Club de golf de Drummondville : près de 7 M$ pour refaire le terrain

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Par Jean-Pierre Boisvert
Club de golf de Drummondville : près de 7 M$ pour refaire le terrain
Richard Voyer a pris la parole lors de l'AGA de la CCID qui s'est tenue au Club de golf de Drummondville (Photo : Gracieuseté Naomie Gagnon)

AFFAIRES. Le club de golf de Drummondville, qui deviendra la propriété de Soprema le mois prochain, sera agrandi et hautement relevé à un coût oscillant entre 5 et 7 millions de dollars seulement pour le terrain qui sera refait au complet, après quoi un hôtel d’une cinquantaine de chambres viendra s’y greffer.

Vice-président et chef de direction chez Soprema, Richard Voyer s’est entretenu avec L’Express hier, tout juste avant d’aller s’adresser à l’assemblée générale annuelle de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID).

La vente du club de golf a été approuvée l’automne dernier par une majorité de 74 %. Les documents officiels, présentement entre les mains des avocats, seront signés au mois de juin.

«On a déjà commencé à investir pour rafraîchir les lieux, question de rendre la place conviviale pour des événements supplémentaires, notamment avec des entreprises de la région. On va être imaginatif. Il reste encore des places pour des tournois ou des mini-tournois de neuf trous par exemple où il sera possible de servir le souper après la partie. L’agrandissement du terrain ne se fera probablement pas avant l’année prochaine, peut-être même l’année d’après, alors qu’il faudra bien entendu fermer le club pour procéder aux travaux», d’expliquer d’entrée de jeu Richard Voyer.

Selon lui, ces travaux viseront à donner du relief au terrain de golf, à offrir plus de défis aux joueurs et ouvrir le paysage face à la rivière qui longe le parcours. «On veut élever la qualité du terrain. On se dit que cette haute qualité va attirer le monde, même si, on le sait bien, le golf connait un ralentissement au Québec. On pense que des joueurs de l’extérieur de Drummondville seront intéressés à venir jouer ici, d’autant plus que l’accès est facile en raison de la proximité de l’autoroute 20. Nous faisons affaire en Europe avec un architecte dessinateur de terrains de golf et il est déjà venu deux fois ici. Il nous aidera à monter notre proposition et voir exactement ce qu’on a besoin. Il y a une dénivellation sur le terrain et nous envisageons de la mettre à profit tout en plaçant plus de trous sur le bord de la rivière», a-t-il avancé, soulignant par ailleurs que les travaux concerneront aussi la décontamination et une partie du système d’irrigation.

Les plans prévoiront l’exploitation d’un espace de 300 000 pieds carrés non utilisés sur la propriété. Il y est question d’y aménager un champ de pratique et de mettre sur pied une académie de golf pour les jeunes.

En parallèle, la construction de l’hôtel risque de se faire plus tard. «L’hôtellerie ce n’est pas notre domaine. On est en discussion avec des partenaires. Il faut bien réfléchir à ça. Nous ne serons pas en train de courir après des délais. C’est un projet de 30 à 40 millions $ et il doit être bien planifié. Une fois que c’est fait, c’est fait. Pour le nombre de chambres, ce sera autour d’une cinquantaine, ça aussi c’est à définir. La construction de l’hôtel pourra d’autre part se faire sans fermer le club».

Entre autres activités, Richard Voyer planifie de faire venir durant deux semaines un chef cuisinier associé à Soprema à Strasbourg. «On pourrait ouvrir le resto durant deux semaines pour l’occasion. C’est le genre de clin d’œil qu’on va faire avec des mini-événements cette année et l’année prochaine. Soprema est partenaire du Festival de la blague et on va essayer de voir si on peut combiner quelque chose. Magali Nadeau (une spécialiste de l’événementiel) est chez Soprema depuis bientôt deux ans et elle sera la personne pour organiser ce type d’événements. C’est certain qu’au bout du compte, même si c’est Soprema qui va gérer ça, l’administration sera confiée à une personne responsable. Je ne me vois pas en train de penser golf à tous les jours au bureau…» lance-t-il en riant.

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