«C’est prioritaire qu’on réussisse la rentrée scolaire» – Jean-François Roberge

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Par Lise Tremblay
«C’est prioritaire qu’on réussisse la rentrée scolaire» – Jean-François Roberge
Les élèves de dix ans et plus devront porter le couvre-visage dans les aires communes de leur école et dans les autobus scolaires. (Photo : Deposit photo)

ÉDUCATION. Les parents et les enfants doivent s’attendre à une rentrée scolaire historique en raison de la pandémie de COVID-19.

Flanqué du directeur national de la Santé publique du Québec, Horacio Arruda, et du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a finalement fait le point lundi après-midi relativement à la rentrée scolaire en martelant «qu’il est crucial qu’on ouvre nos écoles» comme prévu à la fin du mois d’août.

Pour assurer la sécurité des élèves et du personnel enseignant, les enfants âgés de plus de 10 ans (3e cycle du primaire) devront porter le couvre-visage dans les lieux communs, les corridors de même que dans les autobus scolaires. Une fois rendus dans leur classe, ils pourront le retirer. Il est à noter que des groupes-classes seront formés de manière à ce que les mêmes élèves demeurent ensemble durant l’année scolaire. Aucune distanciation physique ne sera requise entre eux.

Pour les récréations, le port du couvre-visage ne sera pas nécessaire, mais une distanciation physique d’un mètre sera de mise lorsqu’un enfant voudra discuter ou jouer avec un élève d’une autre classe.

L’ensemble des matières sera enseigné.

Secondaire

L’organisation des classes d’élèves de 1re, 2e et 3e secondaire se fera selon le même principe que pour les élèves du primaire, c’est-à-dire que les horaires des cours et des projets particuliers seront réaménagés en fonction du principe des groupes-classes stables. Aucune distanciation physique ne sera requise entre les élèves faisant partie d’un même groupe-classe.

L’ensemble des matières sera enseigné, y compris les programmes du domaine des arts ainsi que l’éducation physique et à la santé. Les enseignants se déplaceront selon les matières à enseigner, alors que les élèves demeureront toujours dans le même local.

Jean-François Roberge. (Capture d’écran)

Pour les élèves de 4e et 5e secondaire, les choses seront un peu plus compliquées.

Ils alterneront entre leur chaise de l’école et celle de leur maison. Étant donné qu’il est impossible de respecter le principe de groupes-classes stables, en raison des choix de cours à option menant à une formation supérieure, le ministère de l’Éducation remet entre les mains des centres de services d’orchestrer la rentrée de ces élèves.

«On doit garder nos groupes-classes étanches. Ce n’est pas envisageable au point de vue de la santé publique que des élèves de 4e et de 5e secondaires côtoient une centaine d’élèves par semaine. C’est pour ça qu’on a fait le compromis d’avoir des journées en alternance. Il n’est pas question cependant de couper dans les programmes d’arts ou de sports, à moins que les conditions liées à la santé publique ne puissent pas être respectées», a fait savoir le ministre Roberge, en ajoutant que «certaines écoles y arriveront, d’autres non».

Pour ce qui est du couvre-visage, celui-ci sera obligatoire pour les élèves du secondaire lors des déplacements hors des salles de classe, lorsqu’ils se trouveront dans les aires communes et en présence d’élèves n’appartenant pas à leur groupe-classe. Le couvre-visage sera également requis pour ces élèves dans le transport scolaire ou le transport public (10 ans et plus).

«Garantie qualité équité»

Par ailleurs, le ministre de l’Éducation a fait savoir qu’il a décidé de faire le «pari de la transparence» si un élève était déclaré positif à la COVID-19 durant l’année scolaire. Ainsi, une communication claire sera envoyée aux parents de l’école. Et si la situation commande une fermeture d’école temporaire, le ministère de l’Éducation «se donne 24 heures pour basculer vers l’enseignement à distance» en offrant 15 heures de cours par semaine aux enfants. «J’appelle ça la garantie qualité équité», a fait savoir le ministre Roberge.

De son côté, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a assuré un meilleur délai de réponse des tests de dépistage.

«On est en train de regarder quel genre de corridor d’accès qu’on pourrait avoir pour les parents et les enfants qui fréquentent les écoles. Il faudra que les résultats des tests soient connus rapidement», a-t-il indiqué.

En terminant, rappelons que le Collège Saint-Bernard, une institution privée basée à Drummondville, a fait savoir récemment que le port du masque sera aussi obligatoire pour les élèves du secondaire, lors des déplacements de masse. Advenant une deuxième vague, l’institution assure que tous les moyens technologiques sont prêts pour que les élèves ne subissent aucun retard d’enseignement.

La rentrée scolaire est prévue les 27 et 28 août prochain dans le grand Drummond.

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