L’univers du rosé

Marie-Michèle Grenier, sommelière
L’univers du rosé
Marie-Michelle Grenier, sommelière (Photo : Gracieuseté)

MAGAZINE. Est-ce que le rosé est le résultat d’un mélange de vin blanc et de vin rouge? Non, bien sûr! Le procédé est un peu plus complexe. Voici quelques notions à savoir sur l’élaboration des rosés.

La technique et la couleur

Les rosés proviennent des cépages rouges. Qu’ils soient de couleur chair ou rouge cerise, en passant par des teintes roses saumon ou roses bonbon, les nuances de rosés sont nombreuses. La couleur varie selon le type de vinification. Celui-ci se divise en deux principales catégories.

1- Les rosées de pressurage (aussi appelé vin gris)

Après la récolte, les raisins sont foulés et pressés directement pour en extraire le jus. Il n’y a pas de macération entre le moût et la peau du raisin, ce qui explique la couleur pâle. La suite de la vinification s’effectue de la même manière qu’un vin blanc. Il en résulte un vin frais, délicat et prêt à boire dès sa mise en marché. Parfait pour l’apéro!

2- Les rosés de macération

Cerasuolo d’Abbruzzo.

Dans ce cas-ci, on laisse les peaux macérer avec le moût, mais sur une plus courte durée que dans l’élaboration des vins rouges. La coloration est alors plus foncée. Les rosés de macération proposent un style de vin empreint de caractère, de structure et de complexité. On l’appréciera davantage à table.

Le sucre

Est-ce que les rosés sont toujours sucrés? Bien sûr que non! Malheureusement, je croise encore beaucoup de gens dans ma pratique qui s’empêchent de boire du rosé sous prétexte que c’est sucré. Certes, il y a eu une mode où le rosé sucré était à l’honneur, mais pour notre plus grand bonheur, celle-ci est en déclin. Tout comme le vin blanc et le rouge, vous trouverez plusieurs rosés sous la barre des 4g/L de sucre.

Un immense coup de coeur pour le Cerasuolo d’Abruzzo

La dénomination d’origine contrôlée Cerasuolo d’Abruzzo est issue principalement du cépage Montepulciano cultivé dans la région des Abruzzes, située au centre-est de l’Italie. Il entre dans la catégorie des rosés de macération. Il arbore une robe foncée. Sec et souple en bouche, il est à la fois désaltérant et corsé. Il sera excellent avec les plats de pâtes ou les viandes blanches. La SAQ devrait impérativement se doter de plus de Cerasuolo d’Abruzzo! Au moment d’écrire ces lignes, elle ne compte que six produits, dont quatre qui ne sont pas disponibles actuellement dans le réseau et je crains que les deux autres ne lui fassent pas honneur. Cela dit, j’essaie toujours de tenir un Cerasuolo d’Abbruzzo au verre sur la carte du restaurant Capiche. Si j’ai piqué votre curiosité, n’hésitez pas à venir nous voir, il nous fera plaisir de vous faire découvrir ce petit trésor bien gardé!

Santé!

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