Les Voltigeurs passent en demi-finale, où les attendent les Tigres (photos)

Les Voltigeurs passent en demi-finale, où les attendent les Tigres (photos)
Les Voltigeurs sont finalement venus à bout du coriace Phoenix, dimanche, au palais des sports Léopold-Drolet. Ici, la poignée de main entre Jean-Félix Lapointe et Luke Woodworth. (Photo : Vincent Lévesque-Rousseau)

HOCKEY. La logique a finalement été respectée. En venant à bout du coriace Phoenix au compte de 6-1, dimanche, devant une salle comble de 4000 spectateurs au palais des sports Léopold-Drolet, les Voltigeurs ont accédé au carré d’as de la LHJMQ.

Après avoir vu ses rivaux sherbrookois s’accrocher dans les matchs numéro 4 et 5, le bataillon drummondvillois a conclu la bataille de l’autoroute 55 sur une note positive pour remporter cette série quatre-de-sept en six parties. Ne cédant pas à la panique quand le Phoenix a ouvert le pointage en début de rencontre, les Rouges se sont emparés d’une avance de 2-1 avant la fin de l’engagement, puis de 4-1 après 40 minutes de jeu.

Après ce duel, Sylvain Favreau a expliqué que ses joueurs étaient déterminés à ne pas disputer un septième match.

Les chandails rouges étaient encore nombreux dans les gradins du palais des sports Léopold-Drolet. (Photo : Vincent Lévesque-Rousseau)

«C’était notre état d’esprit. On a eu de bons meetings hier. C’est tout le temps difficile quand tu reviens d’un match où trois revirements te coûtent la victoire, mais on a essayé de prendre le positif de cette adversité. Ça a challengé nos gars à démontrer leur force de caractère. On veut gagner à chaque match, mais aujourd’hui, je sentais un peu plus de focus sur les détails. Même avant le match, tu voyais que les gars étaient prêts.»

Le pilote des Drummondvillois s’est dit «extrêmement fier» de la façon dont son équipe a réagi dans l’adversité, spécialement au surlendemain de ce revers émotif de 4-3 subi en plein centre Marcel-Dionne.

«Ça dépend toujours de ce que tu fais avec cette adversité. Si tu te laisses abattre, ce n’est pas très bon, mais si tu es capable de tourner ça en opportunité, ça permet à ton équipe de grandir ensemble. C’est important pour nos joueurs d’accumuler ces leçons et ce bagage d’expérience. Les séries, c’est un challenge : il ne faut pas briser. Il faut être capable de garder le focus et toujours regarder de l’avant.»

Même son de cloche du côté de Kassim Gaudet. «Faire face à de l’adversité, ce n’est pas toujours mauvais. Il faut savoir gagner, mais il faut aussi savoir perdre et revenir en force au prochain match.»

«Sherbrooke nous a donné du fil à retordre, mais on était en confiance, a poursuivi l’attaquant de 19 ans. Ils nous ont donné une très bonne opposition, mais on savait qu’on allait rebondir aujourd’hui.»

Sam Oliver tente de déborder Frantisek Dej. (Photo : Vincent Lévesque-Rousseau)

Un moment clé du match est survenu en fin de première période, quand les Voltigeurs ont protégé leur avance d’un but en écoulant un désavantage numérique de cinq minutes.

Le duel s’est aussi joué devant le filet. Après avoir cédé sur le premier tir dirigé vers lui, Riley Mercer a repoussé les 23 lancers suivants, dont trois échappées alors que le match était encore à la portée du Phoenix. Ses coéquipiers ont dirigé 33 rondelles vers le filet de Jacob Brochu.

«Je pense que Riley veut revoir le premier but, mais à quelques reprises, il a fait de gros arrêts quand on a commis des bévues, a souligné Sylvain Favreau. Ce que j’ai aimé après ce premier but, c’est qu’on ne s’est pas laissé abattre. Ça n’a rien changé à notre confiance.»

À nouveau réuni, le trio composé de Noah Reinhart (deux buts, deux passes), Sam Oliver (deux buts, une passe) et Kassim Gaudet (deux passes) a sonné la charge en offensive.

«Défensivement, ils sont sur la tâche. Offensivement, ils ont une belle chimie. Ils sont fiables et ils sont capables de faire la différence», a fait observer Sylvain Favreau.

«On a une bonne chimie, tant dans les pratiques que dans les matchs, a renchéri Kassim Gaudet. On a été séparés dernièrement, mais peu importe avec qui tu joues, il faut que tu te présentes à chaque match.»

La guerre de la 122, prise 2

En demi-finale, les Voltigeurs se frotteront aux Tigres de Victoriaville dans une reprise de la guerre de la route 122. Le printemps dernier, les Rouges avaient surpris les Félins en cinq matchs au premier tour.

«J’entrevois du hockey intense, a lancé Sylvain Favreau. Il va y avoir beaucoup d’émotions et d’électricité dans l’air dans les deux arénas. Je me rappelle de l’électricité au centre Marcel-Dionne lors de la demi-finale en 2019, alors que j’étais derrière le banc des Mooseheads. Maintenant, je vais la vivre du côté des Rouges. On est tous excités!»

Le respect est palpable entre Gilles Bouchard et Sylvain Favreau. (Photo : Vincent Lévesque-Rousseau)

Originaire de Victoriaville, Kassim Gaudet plongera tête première dans la rivalité centricoise. «J’ai hâte que ça commence! Non seulement je vais jouer devant ma famille et mes amis, mais il y a une grosse rivalité entre Drummond et Victo.»

Double champion du trophée Gilles-Courteau et de la coupe Memorial avec les Remparts de Québec l’an dernier, Kassim Gaudet perçoit la même chimie dans le vestiaire des Voltigeurs ce printemps. «Tout est là pour qu’on aille jusqu’à la fin. Je sens l’énergie et le vouloir de gagner des gars.»

Les deux premiers matchs de cette demi-finale auront lieu vendredi et samedi soir, à compter de 19 h, au centre Marcel-Dionne. La série se transportera au colisée Desjardins le mardi 30 avril et le mercredi 1er mai.

L’autre demi-finale opposera le Drakkar de Baie-Comeau aux Eagles du Cap-Breton.

Le Phoenix a tout donné

Toujours privé d’Israël Mianscum et Samuel St-Hilaire, le Phoenix a également dû composer avec l’absence de Charles-Antoine Beauregard. La jeune formation sherbrookoise s’est de nouveau battue vaillamment, mais a fini par manquer de ressources.

«Le score n’indique pas l’allure du match aujourd’hui, a laissé tomber Gilles Bouchard devant les micros des journalistes. On a eu plusieurs chances de marquer, mais on n’a pas été opportunistes. On sait qu’on aurait pu gagner ce match, mais le sort a fait les choses différemment. Il reste que je suis fier de la saison qu’on a eue. Les gars ont embarqué dans le projet. Ils ont travaillé en équipe toute la saison.»

Les anciens coéquipiers Christophe Rondeau et Ethan Gauthier. (Photo : Vincent Lévesque-Rousseau)

«Sans Mianscum, Beauregard et St-Hilaire, personne ne donnait cher de notre peau, a ajouté le pilote du Phoenix. Les gars ont prouvé hors de tout doute qu’en équipe, tu peux réaliser de belles choses.»

Aux yeux de Gilles Bouchard, l’avenir s’annonce brillant pour ses protégés, qui viennent d’acquérir une précieuse expérience de 13 matchs éliminatoires.

«On a un groupe avec beaucoup de caractère. Les gars font passer l’équipe avant leur personne. Ce sont des actions comme ça et des individus comme ça qu’on recherche dans notre organisation. On veut continuer à bâtir sur cette philosophie.»

L’histoire du match

Le Phoenix ouvre les hostilités dès la quatrième minute de jeu en première période. Après une mise en jeu gagnée en territoire ennemi, Olivier Dubois surprend Riley Mercer par-dessus l’épaule droite.

Les Voltigeurs ripostent rapidement. En entrée de zone, Lukas Landry décoche un tir qui bat Jacob Brochu par-dessus la mitaine. L’égalité est créée 1-1.

Kassim Gaudet perce la défensive adverse et remet le disque à Sam Oliver, qui ne rate pas sa chance. Les visiteurs prennent l’avance 2-1 avec un peu plus de sept minutes à écouler en première période.

Noah Reinhart (numéro 42) est félicité par ses coéquipiers après avoir inscrit le troisième but des Voltigeurs en deuxième période. (Photo : Vincent Lévesque-Rousseau)

En fin d’engagement, Lukas Landry écope d’une pénalité de cinq minutes en raison d’un coup de genou. L’attaquant de 18 ans est également chassé du match, mais les Voltigeurs résistent à ce long désavantage numérique pour retraiter au vestiaire avec une avance d’un but après 20 minutes de jeu.

Andrew Belchamber s’échappe en début de deuxième période, mais Riley Mercer a le dernier mot. Quelques instants plus tard, Noah Reinhart trompe la vigilance de Jacob Brochu avec un tir des ligues majeures. Voltigeurs 3, Phoenix 1.

Riley Mercer stoppe Andrew Belchamber et Hugo Primeau coup sur coup, puis Olivier Lampron s’échappe à sa sortie du banc des punitions, mais ne parvient pas à enfiler l’aiguille. En fin d’engagement, Sam Oliver porte un dur coup au Phoenix en marquant son deuxième but du match sur son propre retour de lancer.

Le jeu de puissance du Phoenix est de nouveau tenu en échec, puis Noah Reinhart et Ethan Gauthier touchent la cible en avantage numérique à quelques minutes d’intervalle. Le reste du match n’est qu’une formalité pour les Drummondvillois.

D’autres photos signées Vincent Lévesque-Rousseau à voir plus bas…

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