Carl Mallette au cœur de la rivalité Tigres-Voltigeurs

Carl Mallette au cœur de la rivalité Tigres-Voltigeurs
Carl Mallette a vécu la rivalité Tigres-Voltigeurs comme joueur, puis comme entraîneur. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Comme joueur, Carl Mallette a été au cœur de la rivalité entre les Tigres et les Voltigeurs au tournant des années 2000. Aujourd’hui, c’est derrière le banc que le pilote des Félins plonge dans la bataille centricoise.

Pour un deuxième printemps consécutif, Victoriaville et Drummondville croisent le fer en séries éliminatoires. Le huitième rendez-vous printanier de l’histoire entre ces deux rivaux régionaux est le premier à survenir dans le carré d’as.

«Pour le partisan junior, ce sera du bonbon, a lancé Carl Mallette dans une entrevue accordée à L’Express. C’est un cadeau pour eux de vivre cette série-là à proximité. Cette rivalité existe depuis toujours! C’est une rivalité excitante, mais il ne faut pas tomber dans le piège du surplus d’émotions.»

Carl Mallette a guidé les Tigres jusqu’au cinquième rang du classement général cette saison. (Photo : Alexandre Garneau)

Après avoir balayé les Cataractes de Shawinigan au premier tour, les Tigres ont causé une certaine surprise en éliminant les Huskies de Rouyn-Noranda en cinq parties en deuxième ronde. Selon Carl Mallette, c’est en faisant confiance à leurs propres capacités plutôt qu’en se concentrant sur les qualités de l’adversaire que les Victoriavillois sont parvenus à réaliser ce tour de force.

«J’avais des joueurs en mission qui croyaient en leurs chances. Pour moi, ç’a été l’élément déclencheur. Dès notre première remontée dans le match 1, les gars se sont mis à y croire et à jouer de la bonne façon. Après notre deuxième remontée, on a joué de solides parties de hockey.»

Malgré des pointages assez élevés, Nathan Darveau a eu son mot à dire dans cette série. Avec un taux d’efficacité de 0,920 en carrière, le gardien de 20 ans détient d’ailleurs un record de la LHJMQ.

«Nathan est une pièce maîtresse pour nous. Contre Rouyn, il a fait des arrêts clés quand c’était le temps, comme on le connaît. Il y a souvent des matchs qu’il nous vole, mais ce que j’ai aimé dans cette série, c’est qu’on a vraiment gagné en équipe. C’était vraiment un effort collectif qui nous a permis de marquer autant de buts.»

L’entraîneur-chef des Tigres a également louangé le travail de son capitaine Maxime Pellerin. En neuf parties depuis le déclenchement du tournoi éliminatoire, l’attaquant de 20 ans totalise déjà 16 points, dont 11 buts.

«Notre capitaine est en mission. Tout le monde le suit. Dès la première pratique avant le début des séries, il avait du feu dans les yeux. Présentement, il joue le hockey le plus complet de sa carrière. Il est engagé physiquement, il marque de gros buts et il est inspirant pour ses coéquipiers», a fait valoir Carl Mallette.

Des ennuis face aux Voltigeurs

Après avoir subi l’élimination en cinq matchs face aux Voltigeurs l’an dernier, les Tigres ont éprouvé toutes sortes d’ennuis dans la guerre de la route 122 cette saison. Les Victoriavillois n’ont d’ailleurs remporté que deux des six duels opposant les deux équipes, incluant un lourd revers de 7-0 lors de la dernière confrontation.

Ayant accusé 11 points de retard sur les Rouges en saison régulière, les Félins sont logiquement négligés dans cette série. Dans ce contexte, de quelle façon le club des Bois-Francs entend-il renverser cette tendance?

«Les Voltigeurs forment une excellente équipe de hockey, a d’abord concédé Carl Mallette. Quand tu amasses plus de 100 points au classement général, tu ne l’as pas volé. On s’attend donc à une série très difficile et longue. Offensivement, c’est l’équipe qui a le plus de talent naturel et de profondeur pour marquer des buts dans la Ligue. Tu peux jouer un bon match de hockey, mais ils sont capables de marquer quatre ou cinq buts quand même.»

Riley Mercer connaît du succès contre les Tigres depuis le printemps dernier. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Le meilleur exemple, c’est le dernier match à Drummondville, a-t-il poursuivi. On jouait un bon match, mais en l’espace d’à peine cinq minutes, on leur a donné cinq ou six buts. Tu ne peux pas te permettre d’avoir une mauvaise présence ou un moment creux contre eux. Si ta gestion de la rondelle est mauvaise, ils peuvent te le faire payer à tout moment.»

Pour venir à bout des Voltigeurs, les Tigres devront aussi percer le mystère Riley Mercer. Le printemps dernier, le gardien terre-neuvien a été fumant dans la série opposant les deux équipes.

«Riley est un excellent gardien. Avec sa grandeur, s’il voit le lancer, il l’arrête. On se doit de trouver une façon d’avoir une deuxième ou une troisième occasion de marquer contre lui. Surtout, il faut s’assurer qu’il ne voit pas les lancers de façon directe», a expliqué Carl Mallette, qui a déploré plus tôt cette saison le fait que Mercer déplace souvent son filet en s’y appuyant dans le feu de l’action.

Si les Tigres ont été coulés par leur indiscipline à quelques reprises face aux Voltigeurs en 2023-2024, Carl Mallette a observé des progrès à ce chapitre chez ses joueurs.

«En séries, tu ne peux pas te permettre d’être indiscipliné, surtout que les Voltigeurs ont un jeu de puissance incroyable. Contre Rouyn, ça nous a vraiment aidés. On savait qu’on allait faire face à la tempête en début de match, mais on est resté en contrôle de nos émotions. Peu importe le score, on n’a jamais paniqué.»

Nathan Darveau codétient désormais le record de la LHJMQ pour le meilleur pourcentage d’arrêts en carrière avec Ondrej Pavelec. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Au passage, l’homme de hockey de 42 ans a également encensé le travail accompli par son vis-à-vis Sylvain Favreau.

«Les Voltigeurs sont extrêmement bien dirigés. Leur structure est bien en place. Je respecte énormément Sylvain. Il fait partie de la nouvelle génération de jeunes coachs. Sans avoir travaillé avec lui, je pense qu’on se ressemble énormément. C’est un excellent communicateur. Je sais que ses joueurs aiment jouer pour lui.»

Pour les Tigres, cette série pourrait avoir une douce saveur de revanche s’ils parviennent à surprendre les Voltigeurs. Questionné à ce sujet, Carl Mallette est demeuré prudent.

«Je n’embarquerai pas là-dedans. Ce ne sont plus les mêmes équipes que l’an passé. C’est une nouvelle génération de joueurs, mais ça serait de mentir de dire qu’on ne s’en rappelle pas. Mes joueurs s’en rappellent, même si on n’a mis aucune emphase là-dessus», a conclu celui qui a guidé les Tigres vers la conquête de la coupe du Président comme joueur en 2002 et comme entraîneur en 2021.

L’Express vous invite à télécharger son application. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel. N’oubliez pas d’activer les notifications!

Apple : https://apps.apple.com/ca/app/lexpress-de-drummondville/id1575799821?l=fr-CA

Android : https://play.google.com/store/apps/details?id=ca.journalexpress.app&hl=fr

Partager cet article