SANTÉ. En marge de la grève, les infirmières de la région manifesteront ce samedi contre les mesures qui leur ont été imposées par le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec l’hiver dernier.
N’acceptant toujours pas la décision de leur employeur et constatant les répercussions qu’ont ces nouvelles mesures sur les services et les citoyens, les infirmières manifesteront pendant 24 heures devant l’hôpital Sainte-Croix pour dénoncer leur nouvelle réalité. Un grand rassemblement est également prévu à Trois-Rivières.
«Des membres de la FIQ (Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec) de partout au Québec sont attendus à Trois-Rivières pour venir nous appuyer. Ils s’uniront à nous, car quand on regarde ce qui est proposé dans le projet de loi 15 (qui propose de renouveler l’encadrement du système de santé et de services sociaux), on comprend que ça ressemble beaucoup à ce qu’on s’est fait imposer. Des infirmières d’autres CISSS se sont même fait annoncer des mesures de fusions semblables. Ça fait peur!» précise Vicky Blanchard, agente syndicale à Drummondville au sein de la FIQ.
Rappelons que les mesures ont été imposées aux infirmières en vue de favoriser une meilleure couverture dans les services 24/7, lesquels avaient atteint un point critique. «Le statu quo n’est plus possible», avait alors affirmé la présidente-directrice générale du CIUSSS MCQ, Natalie Petitclerc, en février dernier.
Certaines directions cliniques ont été appelées à réorganiser leurs services afin d’améliorer la fluidité sur sept jours; d’autres à fusionner ou fermer des services afin de combler les besoins dans les secteurs 24/7. Conséquences : les infirmières sont depuis dans l’obligation de travailler un week-end sur trois dans un secteur autre que le leur sans compter que plusieurs services ne sont plus offerts à la population drummondvilloise, comme les dépistages des infections transmises sexuellement et par le sang.
Aux dires des infirmières, les mesures n’ont aucunement amélioré la situation. Pire, ça s’est aggravé. Anxiété, démissions, congés de maladie. Le portrait est très sombre selon la FIQ.
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