HOCKEY. Après un stage couronné de succès chez les Éléphants de Chambéry, dans la première division du hockey professionnel en France, Pierre Bergeron fait le saut en Ligue Magnus.
Au cours des derniers jours, l’homme de hockey de 37 ans a été nommé à la barre des Diables rouges de Briançon. Ce club situé dans les Hautes-Alpes évolue au sein du plus haut niveau de hockey français.
«C’était mon objectif depuis que je suis arrivé en France, a exprimé Pierre Bergeron, qui vient tout juste de rentrer à Drummondville. Je pense que c’était le bon moment de monter et de voir ce que je suis capable de faire à ce niveau. Ce que j’aime, c’est que c’est un peu le même type de défi que j’ai eu en arrivant à Chambéry. On n’a pas des conditions optimales, mais il faut trouver des solutions. Dans ce temps-là, tu ne manques pas de boulot! On n’a pas un gros budget, mais Briançon est une superbe ville de hockey.»
Champions de la Ligue Magnus en 2014, puis de la première division en 2019, les Diables rouges ont été relégués dans les bas-fonds du classement la saison dernière.
«C’est un beau programme de hockey, mais qui s’est un peu perdu ces dernières années. Je trouve ça intéressant, parce que c’est dur de faire pire. Si tu travailles comme il faut et que tu prends les bons joueurs, tu as tout à gagner», a affirmé Pierre Bergeron, qui a paraphé un contrat de deux saisons.
Pour participer aux séries éliminatoires, les Diables rouges devront se hisser parmi les huit premières équipes au classement.
«Je sais qu’on va avoir un début de saison compliqué. Avec un nouveau système de jeu et de nouveaux joueurs qui vont arriver des universités canadiennes ou américaines, on va peut-être se chercher un peu. On va jeter les bases durant les deux premiers mois. Il faudra travailler et ne pas se décourager, comme on l’a fait à Chambéry.»
Une saison au-delà des attentes
À sa troisième saison à la tête des Éléphants, Pierre Bergeron a guidé l’équipe jusqu’en finale de la première division. Au terme d’une série trois de cinq qui s’est rendue à la limite, l’équipe s’est avouée vaincue devant les Corsaires de Nantes.
«À chacune de ces trois saisons, on est tombé sur des séquences de huit à dix victoires après Noël. C’est ce qui nous a permis d’aller en séries cette année. Et rendu là, c’est une autre saison», a expliqué Pierre Bergeron.
Pour accéder à la finale, les Chambériens ont d’ailleurs surpris deux des trois équipes favorites, les Wildcats d’Épinal et les Dragons de Caen. Par ailleurs, en coupe de France, un tournoi qui regroupe des équipes de tous les niveaux, les protégés de Pierre Bergeron ont atteint la demi-finale. En cours de route, l’équipe a vaincu des clubs de la Ligue Magnus.
«C’est complètement fou! On est arrivé là avec un groupe très jeune, mais les gars se sont battus. On a perdu sur un jeu malchanceux, mais nos jeunes ont appris beaucoup dans l’adversité. Ça nous a vraiment servi pour la deuxième moitié de saison, même si pendant qu’on gagnait en coupe de France, on était horribles en saison régulière. On a vraiment vécu des montagnes russes d’émotions.»
Occupant le 13e rang du classement parmi les 14 équipes du circuit à la mi-saison, les Éléphants ont orchestré une remontée spectaculaire qui leur a permis d’arriver en séries en pleine confiance.
«Comme on avait une équipe très jeune, nos adversaires cherchaient à nous intimider. Ils oubliaient le fait qu’on était en forme et qu’on avait progressé pendant la saison. On a été dominants durant les deux premières rondes. Contre Nantes, ça a été compliqué, mais dans le contexte où on me demande de développer des joueurs et qu’on est l’équipe qui a joué le plus de matchs en division 1 cette saison, c’est mission accomplie. Tout le monde a adhéré au projet. On a foncé ensemble et on a récolté le fruit de nos efforts. C’est une année que je n’oublierai pas», a lancé l’ex-entraîneur-chef du Canimex de l’école Marie-Rivier et des Panthères de Saint-Jérôme.
Aux yeux de Pierre Bergeron, ses jeunes joueurs sont devenus des hommes durant ce parcours rempli de hauts et de bas. Certains ont d’ailleurs décroché un contrat en Ligue Magnus.
«Même si les gars étaient de plus petite taille, ils ont appris à jouer avec leur corps, leur vitesse et leur bâton. On était extrêmement agressifs en échec avant. Ça prenait nos adversaires par surprise. Nos partisans ont adoré! On était l’une des équipes les plus belles à voir jouer, parce qu’on patinait dans toutes les directions et on se supportait les uns et les autres. De la première à la dernière journée, je n’ai jamais eu autant de plaisir à coacher une équipe et à voir son évolution. C’était phénoménal!»
À l’issue de cette campagne fertile en rebondissements, le Drummondvillois a d’ailleurs été proclamé entraîneur-chef par excellence dans la première division.
Académie Line-up
À nouveau cet été, Pierre Bergeron dirigera certains des meilleurs hockeyeurs de la région dans le cadre de l’Académie Line-up. La 13e édition de cette école de hockey se tiendra au centre sportif Girardin, du 24 juin au 15 août. William Leblanc se joindra au groupe d’entraîneurs.
«C’est super de voir la progression de gars comme Antoine Boudreau et Simon Pinard d’une année à l’autre. Il y a plusieurs vétérans qui reviennent s’entraîner avec nous chaque été. À la fin, ça devient quasiment un truc vraiment familial», a conclu l’ancien capitaine des Remparts de Québec.
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