a disqualifié», a-t-il indiqué.

Les yeux sur Pékin

De façon générale, Elliot Vaillancourt est toutefois encouragé d’avoir livré une solide performance pour clôturer cette première portion de la saison.

«C’est vraiment motivant pour ce qui s’en vient. J’ai vu ce que les juges recherchent. J’ai pris beaucoup d’informations. Ce que je veux travailler surtout, ce sont mes réceptions de saut. Les juges aiment quand on atterrit comme si de rien n’était, comme les meilleurs au monde savent le faire. Ça a l’air extrêmement facile pour un œil qui n’est pas habitué.»

Elliot Vaillancourt. (Photo gracieuseté)

«Non seulement on ramasse beaucoup de points quand on atterrit de cette façon, mais ça facilite la suite de la course dans les bosses. Je mets beaucoup de focus là-dessus. Le plan de match est assez clair pour les prochains départs.»

Conscient que la tâche s’annonce ardue, Elliot Vaillancourt espère toujours se qualifier pour les Jeux de Pékin, qui se dérouleront en février. «Rien n’est encore joué au Canada. Certains ont mieux fait que d’autres, mais à part Kingsbury qui est en avant de tout le monde, personne n’a mis son pied à terre. Rien n’est encore coulé dans le béton. Je vais tout donner lors des quatre prochains départs. Je n’abandonne pas.»

Le jeune homme a fait remarquer que la sélection olympique canadienne regroupe également des athlètes ce certaines disciplines telles que le slopestyle, le big air et le skicross. «Il n’y a qu’une vingtaine de places disponibles pour tous ces sports. On est tous dans le même bateau et on se bat les uns contre les autres», a-t-il précisé.

À moins d’une annulation, la prochaine tranche de la coupe du monde de ski acrobatique sera disputée au Québec, à Mont-Tremblant, les 7 et 8 janvier. Les deux épreuves en simple seront disputées huis clos. Le week-end suivant, les skieurs acrobatiques prendront le chemin de Deer Valley, aux États-Unis, pour y disputer deux étapes en simple.

«Dans un monde parfait, ça me prendrait une place en super finale, mais ce ne sera pas une tâche facile étant donné la qualité du circuit cette année. Dans une de mes meilleures journées, je sais que je peux réaliser ce genre de performance. Avec mes coachs, il va falloir être brillants dans nos plans de match. Je n’ai pas encore fait mon nom en coupe du monde. Il faut donc que je me démarque vraiment pour attirer l’attention des juges», a conclu Elliot Vaillancourt.

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