MAGAZINE. C’est peut-être à cause de l’eau de la rivière Saint-François, mais la grande région de Drummondville a été le berceau de plusieurs grands artistes québécois. Puisque la période des Fêtes est synonyme de réjouissances, de musique et de petits plaisirs coupables, L’Express Magazine a demandé à plusieurs d’entre eux de partager leur plus beau souvenir de cette période festive de l’année.
Megan Brouillard, humoriste
«Ma mère, belle grande dame, force tout le monde à se mettre chic même les chiens.
Elle a emballé les cadeaux dans des boîtes pas rapport pour garder le mystère.
J’ai déjà déballé un iPod dans une boîte de rigatonis.
On arrive au chalet, ma filleule me saute dans les bras, elle est cute. Elle porte un mélange de paillettes et de rapidité d’esprit qui ne cesse de m’éblouir.
C’est le temps de l’échange de cadeaux, le bordel commence, ça se chicane sportivement.
Mon père enlève sa chemise pour porter un t-shirt décoré d’une petite tache de sauce cocktails.
Ma mère a préparé des jeux. Mes tantes suivent les règles, mes oncles trichent. Il y a un équilibre.
C’est bruyant, le plancher est collant, il fait chaud, mais on est content d’être ensemble.
Mon plus beau souvenir, c’est de me rappeler que le 24 décembre prochain ça va recommencer.»
Steve Veilleux, auteur-compositeur-interprète et cofondateur du Festival Trad-Cajun
«Mon plus beau souvenir va peut-être surprendre l’auditoire, mais il n’est pas si vieux. Je venais juste de rencontrer mon amoureuse et nous sommes partis pour Maui (Hawaï) pour aller fêter le jour de l’An dans ce paradis terrestre. Trois semaines tatouées à jamais dans mon cœur. La découverte de l’âme sœur et de la plus belle destination que j’ai eu la chance de visiter à ce jour. Ce jour de l’An en fut un de surf, d’escapades et de sérénité totale. Nous rêvons d’y passer nos vieux jours. À tous chers amis : Joyeuses Fêtes!»
Brigitte Boisjoli, interprète
«Voici mon Noël préféré, mon plus beau souvenir! J’étais si jeune… peut-être 5 ou 6 ans, soit l’âge de ma fille Charlie. Nous étions chez mes grands-parents Langis sur la rue Jeanne. Il neigeait beaucoup. Un vrai Noël d’autrefois. Les enfants étaient tous au salon les yeux cachés en attendant l’arrivée du père Noël! Mon grand-père Jean Pierre si habile nous avait fabriqué plein de petits meubles en bois pour nos poupées… une mini garderie! La surprise que nous avons eue lorsque nous avons ouvert les yeux … voir le père Noël dans la rue nous envoyer la main et ensuite découvrir ce petit monde en bois dans le salon. Un rêve! Noël a bien changé depuis. Maintenant, je m’émerveille en regardant les yeux brillants de ma fille!»
Stéphanie Bédard, chanteuse
«J’ai souvenir que du côté de la famille de mon père, chaque Noël, c’était tout simple, et qu’on redemandait toujours la même chose : un souper de pizza que mon oncle Denis faisait (sa pizza est meilleure que celle de Ricardo, promis!), de la liqueur à l’orange ou au raisin, les cerises au marasquin et les bas offerts en cadeau à chaque petits enfants. Et il neigeait toujours ce soir-là. Il y avait toujours au moins une petite neige de Noël si c’était pas carrément une tempête! Du côté de ma mère, on jouait à plein de jeux en famille, on riait tellement! Pis ma grand-mère nous faisait des pâtés et de la bonne bouffe qu’elle avait pris l’temps de préparer avec beaucoup d’amour. J’me rends compte que les souvenirs qui restent sont effectivement pas ceux des cadeaux, mais ceux du temps passé ensemble. Ça m’ravit de penser que c’est c’qu’on perpétue aujourd’hui pour ma fille!»
Frédérique Mousseau, chanteuse
«Dans ma famille, on aime les traditions. Il y a le gâteau au Jello de ma tante Coco, la tarte au sucre de matante Jacqueline et le Bloody Cesar qu’on partage avec grand-papa Michel. Il y a quelque chose de rassurant et de réconfortant de se retrouver ensemble pour la période des Fêtes. Quand j’étais enfant, les cadeaux prenaient une place importante. Je me souviens que mes parents avaient emballé un cadeau dans une boîte qui devait faire trois pieds de haut. Elle était géante par rapport à mon frère et moi. Ma mère avait fait diversion : elle nous avait dit qu’elle avait emballé le lapin de Pâques parce qu’il était arrivé trop tôt. On a été très surpris de déballer une guitare électrique! Je l’utilise encore aujourd’hui, à l’occasion.»
Gregory Charles, artiste multidisciplinaire
«Noël 1973. Il était tombé tant de neige dans la soirée du 24 décembre que nous ne pouvions plus sortir par la porte avant de notre maison à Saint-Germain. Mon oncle avait dû sortir par une fenêtre pour ensuite déblayer l’entrée. Nous habitions en face de l’église et pourtant cette randonnée pour la messe de minuit m’avait semblé difficile et très longue.
Il est vrai que j’étais bien petit à l’époque.
Ma tante était déjà à l’orgue quand nous sommes arrivés au jubé. Elle était l’organiste.
Je me souviens aussi d’un réveillon où mon oncle Gérald, qui était toujours chargé d’apporter les bûches de Noël, en avait apporté deux. Deux belles bûches. Très appétissantes. Quand on est enfant, on a hâte au dessert.
Nous avons découvert avec tristesse que l’une des bûches était en fait une vraie bûche avec du crémage sur le dessus.
Et l’autre était en fait une balloune gonflée et aussi couverte de crémage. La deuxième a explosé quand on a essayé de couper le premier morceau.»
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