Gréviste bousculé par un chauffeur non syndiqué : une enquête est en cours

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Par Annie Maryse Dumont-Archambault
Gréviste bousculé par un chauffeur non syndiqué : une enquête est en cours
Les syndiqués des Autobus Voltigeurs sont en grève depuis quelques semaines. (Photo : Ghyslain Bergeron, archives)

DRUMMONDVILLE. La grève du syndicat des Autobus Voltigeurs se poursuit. Cette semaine, le ton a monté alors qu’un gréviste a été bousculé par un autobus. Le dossier fait actuellement l’objet d’une enquête.

Pour rappeler le fil des événements, le 6 mai dernier, vers 8h40, les grévistes des Autobus Voltigeurs se promènent tranquillement sur la voie publique, clament leurs slogans comme à l’habitude et passent devant l’entrée où les chauffeurs entrent vers le stationnement.

Un conducteur non syndiqué, contrairement aux autres chauffeurs qui attendaient que les manifestants passent, perd patience et décide alors d’entrer lentement, mais sans s’arrêter.

« On faisait comme la plupart des grévistes le font : on se promenait tranquillement sur la voie publique dans la section entre le terrain privé et la rue et on ralentissait les autobus à leur entrée dans le stationnement. La plupart du monde coopérait quand on les ralentit pour 5 à10 secondes. Contrairement aux autres conducteurs, il y en a un qui ne ralentissait pas, il rentrait », raconte la victime rencontrée par L’Express.

Les 15 à 30 personnes présentes se sont tassées sur-le-champ, mais la victime, elle, ne l’a pas venu venir. « Il m’a carrément rentré sur l’épaule et je me suis raidi. En fait, j’ai figé complètement. Il a alors décidé de réitérer, puis encore une autre fois. Trois fois en tout », décrit-il.

Geste et conséquences

Selon les témoins, après son geste, le conducteur ne serait pas venu voir si la victime était blessée. « Il n’est même pas venu s’enquérir à savoir comment j’allais. Les témoins m’ont dit que j’étais à environ trois pieds de la roue. Si j’avais perdu pied, il me passait dessus. C’est questionnant, quand on sait qu’un autobus c’est plus solide qu’une épaule », exprime l’homme qui s’en tire malgré tout avec une marque de léger traumatisme à l’épaule.

« Même avec une voiture, on aurait droit à une accusation d’agression armée. Que ce soit une automobile, un camion, un autobus, c’est le même principe», dit-il.

L’événement aurait pu avoir de graves conséquences. C’est pourquoi l’homme a déposé une plainte.

Au moment d’écrire ces lignes, la Sûreté du Québec a confirmé qu’une enquête est en cours pour agression armée. Le dossier a été transmis au Directeur des poursuites criminelles et pénales.

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