Maxime-Antoine Vallée déçu malgré une médaille d’argent

Maxime-Antoine Vallée déçu malgré une médaille d’argent
Maxime-Antoine Vallée, de Saint-Guillaume, a remporté une médaille d’argent lors du championnat canadien d’athlétisme disputé en Colombie-Britannique. (Photo : Howie Adams)

ATHLÉTISME. Maxime-Antoine Vallée revient du championnat canadien d’athlétisme avec une médaille d’argent autour du cou. Malgré cet accomplissement, le jeune athlète originaire de Saint-Guillaume n’est pas entièrement rassasié.

Avec une performance de 4,55 mètres, le spécialiste du saut à la perche a terminé en deuxième position dans la catégorie des moins de 20 ans lors de cette compétition disputée à Langley, en Colombie-Britannique. L’Albertain Tekoa Kornelsen a remporté la médaille d’or avec un bond de 4,80 mètres.

«Pour être franc, je suis un peu déçu, a laissé tomber Maxime-Antoine Vallée dans une entrevue accordée à L’Express au lendemain de son retour en sol québécois. Ce n’était vraiment pas la performance que j’espérais. Avant le championnat canadien, j’ai connu une semaine difficile à l’entraînement. Je suis arrivé là-bas pas trop en confiance. Je me suis repris avec quelques bons entraînements dans les jours précédents, mais la journée de la compétition, ça n’a pas été facile.»

Maxime-Antoine Vallée (à droite) sur le podium en compagnie de l’Albertain Tekoa Kornelsen et de l’Ontarien Liam Miller. (Photo gracieuseté)

Son record personnel s’établissant à 4,80 mètres, Maxime-Antoine Vallée visait une performance de 4,90 mètres en banlieue de Vancouver.

«4,55 mètres, ç’a souvent été une barre d’ouverture pour moi dans d’autres compétitions. Je savais que physiquement, je pouvais faire 4,90 mètres, mais mentalement, ce n’était pas une bonne journée. Dans les circonstances, je suis quand même content. Juste d’aller là et de réussir à sauter malgré tout, c’est satisfaisant», a-t-il affirmé.

L’athlète de 18 ans estime que le saut à la perche est une discipline mentale à 60 % et physique à 40 %. «Ça se joue vraiment dans la tête. Dès que tu perds un peu de confiance en tes capacités, tu ne peux plus sauter. Ça te bloque! C’est tellement un sport contre-intuitif dans tous ses mouvements techniques que dès que tu n’es pas en confiance, la peur embarque», a-t-il expliqué.

«Il faut vraiment être fort mentalement pour réussir à gérer le stress, a poursuivi celui qui a fait ses débuts au sein du club d’athlétisme de Drummondville avant de joindre le club de Sherbrooke. Dans les moments qui comptent, il faut savoir garder son sang-froid. Pour moi, c’est vraiment ce qui importe le plus.»

Au final, Maxime-Antoine Vallée ressort grandi de sa deuxième participation au championnat canadien. L’an dernier, il avait pris la septième position dans sa catégorie.

«Dans ce sport, j’ai la chance de côtoyer un groupe où tout le monde se connaît. On est tous des amis! C’est le propre du saut à la perche. Même quand ça va moins bien dans une compétition, on a toujours du plaisir à se retrouver ensemble.»

Maxime-Antoine Vallée en action à Langley. (Photo gracieuseté)

La saison prochaine, Maxime-Antoine Vallée sera à nouveau en action dans la catégorie des moins de 20 ans. Le jeune homme vise notamment une participation à la prestigieuse compétition internationale All Star Perche, qui se déroule annuellement en France. À plus long terme, il se permet même de rêver aux Jeux olympiques.

«Les Olympiques, c’est l’objectif ultime, mais si je n’y arrive pas, je ne sentirais pas que je ne me suis pas accompli en tant qu’athlète. Je vais juste continuer à faire de mon mieux. On va voir où ça va me mener. C’est clair que si ça arrive, je serais super content!»

Rappelons que l’an dernier, Maxime-Antoine Vallée avait terminé au cinquième rang lors des Jeux du Canada en plus d’établir un record aux Jeux du Québec. L’étudiant en physiothérapie au Cégep de Sherbrooke ne pratique le saut à la perche que depuis quelques années, après avoir excellé dans la discipline du plongeon plus tôt durant sa jeunesse.

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