L’autre fruit de l’automne

Photo de Louis-Philippe Samson
Par Louis-Philippe Samson
L’autre fruit de l’automne
Un plant donne en moyenne une trentaine de grappes de raisins. (Photo : Louis-Philippe Samson)

MAGAZINE. Dès les premiers jours de septembre, les vergers attirent de nombreux visiteurs à la recherche de pommes fraîches. Cependant, un autre fruit est prêt à être récolté au même moment : le raisin de table.

À une vingtaine de minutes en voiture de Drummondville, sur la route 139, se trouve le Domaine Deslandes. Situé à l’entrée de Saint-Théodore-d’Acton, la municipalité voisine de Wickham, l’endroit offre aux visiteurs la possibilité de cueillir eux-mêmes leurs grappes de raisins depuis maintenant trois automnes.

Le domaine possède environ 1 200 plants de raisins de table comportant chacun, en moyenne, une trentaine de grappes prêtes à être cueillies dès la dernière fin de semaine du mois d’août.

Normand Deslandes s’est lancé dans la culture de raisins il y a six ans. (Photo : Louis-Philippe Samson)

«Quand les raisins sont murs, ils sont très sucrés, affirme le propriétaire Normand Deslandes. Comme pour les autres fruits à cueillir soi-même, les gens recherchent la fraîcheur. C’est aussi une activité qui se fait bien en famille. Nous avons des espaces pour que les enfants jouent, des sentiers en forêt et une terrasse avec une vue sur les champs.»

Normand Deslandes souligne être le seul dans la région à proposer l’autocueillette de raisins au public. Quatre variétés sont cultivées dans son champ. Il s’agit des raisins rouges Vanessa et Somerset, du Trollhaugen bleu et du Brianna vert.

«Je ne pense pas qu’il y a beaucoup d’endroits qui produisent du raisin de table dans la région. Ceux qui cultivent le raisin le font avant tout pour produire du vin. Ici, nous avons pris la décision de nous diversifier avec le raisin de table et la cerise en plus du vin», note l’agriculteur qui réside à Wickham.

L’endroit propose donc, en juillet, l’autocueillette de cerises et la dégustation de vins préparés sur place. Les produits faits maisons, tels que des confitures et des gelées, meublent le reste de l’année.

Normand Deslandes estime que l’endroit reçoit des milliers de visiteurs durant les quelques semaines d’autocueillette de raisins. Lors des journées les plus achalandées, il dit observer entre 300 et 400 personnes défiler à travers son champ. «Il y a beaucoup de gens d’Acton Vale et de Drummondville qui viennent ici, mais aussi de Montréal et d’un peu partout dans la province», précise-t-il.

Les grappes sont récoltées à l’aide de sécateurs. (Photo : Louis-Philippe Samson)

L’aventure a commencé il y a six ans pour les Deslandes. Normand et son fils Carl ont fait l’acquisition d’une terre de plus de 100 acres (404 700 mètres carrés). Ils ont défriché l’espace afin d’y planter les vignes et y construire leur bâtiment d’accueil et de transformation. Depuis, ils y ont planté 9 000 plants de raisins pour le vignoble et 1 200 cerisiers en plus des 1 200 vignes de raisins de table. De plus, un petit potager ainsi que quelques pommiers et poiriers font office de décorations.

«C’est un mode de vie très différent de ce que j’avais avant. J’étais un jardinier que je qualifierais d’amateur avancé. Mon fils aimait beaucoup la culture et il m’a encouragé à en faire avec lui», souligne celui qui a été propriétaire de stations-service avant de se lancer dans la culture de fruits.

Un travail rigoureux

La culture des vignes demande beaucoup de temps et de travail à l’agriculteur. Les plants sont fragiles aux maladies et aux changements de températures.

«À l’échelle de production que nous avons, il faut plus faire attention aux maladies. Les forts épisodes de pluie peuvent apporter des champignons comme le mildiou et le blanc. Dès qu’il tombe plus de 20 millimètres de pluie, les risques sont plus élevés. Cette année, il pleut souvent et les quantités sont importantes, ce qui nous demande plus de travail. En ayant une culture biologique, la saison des fruits dure moins longtemps», informe M. Deslandes.

D’ailleurs, quatre rangs, plantés il y a deux ans, ont dû être retirés du champ puisque les vignes étaient atteintes d’une maladie. L’agriculteur prévoit en planter de nouveaux probablement l’an prochain.

 

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