Marie-Hélène Poudrette : les fruits de la constance

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Par Claude-Hélène Desrosiers
Marie-Hélène Poudrette : les fruits de la constance
Marie-Hélène Poudrette. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Il y a quelques années, Marie-Hélène Poudrette ne se serait pas imaginée coureuse. Elle avait pourtant le désir de se mettre en forme, d’être plus en santé. Elle avait un cours de danse hebdomadaire quand la pandémie a frappé et que tout s’est interrompu. 

Pour une bonne santé physique et mentale, elle a découvert la course à pied. Un coup du hasard l’encourage à s’y consacrer sérieusement : elle gagne une année complète gratuite en séances de course à pied.

Depuis, elle n’a jamais arrêté. Hiver comme été, en groupe ou seule, elle a continué sa progression, petit à petit. Elle prendra part à la 14e édition de la course Des Chêne-toi. «Cette course-là, ça représente beaucoup de fierté. Mon objectif, c’est toujours la constance, d’être présente à tous les entraînements, deux soirs par semaine et seule, la fin de semaine». Elle récolte maintenant les fruits de sa ténacité.

Marie-Hélène Poudrette ne pensait pas avoir la capacité de courir longtemps. «Si l’on m’avait dit que j’arriverais à courir 7 km, je ne l’aurais pas cru! J’ai toujours dit que je n’avais pas de cardio», dit-elle en riant. Le fait de pouvoir s’entraîner en groupe a fait la différence pour elle, à cause du soutien qu’elle y a trouvé. «J’ai eu des entraîneurs qui ont cru en moi, parce que moi je ne croyais pas pouvoir le faire. Cette confiance-là me motive beaucoup. Je leur fais confiance, parce que ce sont des spécialistes. Si eux pensent que je suis capable, je dois être capable», confie-t-elle.

Défis d’entraînement

L’alimentation, pour elle, représente un défi. La façon de se nourrir quand on court est différente et elle procède par essais et erreurs pour l’instant. Elle souffre de maux de cœur quand elle s’entraîne par intervalles. Cette forme d’entraînement consiste à répéter de manière intermittente des exercices de haute intensité. «J’essaie d’autres stratégies en ce qui concerne les aliments que je choisis et les meilleurs moments pour manger».

Toutefois, Marie-Hélène Poudrette croit que le plus grand défi demeure… elle-même. Bien qu’elle fasse preuve de détermination sans faille depuis le début, elle a tout de même des moments plus difficiles. La fameuse petite voix qui dit qu’on est trop fatigué, qu’il fait trop froid, qu’on n’a pas le goût… Elle se fait entendre. «On est rapides à se trouver des défaites. Il faut le faire, même quand ça ne nous tente pas», assure-t-elle. Toutefois, celle qui est éducatrice spécialisée à l’école Saint-Pierre persévère quand même. Elle se rappelle comme il a été difficile de commencer et elle sait que dès qu’on arrête un peu l’entraînement, on perd des acquis facilement. Et ça, il n’en est pas question!

Aujourd’hui, elle essaie d’encourager les jeunes de son école à participer à la course Des Chênes-toi qui aura lieu en mai.

À sa façon, elle fait son chemin, en regardant droit devant.

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