BOCCIA. Le boccia est un sport encore méconnu, mais qui gagne lentement en popularité un peu partout au Québec. La région de Drummondville pourrait bientôt se joindre au mouvement.
De concert avec l’organisme régional ALPH (Action loisir des personnes handicapées), des intervenants du centre de réadaptation physique Interval travaillent actuellement sur un projet visant à faire naître un club de boccia à Drummondville. L’initiative demeure encore embryonnaire, mais pourrait se matérialiser au cours des prochaines semaines.
«Il y a une demande qui est là dans la région, explique Marie Hébert, kinésiologue au centre Interval. Il y avait un club dans la région de Victoriaville, mais il a mis fin à ses activités suite à la pandémie. On voudrait donc remettre sur pied un club à Drummondville, mais en impliquant tout le Centre-du-Québec, jusqu’à Trois-Rivières et Saint-Hyacinthe. Le but, c’est d’avoir un plus gros bassin de joueurs possible.»
Dans un premier temps, les initiateurs de ce projet sont à la recherche de plateaux intérieurs qui pourraient accueillir le club, que ce soit dans un gymnase ou un centre communautaire.
«On recherche aussi un entraîneur qui est prêt à mettre du temps là-dedans. Puis, à l’automne, on voudrait organiser une journée découverte pour que la population puisse voir c’est quoi. La date n’est toutefois pas encore fixée», précise Marie Hébert.
«Je suis certain qu’il y a un bassin de personnes dans la région qui peuvent jouer au boccia, mais il y en a probablement plusieurs qui ne savent pas encore c’est quoi. C’est ce qu’on veut faire découvrir aux gens.»
Sport dédié aux personnes en fauteuil roulant, notamment celles qui vivent avec la paralysie cérébrale, le boccia emprunte certains éléments à la pétanque et au curling. Sur une surface de jeu aux dimensions d’un terrain de badminton, les joueurs doivent combiner technique, précision et stratégie.
«Quelqu’un qui est bon aux échecs, qui est capable de parer les coups à l’avance, va partir avec une longueur d’avance. Ça prend aussi beaucoup de calme. Il y a une partie du boccia qui est mentale, comme dans tous les sports», souligne Marie Hébert.
Si ce projet se concrétise, le club drummondvillois offrira un volet récréatif et un volet compétitif.
«Les joueurs qui voudront faire de la compétition vont pouvoir intégrer le circuit de compétition de Boccia Québec. On aimerait aussi avoir un volet junior au sein de notre club. On pourrait former des participants en vue des Jeux du Québec», indique Marie Hébert.
Le Défi sportif AlterGo, qui rassemble chaque année des athlètes vivant avec des limitations fonctionnelles à Montréal, fait également partie des compétitions où le boccia est à l’honneur.
«Probablement qu’on va aussi ouvrir le club aux personnes ayant une déficience intellectuelle, car il existe du boccia pour les Olympiques spéciaux», ajoute Marie Hébert.
Arbitre internationale de boccia, Marie Hébert a notamment été appelée à agir comme officielle lors des Jeux paralympiques de Tokyo en 2021. La Drummondvilloise souhaite continuer de partager sa passion de ce sport.
«Je vais être là pour supporter le club à ses débuts. Au centre Interval, on est là pour aider à partir des projets de loisirs dans la communauté. Ensuite, on va se retirer progressivement quand le club va vivre de lui-même», indique Marie Hébert.
Ailleurs au Québec, des clubs de boccia existent déjà dans la région de Montréal, de Québec, en Outaouais et en Gaspésie.
«On souhaite vraiment que ce projet voie le jour. On pense que ça va être un plus pour les personnes en fauteuil roulant dans la région. On ne peut jamais dire non à une offre de loisirs supplémentaire pour les personnes qui vivent avec un handicap», conclut la passionnée de boccia.
Un sport unique
Discipline à finalité paralympique, le boccia se rapproche de la pétanque et du curling tant par son type d’équipement que par sa stratégie. S’adressant aux personnes ayant la paralysie cérébrale et d’autres déficiences motrices, le boccia exige de la concentration, de la précision et du contrôle musculaire.
Le boccia peut se jouer en simple, en double ou en équipe. Il se pratique à l’intérieur, sur une surface de jeu aux dimensions d’un terrain de badminton. Chaque équipe dispose de six balles de cuir (rouges ou bleues) et une balle blanche appelée cochonnet. Un match se dispute en quatre ou six manches. Le but est d’envoyer ses balles le plus près possible du cochonnet pour accumuler des points.
Selon la classe, les joueurs peuvent lancer les balles avec leurs mains, leurs pieds ou en utilisant des aides techniques. (Source : Boccia Québec)
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