Des mécaniciens de véhicules lourds hybrides et électriques maintenant formés dans la région

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Par Louis-Philippe Samson
Des mécaniciens de véhicules lourds hybrides et électriques maintenant formés dans la région
Bruno Sauriol, chargé de projet technique pour le programme Compétences VÉ, expose quelques-uns des équipements de sécurité nécessaires pour travailler sur les équipements à haute tension. (Photo : Ghyslain Bergeron)

FORMATION. Le Centre de formation professionnelle (CFP) Paul-Rousseau compte parmi les 11 lieux d’enseignement qui offrent le nouveau programme en véhicules lourds hybrides et électriques (VLHE) au Québec.

La formation Compétences VÉ est proposée grâce à une subvention de 7,1 millions de dollars du gouvernement du Québec annoncée en avril dernier à Drummondville. L’objectif de ce nouveau programme est de former 240 mécaniciens en trois ans. Déjà, le directeur général du Comité paritaire de l’industrie de l’automobile (CPA) de la Mauricie, Luc Trempe, fait connaître son intention de dépasser ce chiffre.

«La structure de coûts nous permet de réaliser des économies. Le CPA Mauricie n’a pas une infrastructure administrative lourde. Cela fait en sorte que l’argent servira le plus possible à la diffusion de la formation. C’est le plan de match pour former plus de mécaniciens», a expliqué M. Trempe.

Le programme, qui se décline en cinq paliers, a été élaboré en collaboration avec notamment les experts du campus du CFP Paul-Rousseau de Saint-Germain-de-Grantham. Le Centre de formation du transport routier (CFTR) de Saint-Jérôme a aussi été un partenaire important dans la préparation du cursus.

Luc Trempe, directeur général du Comité paritaire de l’industrie de l’automobile (CPA) de la Mauricie. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Le CFP Paul-Rousseau est reconnu pour son expertise en véhicules lourds. Ils ont des experts de contenus en véhicules hybrides et électriques. Ils ont déjà de très bons professeurs qui s’y connaissent très bien en matière d’électricité. L’association avec eux était naturelle pour développer le programme et la documentation» a indiqué Luc Trempe en marge de l’annonce faite lundi matin, dans le garage du CFP Paul-Rousseau de Saint-Germain.

Déjà, une douzaine de maîtres formateurs suivent le programme dans les installations germainoises. Ceux-ci possèdent les connaissances afin d’offrir l’enseignement des deux premiers modules du cursus. La formation complète pourra être offerte aux mécaniciens d’ici la fin de l’année.

Les étudiants, déjà en situation d’emploi, pourront suivre cette nouvelle formation tout en étant rémunérés pour leurs heures de cours. Les municipalités et les gouvernements sont exclus du programme de subvention.

«Le développement du programme est financé entièrement par le gouvernement du Québec. L’enseignement aux maîtres formateurs et aux mécaniciens est subventionné jusqu’à 25 $ l’heure. Il y a un bel avantage pour les employeurs à faire former leur personnel», a avancé M. Trempe.

L’un des aspects les plus importants du programme concerne les mesures de sécurité entourant le travail sur des composantes alimentées par du courant à haute tension. Différents équipements de protection sont nécessaires selon la tension des composantes du véhicule.

«Dès le troisième palier de la formation, les étudiants verront comment sont construits les véhicules et les dangers reliés. Il y a un risque d’électrocution important. On enseignera tout ce qu’il faut faire pour travailler de façon sécuritaire. En plus de la formation en cinq niveaux, il sera possible de recevoir une attestation de sécurité spécifique aux véhicules lourds», a précisé Bruno Sauriol, chargé de projet technique pour le programme Compétences VÉ.

Présents lors de la conférence de presse, les députés André Lamontagne, dans Johnson, et Sébastien Schneeberger, dans Drummond–Bois-Francs, se sont réjouis du démarrage d’un tel programme de formation.

«Dans le domaine des véhicules lourds, il faut apprendre à maîtriser cette nouvelle technologie; surtout pour l’aspect de la sécurité. Avec des charges de près de 800 volts, on peut mettre sa vie en danger. La formation est nécessaire tant pour la sécurité que pour suivre les avancements ces prochaines années», a commenté Sébastien Schneeberger.

Finalement, la formation est appelée à évoluer durant les trois années prévues à la subvention. Effectivement, les fabricants de véhicules lourds ont chacun leurs particularités technologiques et ils les font progresser constamment.

 

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