GOLF. Le mégaprojet de rénovation du Club de golf de Drummondville progresse, mais Soprema, propriétaire des lieux, attend encore la réception de certains permis du ministère de l’Environnement avant d’aller de l’avant.
Selon le vice-président exécutif et chef de la direction de Soprema Amérique du Nord, Richard Voyer, les droits de travaux ont été délivrés pour environ la moitié du terrain.
«Le ministère nous a autorisés à refaire le terrain dans les zones non inondables. Si nous amorçons les travaux dans les zones non inondables et que les autres permis ne sont pas accordés, nous nous retrouverions avec un parcours que ne se tient plus. Un terrain de golf doit être un ensemble de 18 trous qui s’intègrent dans un environnement existant», a indiqué M. Voyer.
Par ailleurs, le vice-président exécutif a ajouté que les coûts liés à la construction de l’hôtel ont considérablement augmenté. En octobre 2022, le projet était estimé à 60 millions de dollars. «Le budget atteint maintenant le double des prévisions initiales», a informé le chef de la direction.
À l’heure, actuelle, Soprema ne peut qu’attendre les réponses du ministère de l’Environnement. «Les membres nous demandent souvent des nouvelles et veulent savoir ce qui se passe. Pour nous, il est difficile d’annoncer des choses. Ça ne dépend pas seulement de nous. Nous leur demandons de demeurer patients et de nous faire confiance en ces circonstances», a exprimé Richard Voyer.
Malgré tout, ce dernier a bon espoir que les autorisations manquantes du ministère seront obtenues. «Les règles environnementales sont respectées. Les analyses sont effectuées. Tout est fait selon les exigences. Je comprends les contraintes et les délais associés. De notre côté, nous faisons bien les choses et nous nous entourons de professionnels. Les permis vont arriver, mais quand vont-ils arriver? Je n’en ai aucune idée», a-t-il partagé.
Rappelons que les services de deux firmes spécialisées en environnement avaient été retenus afin de rédiger un dossier de 3 500 pages qui a été déposé au ministère en 2022. En septembre de la même année, des compléments d’information ont été fournis à la demande du ministère.
Projet signature
Pour Soprema et Richard Voyer, le réaménagement du Club de golf de Drummondville représente un projet d’une grande importance. Par sa localisation en bordure de la rivière Saint-François et à proximité de l’autoroute Jean-Lesage, il représente une sorte de porte d’entrée sur la ville.
«Il s’agit d’un investissement majeur à Drummondville. Nous pensons qu’il va changer la face de la ville. Nous allons faire quelque chose de beau. C’est une architecture et un design particuliers. Parfois, je n’y crois presque pas tellement c’est beau; c’est une nouvelle signature», a soutenu Richard Voyer.
Ce dernier suggère que les installations rendront Drummondville encore plus attractive pour une clientèle provenant de l’extérieur de la région. En plus du terrain de golf, un hôtel d’une soixantaine de chambres, un restaurant et un spa sont dans les plans.
Fermeture maintenue
Il est toujours prévu de procéder à la fermeture du club pour deux ans à la fin de la saison cet automne. Cependant, si les travaux ne peuvent pas commencer comme prévu, il n’est pas exclu de modifier le calendrier. «Ça ne donnera rien de fermer si nous ne pouvons rien faire. Nous aviserons la population si ça devait être le cas», a fait savoir le chef de la direction.
Par ailleurs, l’actuelle saison de golf a amené son lot de défis. Les nombreux épisodes de pluie ont nui à la qualité du terrain et le club a connu des ennuis pour recruter du personnel.
«En prévoyant de fermer le club à la fin de l’été, il devient plus compliqué de recruter du personnel pour un an comparativement à des postes à long terme. Pour la qualité du terrain, on n’a pas voulu refaire les verts en considérant le réaménagement à venir. Advenant des changements, il est assuré que nous devrons réinvestir pour que les gens soient bien au club», a souligné M. Voyer.
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