SANTÉ. En début de semaine, le gouvernement du Québec a donné son feu vert à la reconstruction de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont situé à Montréal. Bien qu’elles voient positivement cette annonce, la communauté médicale et la mairesse de Drummondville rappellent que de tels investissements sont attendus ici pour la construction d’un nouveau centre hospitalier régional.
«Je salue la volonté du ministre d’investir dans les infrastructures en santé. C’est positif! Au nom des 10 000 citoyennes et citoyens signataires de la pétition en ce sens, je profite de cette occasion pour rappeler que Drummondville et le Centre-du-Québec ont eux aussi des besoins criants et que nous sommes proactifs pour faciliter la réalisation d’un tel projet sur notre territoire. Nous serions d’ailleurs heureux de recevoir le ministre Dubé dans la région pour discuter avec lui de nos enjeux», laisse entendre la mairesse de Drummondville et présidente de la Coalition de l’hôpital régional du Centre-du-Québec, Stéphanie Lacoste.
Chef médicale adjointe à l’urgence de l’hôpital Sainte-Croix, Caroline Moreau abonde dans le même sens.
«La communauté médicale est bien contente pour la population de Montréal, mais les Drummondvillois méritent aussi d’avoir de bons soins dans des infrastructures adéquates. Il ne faut pas oublier que Drummondville, une ville dynamique, grossit rapidement, probablement même plus rapidement que la moyenne du Québec.»
L’hôpital Sainte-Croix, bien plus désuet et vieux que celui de Maisonneuve-Rosemont, est arrivé à un état d’obsolescence inquiétant. Bien que les soins qui y sont prodigués soient de grande qualité et le personnel, extrêmement dévoué, les différentes démarches administratives préalables à une annonce officielle doivent être accélérées, estiment-elles.
«Le nouvel hôpital régional à Drummondville sera non seulement un outil pour soigner notre monde, mais également pour former de nouveaux professionnels de santé et offrir des conditions de travail modernes et dignes pour le personnel. Nous continuons donc le travail de coopération commencé, notamment avec nos partenaires du CIUSSS, en vue de la concrétisation de ce projet majeur», souligne la mairesse Lacoste.
«La vitesse des annonces ne suit pas la démographie. On reste limité dans ce qu’on peut faire avec le présent hôpital pour pouvoir augmenter la capacité de prise en charge de la population qui est également vieillissante», rappelle la Dre Moreau.
Le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec espère d’ailleurs être en mesure de convaincre le conseil des ministres d’inscrire rapidement le projet au fameux Plan québécois des infrastructures du Québec, qui constitue ni plus ni moins la première étape d’un projet de cette ampleur.
«De mon point de vue, il n’y a aucune raison que ça ne soit pas le tour de Drummondville au prochain PQI. Il faut que la CAQ se souvienne de ses engagements et moi, je suis prête à faire visiter mon urgence à M. Dubé pour venir constater de ses propres yeux les besoins de la population et l’état vétuste des lieux. J’espère que ça va se réaliser le plus rapidement possible», insiste la chef médicale adjointe.
Rappelons que la construction du futur hôpital régional est estimée à 1 milliard de dollars. Considérant son envergure, il devra être érigé sur un terrain de 12 hectares, soit 120 000 mètres carrés. La Ville de Drummondville aurait d’ailleurs trois terrains dans sa mire.
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