La marche nordique, un sport étonnamment complet

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Par Lise Tremblay
La marche nordique, un sport étonnamment complet
Gilles Morin, fondateur du Club Plein air 5 saisons. (Photo : Louis-Philippe Samson)

VIE ACTIVE. Très connue et pratiquée en Europe, la marche nordique mérite toute notre attention en raison de ses nombreux bénéfices liés à la santé. Requérant un minimum d’équipement, ce sport fait partie des plus complets et accessibles qui soit.

La marche nordique est apparue en Finlande dans les années 1920. Les skieurs de fond recherchaient alors une façon de s’entraîner toute l’année durant.

Plutôt méconnu localement, ce sport en est pourtant un d’endurance, plus dynamique que la marche en ville ou la randonnée.

Passionné à l’os, Gilles Morin, fondateur du Club Plein air 5 saisons, énumère que la marche nordique améliore l’endurance, la force, la souplesse, l’équilibre, la coordination, augmente la capacité pulmonaire de 30 à 40 % puis sculpte la silhouette et diminue le stress. Selon les nombreuses lectures qu’il a faites, 600 muscles du corps sont sollicités durant un entraînement.

«Quand on a commencé, les gens nous regardaient bizarrement parce qu’ils ne comprenaient pas ce qu’on faisait. Encore récemment, il y en a qui m’ont demandé pourquoi j23e marchais avec des bâtons alors qu’il n’y a pas de neige», exprime M. Morin, qui donne des cours localement depuis 2006.

Plusieurs groupes musculaires sont sollicités durant un entraînement de marche nordique. (Photo Louis-Philippe Samson)

Ce dernier privilégie les endroits en pleine nature pour offrir ses cours, comme le boisé de la Marconi, le parc des Voltigeurs, la Rivia ou bien le secteur du club de voile près de la rivière Saint-François.

«La marche nordique, c’est la vie. J’aime beaucoup la nature. Ça fait des années que je marche en montagne. Je voulais donner l’occasion aux gens de s’entraîner dans de beaux endroits, mais aussi de découvrir la santé par le plein air. C’est excessivement important pour moi», ajoute celui qui a gravi le Kilimandjaro à deux reprises ainsi que le mont Aconcagua, le point culminant de la cordillère des Andes et des Amériques. Il a également plusieurs marathons à son actif.

Un entraînement de marche nordique est relativement simple, bien qu’il doive être bien réalisé si on veut en ressentir les bienfaits. L’activité se réalise avec deux bâtons spécifiques, équipés de dragonnes. Lors du mouvement, la pointe des bâtons doit être orientée vers l’arrière (comme en ski de fond), ce qui permet d’accentuer le mouvement de balancier des bras, d’incliner le tronc vers l’avant et de propulser le corps plus rapidement et avec tonus. À tout instant, l’un des deux pieds et l’un des deux bâtons doivent être en contact avec le sol. Pour ce qui est du déplacement, il doit être rapide. Et le marcheur doit maintenir une position athlétique et dynamique.

«C’est vraiment le sport qui ressemble le plus au ski de fond, car l’utilisation des bâtons vous propulse et vous permet de faire de plus grandes enjambées. L’ensemble du corps travaille à chaque pas», assure M. Morin, qui soutient que ce sport s’adresse à tout le monde.

«Les gens de tous les âges, et en bonne santé, peuvent faire de la marche nordique. J’ai déjà entraîné une personne aux prises avec du diabète. Ça l’a aidé à demeurer en forme. L’idée, c’est d’adapter la pratique à sa condition. Des gens m’ont aussi déjà dit que la marche nordique les avait sauvés d’un <@Ri>burn-out<@$p>. Après quatre ou cinq sessions, la plupart voient déjà de bonnes différences sur leur santé. Ce n’est pas pour rien qu’en Europe, des médecins prescrivent la marche nordique à leurs patients!», dit-il en précisant que chaque entraînement dure 75 minutes. «J’inclus des exercices chemin faisant, comme des squats, des lounges, des push-up et autres. On y va graduellement.»

L’achat de bâtons de marche et d’espadrilles est indispensable. (Photo Louis-Philippe Samson)

Même si la région de Drummondville offre peu de nivelés, l’entraîneur parvient à optimiser chacune des sorties.

(Photo Louis-Philippe Samson)

«Je profite de chacune des côtes. Entre autres, quand je vais au parc des Voltigeurs, on peut la monter 4 ou 5 fois en accélérant à chaque fois», souligne Gilles Morin.

Au point de vue de l’équipement, la marche nordique implique l’achat d’une bonne paire d’espadrilles, d’une paire de bâtons (idéalement en carbone) ainsi que de vêtements adaptés, comme une coquille isolante et des guêtres. L’hiver, l’utilisation de crampons est essentielle, même en zone urbaine.

Le club

En plus des entraînements de marche nordique, le Club Plein air 5 saisons offre aussi à la clientèle la possibilité de vivre des activités en groupe. «On organise des sorties en parallèle un peu partout au Québec durant lesquelles on ajoute parfois des activités. Entre autres, on a déjà appris sur la cueillette des champignons ou la présence des outardes. On organise aussi des randonnées en montagne et des sorties de quelques jours. Plusieurs retraités s’y inscrivent. J’appelle ça le club des actifs en toutes saisons», informe M. Morin.

La saison automnale du Club Plein air 5 saisons s’est amorcée le 11 septembre prochain. Pour obtenir des informations, il suffit de composer le 819 850-7920.

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