Retards de construction pour le CPE dans un parc

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Par Cynthia Martel
Retards de construction pour le CPE dans un parc
Le CPE sera érigé sur une portion de terrain du parc Jacques-Parizeau. (Photo : Ghyslain Bergeron)

GARDERIE. La deuxième installation du CPE La maison de Bécassine ne lèvera pas de terre d’ici la fin de l’année, comme souhaité, au cœur du parc Jacques-Parizeau. Québec ayant renoncé au projet de garderies préfabriquées, la direction a dû se mettre en mode solution pour offrir le plus rapidement possible les 55 places attendues.

En septembre dernier, le gouvernement du Québec a annoncé qu’il abandonnait son idée de construire 43 CPE préfabriqués à travers la province en raison de l’explosion des coûts.

«Le premier appel d’offres n’a pas été fructueux, en termes de soumissionnaires. Un deuxième a donc été lancé peu de temps après, mais les coûts étaient beaucoup trop élevés par rapport au budget», explique Annie Quesnel, directrice de la Maison de Bécassine.

Les soumissions reçues dépassaient de plus de 100 millions de dollars le cadre budgétaire.

«On nous a alors présenté deux choix pour la suite : soit qu’on acceptait de regrouper certains projets ou bien qu’on optait pour les plans standardisés, c’est-à-dire qu’on faisait cavalier seul en choisissant parmi le catalogue de plans déjà approuvés par le ministère. C’est l’option que j’ai retenue», indique-t-elle, notant que cette situation a engendré six mois de retard dans la réalisation de son projet.

«On espère que de cette façon, ça ira plus vite. On sait déjà que la conformité des exigences, ça, c’est déjà acquis. Il y a aussi eu du travail qui s’est fait au préalable avec le groupe et qui est encore utile. Il nous restera à revalider les coûts, une fois le soumissionnaire approuvé, pour être certains que ça cadre avec les restrictions budgétaires. On devra aussi se conformer aux normes du plan d’implantation et d’intégration architecturale de la Ville, notamment au niveau des pentes de toit et du choix des matériaux», précise la gestionnaire.

Au printemps dernier, lors de l’annonce du projet des 43 CPE préfabriqués, Annie Quesnel pensait bien que son installation allait être fonctionnelle en décembre prochain. Elle espère maintenant que les premiers coups de marteau soient donnés dans quelques mois pour répondre aux besoins criants de places.

«J’ai des appels de parents en détresse chaque semaine; certains même se déplacent et nous supplient de leur en trouver une», se désole-t-elle.

Le terrain officiellement cédé

Lors de la séance du conseil municipal lundi soir, les élus ont officialisé la vente du terrain sur lequel le futur CPE sera construit. Il s’agit d’une première dans l’histoire de Drummondville, rappelons-le, puisque le lot cédé est situé au sein d’un parc.

Dans sa volonté de trouver des solutions pour résoudre la pénurie de places en garderie, la Ville avait annoncé au printemps dernier avoir convenu d’y construire des installations au cœur de huit grands parcs.

Stéphanie Lacoste, mairesse de Drummondville, Annie Quesnel, directrice générale du CPE La Maison de Bécassine, et Marc-André Lemire, conseiller municipal du district 1 et délégué à la jeunesse et la famille. (Photo gracieuseté)

«Drummondville se distingue régulièrement pour ses initiatives d’avant-garde, et c’est le cas encore aujourd’hui en concrétisant pour la première fois notre projet de vendre des lots de parcs municipaux pour la construction de garderies. Les espaces verts de grande superficie sont des endroits tout désignés pour accueillir ce type d’établissement, car les infrastructures sont adaptées et à proximité. Nous croyons sincèrement qu’en faisant partie de la solution, ce sont toutes les familles qui en bénéficieront», a soutenu Stéphanie Lacoste, mairesse de Drummondville.

Le nouveau CPE La Maison de Bécassine sera érigé sur une portion du parc Jacques-Parizeau situé sur la rue Joly, à proximité du Centrexpo. Le lot visé est d’une superficie de 33 000 pieds carrés; le parc en compte 400 000.

«Nous sommes très fiers d’être le premier CPE à nous construire dans un parc municipal grâce à ce projet novateur de la Ville. Cet emplacement est idéal pour nous, car l’éducation par la nature fait maintenant partie de notre pédagogie auprès des tout-petits. Les terrains pouvant accueillir une garderie sont rares, alors d’avoir accès à ce dernier qui comprend un boisé, un petit ruisseau, un verger urbain et un jardin communautaire, c’est une chance extraordinaire», exprime Annie Quesnel.

Soulignons que la Ville a vendu le terrain selon la valeur marchande, soit à 15 $ du pied carré.

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