Marché Below : un marché, une communauté

Photo de Claude-Hélène Desrosiers
Par Claude-Hélène Desrosiers
Marché Below : un marché, une communauté
Marika Marchand et Caroline Auger, organisatrices du Marché Below. (Photo : Claude-Hélène Desrosiers)

ÉVÉNEMENT. La 4e édition du Marché Below a lieu aujourd’hui 30 septembre de 11 h à 19 h. En moins de deux ans, l’événement a réussi à se tailler une place au Québec avec ses artistes et artisans offrant des produits uniques, écolos, et audacieux. Caroline Auger et Marika Marchand, les organisatrices, créent une véritable petite communauté avec les créateurs d’ici, afin de mettre l’achat local en valeur.

Une trentaine d’exposants propose aujourd’hui des produits originaux, à l’Espace Famille Lemaire de la rue Saint-Alfred, et ce, jusqu’à 19 h. Vêtements, bijoux, art illustré, objets déco ou utilitaires, pour ne citer que ceux-ci, surprennent et ravissent. Le Marché Below offre une rencontre avec les créateurs, qui prennent le temps de discuter avec les passants de leurs produits et de leur fabrication.

Plusieurs de ceux-ci sont émergents et font partie de la relève. Il y a de nouveaux exposants à chaque édition, ce qui donne un marché différent chaque fois, mais avec le même fil conducteur : une ambiance confortable, des valeurs écologiques et d’inclusion sociale. «On veut que les personnes qu’on invite partagent nos valeurs et que ça soit cohérent», insiste Caroline Auger.

«On a gardé ça petit; ça fait en sorte que rien ne se répète», dit Marika Marchand. Le rapport humain est très important pour elles. «L’idée, c’est de créer une belle communauté, autant pour les personnes qui viennent régulièrement que pour d’autres qui viennent pour une première fois».

(Photo : Claude-Hélène Desrosiers)

Cela explique aussi un peu le nom de l’événement. «On voulait que ça sonne underground sans utiliser ce mot. Below veut dire “en dessous de…”. Il y a des artistes qui parfois ne se sentent pas toujours compris. C’est ça un peu le filon», précise sa comparse, Caroline Auger.

Questionnées sur le secret de leur succès, les deux amies rient. «C’est bien du temps, de l’amour et de la passion! Il faut être persévérant et former une bonne équipe», continue Marika Marchand.

Cette année, elles proposent un catalogue virtuel de créateurs, afin de leur donner une vitrine et pour, encore une fois, faciliter l’achat local. Elles offrent également des balados. «C’est un entretien sans montage, d’une durée de 1 h 30. C’est une discussion avec l’artiste qui va nous raconter c’est quoi les étapes de création, c’est quoi son cheminement, pourquoi il le fait, les valeurs derrière l’entreprise», indique Caroline Auger. Les balados sont disponibles sur toutes les plateformes sous le nom Marché Below Podcast.

Une ambiance particulière

«Clairement, il y a une vibe différente ici comparé aux autres marchés», s’exclame l’artisane derrière Fille du Triskel. Les exposants sont visiblement heureux d’être là. «L’organisation est vraiment claire. La vibe… Tu sais il y a la musique, la bouffe dehors, il y a aussi les tatoueurs… Ce n’est pas vieillot», explique pour sa part Fabrice Cormier, le propriétaire de Héppie.

Anne Sophie La Haise, céramiste, en était à sa première édition ici. «Je suis vraiment contente, ça m’a l’air d’un événement épique! Je suis ravie!», s’exclame-t-elle.

«Quand les organisatrices m’ont contactée, j’étais vraiment flattée. Ça paraît qu’il y a beaucoup de travail autour de l’événement. Et le line-up d’artistes… il va falloir que je me retienne pour ne pas dépenser tout mon argent!», s’exclame pour sa part la propriétaire d’AwkwardXstitch.

L’achat de créations en temps d’inflation

Un marché comme celui-ci aide beaucoup les artistes et artisans. Dans la dernière année, l’achat en ligne a beaucoup diminué pour la majorité. «Les gens viennent ici, ils ont des coups de cœur, mais ils tombent aussi en amour avec la personne qui est derrière le produit. Comparativement à l’achat en grande surface, ce qui fait la différence, c’est le contact humain», affirme Caroline Auger.

Anne Sophie La Haise confirme l’importance du contact humain. «C’est ma forme de vente préférée, plutôt que la vente en ligne. J’adore avoir un contact direct avec les gens, j’aime ça pouvoir parler de mon travail, expliquer comment c’est fait. Je privilégie toujours la vente en marché. C’est vrai que la dernière année a été difficile économiquement, mais j’insiste à continuer à le faire, parce que c’est nécessaire», partage-t-elle, tout en invitant une cliente à toucher les pièces : «La céramique, ça s’apprécie avec les mains!»

 

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