Hausse du taux de réussite pour l’épreuve de français à Drummondville

Hausse du taux de réussite pour l’épreuve de français à Drummondville
Michelle Moreau, directrice adjointe aux services des ressources éducatives aux jeunes en compagnie de Carolyne Labonté, conseillère pédagogique de français pour le Centre de services scolaire des chênes (CSSDC) espèrent pouvoir minimalement conserver la même moyenne lors de la prochaine épreuve de français. (Photo : Félix Gallant)

ÉDUCATION. À l’image du Québec, la moyenne de l’épreuve unique d’écriture en français à Drummondville a connu une hausse comparativement à l’an dernier. Elle est passée de 64,5 % à 75,2 %, ce qui replace le Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) au-dessus de la moyenne provinciale pour une première fois en plus de 10 ans.

Pour baser ses analyses, la conseillère pédagogique en français pour le Centre de services scolaire des chênes, Carolyne Labonté, compare les écarts avec la région ainsi que la province du Québec pour vraiment déterminer le niveau de réussite en écriture pour cette épreuve ministérielle.

«Le 75 % de réussite ne veut rien dire si on ne se positionne pas en rapport à autre chose. Le 64 % de l’an passé, c’est bon ou non? Ce que j’aime, c’est de regarder les écarts avec la région et la province. J’inclus également les écoles privées parce que tout le monde fait l’épreuve. Oui les taux de réussite sont importants, mais ce qui m’intéresse est de savoir comment on se positionne par rapport aux autres», met au point Mme Labonté.

L’endroit où Drummondville s’est grandement améliorée est l’écart entre la province, puisqu’il a augmenté jusqu’à 0,4 % en haut de la moyenne québécoise. Celle-ci étant de 74,8 %. Quand on recule dans les dix dernières années, c’est la première fois que Drummondville surpasse la moyenne provinciale. La dernière étant en 2011 avec une moyenne de 1,8 % au-dessus. En 2014, le CSSDC s’était classé à près de 8 % en dessous du Québec. Depuis ce temps, une grande amélioration a été constatée au fil des années.

Quant à la région 17, qui comprend les commissions scolaires des Bois-Francs et de la Riveraine, Drummondville reste sous la moyenne, mais a tout de même réussi à réduire l’écart puisque celui-ci est passé de -3 % à -0.9 % en l’espace d’un an. La dernière fois où le CSSDC était en meilleure posture remonte à 2011.

Le but maintenant de Mme Labonté et de la directrice adjointe du service aux ressources éducatives aux jeunes, Michelle Moreau, est de stabiliser cette moyenne.

«On est fier, mais on ne peut pas s’asseoir là-dessus. Ça demeure perfectible et on veut minimalement maintenir cette moyenne. On voudrait être dans une lancée positive», lance la conseillère pédagogique.

Pandémie

Quand Mme Labonté regarde les résultats 2022 par rapport à 2023, cette dernière ne veut pas mettre la faute uniquement sur la pandémie.

«On se demandait si c’était à cause de la pandémie chez nous. Non, c’était de même partout au Québec. Il y avait une baisse de réussite partout dans la province. C’est pour cette raison qu’il faut regarder les écarts. Tout le monde était en pandémie et on était quand même en dessous de la région et du Québec.»

En 2022, l’écart avec la moyenne de la province était de -5,3 %.

Cependant, la crise n’a certainement pas aidé, car il n’y a pas eu de session d’examens ministériels durant deux ans. De plus, il y avait moins de rétroaction pour assurer un suivi du développement entre les enseignants et les élèves dû aux nombreux cours en ligne, selon Michelle Moreau et Carolyne Labonté.

Déterminer les forces et les faiblesses

Comme l’épreuve de français en secondaire 5 est corrigée directement au ministère, soit la correction centralisée, le CSSDS peut mettre la main sur plus de données puisqu’il a accès non seulement au résultat global, mais aussi à la grille d’évaluation. Ce qui permet de mettre le doigt sur les zones de vulnérabilité de chaque élève.

«On a 801 élèves qui ont fait l’épreuve cette année et on peut dire où se situent leurs difficultés globalement. C’est le premier avantage de cette correction», indique Carolyne Labonté.

Sur les cinq critères d’évaluation concernant l’épreuve de français, deux critères de langue sont un peu plus difficiles pour les élèves. Cela implique la syntaxe, la ponctuation, l’orthographe d’usage et la grammaire. C’est 78 % des jeunes qui réussissent la syntaxe et la ponctuation. Il y a donc place à l’amélioration d’après Mme Labonté. Pour l’orthographe, c’est seulement 53 % des élèves qui réussissent ce critère.

Solutions

L’un des objectifs pour les prochaines semaines sera de voir ce que le CSSDC peut faire pour améliorer la moyenne de l’épreuve de français au courant des prochaines années.

«Tous les professeurs sont concernés par l’épreuve. Tous les jeunes du Centre de services scolaire des Chênes, ce sont nos élèves. Le jeune en première année sera un jour en cinquième secondaire. Pour les enseignants de ce niveau, on réfléchit souvent sur comment mieux évaluer pour mieux prendre compte de la progression des élèves. Comme centre de services scolaire, on a la nécessité de voir plus large sur comment on va mieux former l’ensemble de notre personnel pour que peu importe l’école primaire de laquelle les jeunes arrivent, ils puissent être prêts à vivre leur secondaire dans une nouvelle équipe», affirme Carolyne Labonté.

«On a amorcé des formations massives pour nos enseignants du primaire surtout en grammaire parce qu’on sait à quel point ça a un impact sur le critère d’orthographe qui va si mal», fait-elle savoir.

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