Les mariages font un retour en force

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Par Claude-Hélène Desrosiers
Les mariages font un retour en force
Les couleurs naturelles sont en demande dans les mariages. (Photo: Gracieuseté - Grenier de Mélanie)

MAGAZINE. En chute libre durant la pandémie, les mariages sont de retour! Peu importe le budget, le style ou le lieu : quand on s’aime, il y a de tout, pour tous les goûts!

Se marier avec 2000 $ ou avec 75 000 $

Dominic Boisclair, animateur chez Animation Belle Bête et célébrant, affirme qu’il y en a pour tous les styles et toutes les bourses. «On dit aux gens de faire quelque chose qui leur ressemble». Il se souvient de cérémonies de quelques milliers de dollars, tout comme de grands mariages. «Ça peut aller vite! Il faut établir un budget», conseille-t-il.

Mélanie Grenier, propriétaire du Grenier de Mélanie, assure qu’on peut tout faire. Si l’on ne dispose pas de grosses sommes, il y a plusieurs possibilités. On peut se marier seuls avec les enfants. On peut convier la famille proche et chacun amène un plat. On peut aussi s’unir le soir, et épargner le repas! Selon elle, ce qui est tendance, côté petit budget, c’est le style pique-nique.

Cependant, si l’on a 200 invités et qu’on veut un groupe de musique, un animateur, de la décoration, un photographe… Les frais montent facilement à plus de 50 000 $. Il faut bien planifier et choisir ses priorités.

Selon Dominic Boisclair, il y a des incontournables auxquels les gens tiennent. Les gens ont envie de se rassembler, prendre un verre et danser. «Il y a un certain côté conservateur dans les mariages qui est encore très présent», remarque-t-il.

Josée Fleurent, propriétaire de Créations Mckaig. (Photo: Claude-Hélène Desrosiers)

Chez Créations Mckaig, depuis plus de 30 ans, plusieurs types de clients utilisent les services de Josée Fleurent, propriétaire, que ce soit pour un petit mariage ou une célébration haut de gamme. «Les deux choses les plus importantes pour les couples? Soyez à l’heure et n’oubliez pas les alliances», note Mme Fleurent, en affirmant que tout ce qui vient après, c’est de l’extra, parce qu’on le veut bien. Elle suggère aux futurs mariés de bien planifier chaque poste de dépense, selon leurs priorités : vêtements, décoration, animation, etc.

Elle mentionne également certains points importants à vérifier. Par exemple, les musiciens, combien de temps s’attend-on à ce qu’ils jouent? De quoi ont-ils besoin? «J’ai vu beaucoup de femmes avoir des problèmes avec leur robe. Elles la font puis se ramassent avec une autre robe que la leur, ou encore le grand jour arrive et les retouches ne sont pas finies», prévient Josée Fleurent. «C’est pour ça qu’on guide les mariés en leur rappelant les questions à vérifier et à poser, et si la valeur marchande du service est correcte».

Quand, où, et par qui se marier?

Les gens s’éloignent de plus en plus de juillet. Il y a davantage de mariages à l’automne : septembre est devenu un mois très populaire.

Ils ont également moins tendance à s’épouser dans les lieux de culte. «Ça fait 17 ans que je fais ça. Au début, j’avais beaucoup de mariages dans les églises. Maintenant, j’en ai environ deux par année», observe Mélanie Grenier. Josée Fleurent abonde aussi dans ce sens. «Les célébrants ont pris beaucoup de place de nos jours. Plusieurs personnes combinent cérémonie et réception au même emplacement».

On peut effectivement choisir l’endroit où l’on se marie, par exemple dans un lieu spécial pour le couple. Il faut simplement qu’il respecte le caractère solennel de la cérémonie et que celle-ci se déroule entre 9 h et 22 h.

Outre à l’église, on peut aussi se marier au palais de justice, par un greffier ou à l’hôtel de ville, par la mairesse ou les conseillers autorisés. Les notaires peuvent marier les couples au lieu de leur préférence, tout comme peut le faire un proche choisi comme célébrant. Le Directeur de l’état civil peut en effet désigner pour célébrant quelqu’un qui en fait la demande, sous certaines conditions.

Selon l’Institut de la statistique du Québec, 14 700 mariages ont eu lieu au Québec en 2021. En 2020, soit au début de la pandémie de COVID-19, la province a connu une chute sans précédent des unions matrimoniales, avec une baisse de 49 %. Malgré l’augmentation de 2021, le taux de mariages demeure nettement inférieur à ce qu’on connaissait prépandémie : entre 22 000 et 23 500 par année depuis une quinzaine d’années.

Les mariages post-pandémie

Mélanie Grenier. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Selon Mélanie Grenier, le budget des gens a changé depuis la pandémie. «Les couples veulent juste dire à tout le monde qu’ils s’aiment. Il y a moins de flafla. La tendance est au naturel, au minimalisme. Ils envisagent ça simple. Ce sont de plus petits mariages, avec moins d’invités».

Avec ses clients, elle choisit d’abord l’endroit, puis le célébrant, et ensuite ils peuvent arrêter une date. «Certaines salles de la région sont réservées 3 ans à l’avance», s’exclame-t-elle.

Attention à certains jours très populaires, comme la fin de semaine de la fête du Travail, spécifie Josée Fleurent. Autre point à considérer : si l’on se marie pendant la période des bals de finissants, on peut avoir du mal à trouver des fournisseurs.

La mode en ce moment est aux couleurs naturelles, plus sobres. Du beige, du vert sauge, du rose poudré. Les matières comme le bois, la dentelle, la jute sont aussi mises de l’avant. Les pivoines, les rideaux de lumières et les bars à poutine sont très «in».

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