C’est dans une salle bondée de l’hôtel Universel de Drummondville que des élus municipaux des quatre coins du Québec se sont engagés à présenter à leur conseil municipal une résolution permettant d’amorcer une procédure judiciaire contre le ministère de l’Environnement afin de protéger l’eau potable.
«Avec ce vote, il est très clair que nous prenons les moyens pour mieux protéger les sources d’eau potable en augmentant les distances séparatrices prévues par le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection du gouvernement du Québec», a déclaré Diane Bourgeois, mairesse de Saint-Lucien. «Il est plus que nécessaire que nous ayons des réponses du gouvernement à nos demandes de dérogation qui permettent une plus grande protection de nos sources d’eau potable d’éventuelles installations des sociétés gazières et pétrolières», a-t-elle ajouté.
Rappelons que les membres du comité qui pilote cette démarche (dont fait partie Mme Bourgeois) ont rencontré mardi dernier la ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Isabelle Melançon. Elle s’est engagée, lors de cette rencontre, à rendre une réponse dans la semaine du 9 avril.
Du côté de la mairesse de Saint-Cyrille-de-Wendover, Hélène Laroche, il est maintenant temps d’étendre la prise de position de 350 municipalités du Québec à l’ensemble de celles qui composent la MRC de Drummond. «Lors de la prochaine séance de notre MRC, nous allons faire connaître notre position. C’est essentiel. On est, pour la plupart, en zone agricole. Il faut protéger nos terres, notre eau», a-t-elle fait valoir.
«Comme les élus présents le 24 mars, il faut démontrer hors de tout doute que l’on est prêt à aller très loin, avec une démarche judiciaire, pour protéger nos citoyens, notre environnement et notre économie dans Drummond», a terminé Diane Bourgeois, confiante de voir ses collègues de la MRC prendre la position qu’elle partage actuellement avec la mairesse de Saint-Cyrille.
