Mme Labonté, enseignante,
À la suite de l’article paru sur le site de L’Express du 18 janvier dernier, je compatis avec vous pour votre accident dans une cour d’école et je comprends votre douleur à la suite de votre chute sur la glace et que vous devez «faire de la physiothérapie».
Toutefois je suis surpris de votre réaction et surtout déçu, Mme l’enseignante, de votre rapidité à identifier la cause et à proposer des solutions pour tous les élèves de la commission scolaire sans une analyse exhaustive et évidemment objective de la problématique.
Surpris que vous à 54 ans et conséquemment avec plusieurs années d’expérience ne sachiez pas qu’une enseignante ou une suppléante doit surveiller les élèves sur la cour de l’école et cela même en hiver.
Déçu que vous songiez à poursuivre l’entrepreneur, selon vous, responsable du déglaçage non pas de l’école comme vous le dites mais de la cour de l’école. Il me semble qu’avant de choisir une solution judiciaire, vous devriez connaître le contenu du contrat de l’entrepreneur et surtout, Mme l’enseignante, envisager une médiation ou tout au moins une rencontre avec les personnes concernées. N’est-ce pas le rôle d’une enseignante devant un conflit entre 2 élèves de favoriser une communication créatrice de solutions valorisantes pour les deux parties.
Vous affirmez que vous avez déjà le stress de vous occuper de jeunes que vous ne connaissez pas. Je vous rappelle qu’un éducateur ne s’occupe pas des jeunes, il enseigne, il éduque, il les accompagne dans leur cheminement et prône des relations interpersonnelles valorisantes.
Je déplore, madame, votre accident, et vous souhaite le printemps le plus rapidement possible.
Jean Bourbeau, enseignant et directeur d’école retraité
