Izabelle, forte et assumée

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Par Emmanuelle LeBlond
Izabelle, forte et assumée
Izabelle gagne sa vie avec la musique depuis 18 ans. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. L’autrice-compositrice-interprète Izabelle a tracé son propre chemin dans l’industrie de la musique en choisissant la voie de l’authenticité. Chaque chanson est une occasion pour elle de livrer un message; chaque spectacle lui permet d’afficher ses vraies couleurs. Rencontre avec une artiste unique en son genre.

La passion pour la musique coule dans les veines d’Izabelle, et ce, depuis son enfance. «Mon père était musicien et ma mère chantait beaucoup quand j’étais jeune. J’ai été au cégep en musique à Sherbrooke. À la sortie de l’école, je suis tombé dans la marmite. J’ai fait beaucoup de tournées à l’international. J’ai fait des spectacles en Asie, aux États-Unis et dans les pays arabes», raconte celle qui est originaire de l’Estrie.

Ces expériences à l’étranger l’ont forgé en tant qu’artiste. Entre autres, elle a appris à travailler en équipe, en côtoyant toutes sortes de professionnels au sein de la tournée. À travers les revues musicales, Izabelle brillait sous le feu des projecteurs, en interprétant les chansons les plus connues de la planète.

L’artiste habite depuis deux ans à Saint-Cyrille-de-Wendover.

En son for intérieur, elle n’avait qu’une envie, celle de chanter ses compositions. «Je suis entrée dans l’engrenage. Je suis devenue confortable. J’étais en maîtrise et en contrôle de mon environnement. Un moment donné, je me suis rendu compte que j’avais fait le tour. J’ai choisi ce métier parce que je voulais chanter mes propres chansons. J’ai tellement de choses à dire et à raconter. J’ai décidé de relever le défi», raconte-t-elle, avec aplomb.

Après avoir habité deux ans en Asie, Izabelle est revenue sur le continent américain pour concrétiser son rêve professionnel. «J’ai décidé de m’outiller. Je suis retournée à l’école pour étudier l’aspect business de la musique. J’avais envie de me lancer de façon indépendante pour que ça me ressemble plus.» Dans le passé, l’artiste a travaillé avec des compagnies de disque, mais ces expériences se sont révélées infructueuses.

En parallèle, la jeune femme a renoué avec la communauté artistique québécoise en assistant à divers événements. «Je me suis fait accueillir à bras ouvert. Ça m’a donné confiance. Je me suis trouvé des alliés», commente-t-elle.

Sauter dans le vide

Plusieurs années de travail se cachent derrière le premier album d’Izabelle, intitulé Version 2.0. «J’ai eu besoin de me redécouvrir en tant qu’autrice-compositrice-interprète. J’ai dû trouver qui j’étais vraiment, en dehors de l’artiste de scène. J’ai réalisé un gros travail d’introspection. En plus de tout ça, je ressortais d’une relation ultra toxique où il y avait de la violence conjugale. C’est un peu ça qui m’a fait prendre mon courage à deux mains pour réorganiser ma vie. Je voulais faire des choix qui me ressemblent. Surtout, je désirais reprendre le pouvoir dans toutes les facettes de ma vie», raconte-t-elle.

Izabelle a fait preuve de vulnérabilité à travers l’écriture de ses chansons. «C’était super important pour moi d’être capable de connecter avec les gens en racontant mes histoires. Ça a été très difficile de me mettre à nu. Ce n’était pas quelque chose que j’étais habituée de faire. Au début, c’était ultra stressant. Je vivais un torrent d’émotions.»

L’artiste propose des morceaux où se rencontrent des mélodies accrocheuses et des textes profonds. Sa musique pop est teintée d’influences funky, électro et soul. La santé mentale, la violence conjugale, la pression sociale, le féminisme et les standards de la société font partie des thématiques sociales qu’elle aborde.

Izabelle foulera la scène extérieure de la place Saint-Frédéric cet été. (Photo : Ghyslain Bergeron)

L’album a été lancé en septembre 2020. Izabelle était habitée par un sentiment de devoir accompli. La crise sanitaire a freiné les ardeurs de l’autrice-compositrice-interprète, alors qu’elle planifiait partir en tournée aux quatre coins du Québec.

Cette dernière n’est pas restée les bras croisés. Elle a profité de cette période pour poursuivre l’écriture de nouvelles chansons. «Quand la pandémie a cessé, j’avais tellement besoin de me retrouver sur la scène. Je n’avais pas le goût de m’enfermer en studio. En 2022, j’avais envie de prendre la route.» L’artiste est allée à la rencontre du public, à son plus grand bonheur.

Tournée estivale

Plusieurs spectacles figurent au calendrier d’Izabelle durant la saison estivale. Entre autres, elle fera un arrêt à la place Saint-Frédéric le 29 août. «Ça fait longtemps que je connecte avec le public de Drummondville. C’est un public qui m’a adopté il y a plusieurs années lorsque j’étais interprète avec mon spectacle de reprises. Même quand j’habitais à Montréal, on performait souvent à Drummond. C’est ça qui m’a poussé à venir ici. Je me suis toujours sentie comme chez nous.»

«Ça fait deux ans que j’habite ici. Je n’ai pas encore eu l’occasion de faire mes chansons originales. C’est la première fois que je vais pouvoir présenter qui je suis vraiment. D’avoir cette opportunité de faire mon spectacle original ici, ça veut dire beaucoup pour moi. Je suis ultra fébrile d’offrir ce spectacle dans une formule complète», poursuit-elle.

Les Drummondvillois pourront à la fois découvrir des chansons du premier album d’Izabelle, tout comme son deuxième. D’ailleurs, l’artiste a commencé l’enregistrement en studio de son second disque qui devrait sortir d’ici la fin de l’année. Jusqu’à présent, elle a lancé deux extraits sur les plateformes d’écoute numérique. Entre autres, Je ne m’en fais plus (Pour des riens) célèbre le lâcher-prise et l’affirmation de soi. «C’est une chanson qui m’a fait beaucoup de bien à écrire. C’est de prendre la vie comme un grain de sel. Dans la vingtaine, on s’attarde sur des petits détails. En perspective, ce n’est pas important. Le plus beau cadeau que la trentaine m’a apporté, c’est de choisir mes batailles.»

Izabelle a lancé son premier album en 2020. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Izabelle s’est lancée à pieds joints dans l’industrie de la musique, en y consacrant temps et énergie, il y a 18 ans. Sans contredit, elle est fière de ses accomplissements. «Ça fait plusieurs années que j’ai prouvé que je suis capable de livrer la marchandise, soutient-elle. Je me sens plus que jamais à ma place. J’ai encore plusieurs belles années devant moi.»

La place Saint-Frédéric vibrera

Les spectacles musicaux sont présentés à la place Saint-Frédéric les mardis et jeudis pendant la saison estivale. Les représentations débutent à 18 h 30 et sont offertes gratuitement. En cas de pluie, l’événement peut être annulé sans préavis.

Sons of soul – 4 juillet

Cup cake – 6 juillet

Les Requins 50-60 – 13 juillet

William L – 18 juillet

Fiesta latin band – 20 juillet

Fred Lebel – 27 juillet

Productions Artscène – 1er août

Help! (hommage aux Beatles) – 3 août

Guillaume Lafond en duo – 10 août

Marina Isabel quartet – 15 août

De Sinatra à Bublé 2 avec Alain Dumas – 17 août

Izabelle – 29 août

CCR Reborn (hommage à CCR) – 31 août

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