Tous les élèves porteront le masque au Collège Saint-Bernard

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Par Pierre-Olivier Poulin
Tous les élèves porteront le masque au Collège Saint-Bernard
Collège Saint-Bernard. (Photo: Gracieuseté)

ÉDUCATION. Après avoir imposé le port du masque aux élèves du primaire le printemps dernier, le Collège Saint-Bernard l’exigera aussi pour ceux du secondaire alors que l’établissement privé de Drummondville se prépare pour une rentrée scolaire des plus inhabituelles.

Avec les résultats concluants tirés par l’école dans les derniers mois de l’année scolaire, le Collège Saint-Bernard prendra les mêmes initiatives pour le volet secondaire.

Les élèves devront porter le masque lors des déplacements de masse à l’intérieur de la bâtisse. Selon le climat de la classe, le professeur donnera le signal pour que les jeunes enlèvent le couvre-visage lorsque tout le monde sera installé.

Même si les élèves sont équipés afin de faire leurs cours en ligne, l’objectif du Collège Saint-Bernard est de recréer un certain contact humain et de continuer à donner une expérience scolaire et parascolaire des plus motivantes. Au niveau de l’adaptation de ces nouvelles mesures, le directeur général Dominic Guévin demeure positif face à la réponse des étudiants.

«Contrairement au mois de mai, les élèves savent comment ça marche. Un jeune qui va dans un commerce ou un endroit intérieur public doit mettre le masque. Pour lui, ce ne sera pas une grande adaptation», estime-t-il.

«On va vraiment avoir une philosophie qui va faire en sorte qu’au-delà de ces mesures-là, les étudiants vivent de belles choses et aient une bonne année. On ne veut pas en faire un drame avec ça. Une fois le tout assimilé, on est capable de continuer nos activités et à avoir du plaisir», explique Dominic Guévin.

Prêts pour une deuxième vague

Sans prétendre que les responsables du Collège Saint-Bernard avaient prédit la venue de la COVID-19 avant tout le monde, Dominic Guévin souligne que l’école avait déjà essayé certaines façons de faire qui seront utilisées pour éviter une transmission du virus.

Excepté pour les cours de sciences et d’éducation physique, les élèves demeurent dans la même salle de classe pour laisser les professeurs se déplacer entre chaque période. De plus, les heures de dîner avaient déjà été réparties entre différents groupes lors de certaines expérimentations effectuées dans le passé.

Dominic Guévin. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Même si le danger d’une deuxième vague plane toujours et que les écoles pourraient refermer si la situation se détériore, le Collège Saint-Bernard possède les moyens technologiques afin que les cours puissent se poursuivre à la maison. Avec les plans de cours prêts à être utilisés à distance et les logiciels tels que Google Classroom et Moodle, aucun retard ne sera occasionné à la suite d’une fermeture.

«On avait une approche où l’élève avait une prise en charge de son apprentissage et qu’il pouvait être autonome. C’était pour leur donner des outils supplémentaires et les préparer pour le collégial. Personne ne peut prévoir une pandémie. Par contre, elle a fait ressortir le fait que plus on développe une autonomie, qu’on utilise les technologies et qu’on est créatif, on amenuise les impacts», ne cache pas Dominic Guévin.

Malgré tout, même si les façons de faire évoluent, le directeur général préfère toujours la bonne vieille méthode classique. Rappelons que le Ministère de l’éducation recommanderait que les élèves du primaire jusqu’en troisième secondaire soient présents dans les classes tandis que ceux en secondaire 4 et 5 pourraient l’être une journée sur deux.

«Personne ne va me faire croire que l’enseignement à distance va remplacer le présentiel à 100 %. Malgré qu’on ait accès à toutes ces technologies et que les jeunes sont préparés, si j’ai une approche à privilégier, c’est l’approche humaine. C’était une décision d’école de dire qu’à la rentrée, tous les élèves vont être 100 % à l’école, à moins d’une deuxième vague qui forcerait le gouvernement et la Santé publique de fermer les écoles du Québec», admet le gestionnaire.

Le gouvernement provincial devrait d’ailleurs annoncer une mise à jour de son plan sur le retour à l’école au cours des prochains jours. La question de la création d’une certaine bulle avait été soulevée par Québec et les acteurs du domaine de l’éducation espèrent obtenir des précisions par rapport à cette idée.

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