POLITIQUE. À la conclusion d’un automne bien chargé, le député de Johnson et ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, se tourne vers une année 2023 qui lui offrira son lot de défis.
À Drummondville, en plus de l’étude d’opportunité pour la mise à niveau de l’hôpital Sainte-Croix, le député de Johnson et son comparse de Drummond–Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, s’étaient engagés à ce que leur gouvernement finance en partie les travaux de rénovations du centre Marcel-Dionne lors de la dernière campagne électorale.
«Avec M. Schneeberger, nous avons eu une rencontre avec la mairesse le 16 décembre. De leur côté, ils sont à préparer leur projet et leur échéancier. L’engagement que nous avons pris est d’être partenaires dans le financement du projet. Aussitôt que la Ville aura finalisé son projet, elle pourra le transmettre au gouvernement et nous allons l’accompagner dans ses demandes», a indiqué M. Lamontagne.
Ne pouvant pas s’avancer quant à la possibilité de voir ce financement apparaître au prochain budget provincial, André Lamontagne a rappelé que l’objectif du gouvernement est de proposer une alternative québécoise qui viendra complémenter le Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives (PAFIRS) proposé conjointement par les gouvernements canadien et québécois. En effet, en raison de la présence d’une équipe de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), considérée comme une formation semi-professionnelle, le centre Marcel-Dionne était inadmissible à cette subvention.
Par ailleurs, les dossiers du branchement des résidences à l’internet haute vitesse, des places en services de garde, de l’agrandissement du Cégep de Drummondville et de la construction d’une nouvelle école à Lefebvre occuperont localement le député de Johnson en début d’année. «Ce sont des dossiers qui sont déjà bien en marche. Il s’agit surtout de s’assurer qu’ils suivent parfaitement leur cours», a souligné le député de Johnson, rencontré à son bureau de la rue Saint-Pierre.
Ce dernier a tenu à réaffirmer son soutien à la Ville de Drummondville alors qu’elle continue de croître. «Il y a plusieurs dossiers intéressants à traiter dans la circonscription au cours des années qui arrivent», a-t-il dit.
Des priorités en agriculture
Reconduit comme ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne s’est d’abord dit heureux de retrouver ce poste au sein d’un ministère qu’il qualifie de «transversal». Il voit son travail divisé en deux principaux volets, soit celui de la stratégie pour l’autonomie alimentaire et le second, qui concerne l’agroenvironnement.
Le ministre estime que trois dossiers s’annoncent comme prioritaires lors du prochain mandat. Ceux-ci sont les investissements pour le soutien du milieu, l’intensification des mesures environnementales et finalement la protection du territoire agricole.
«À l’aide des investissements, le Ministère veut continuer de propulser l’autonomie alimentaire et aider les entreprises de production primaire ou de transformation au niveau des enjeux de main-d’œuvre et les aider à être plus productives. De plus, il y a la façon dont on accompagne nos entreprises, car l’objectif est de susciter davantage de dynamisme de la part de nos agriculteurs. Il y aura aussi beaucoup de travail qui se fera pour le territoire agricole et l’accompagnement des entreprises ces prochaines années», a expliqué le ministre.
Conscients que la relève agricole doit être entretenue, André Lamontagne et son ministère s’affairent à développer des façons d’aider les entrepreneurs actuels à pratiquer leur métier le plus longtemps possible et aider les jeunes à y accéder.
«Toute la question de la relève agricole est une grande préoccupation et il y a plusieurs façons de l’aider. Au cours des 10 prochaines années, le Québec aura beaucoup d’entrepreneurs agricoles qui quitteront le milieu pour prendre leur retraite, comme dans tous les domaines. On veut donc en faire davantage pour aider les jeunes à s’investir en agriculture, à y rester et à y prospérer», a fait savoir André Lamontagne.
Ce dernier a rappelé que son gouvernement a pris l’engagement, durant la campagne électorale, de créer un fonds d’investissements de 50 millions de dollars destiné à la relève agricole. «C’est du capital patient qui sera disponible pendant plusieurs années et à très faible coût pour faciliter le financement de l’achat de terres par les jeunes agriculteurs», a-t-il informé.
Finalement, André Lamontagne a dit avoir apprécié revenir aux sources dans sa circonscription lors des 35 jours de campagne électorale. «Pendant 35 jours, j’ai visité les municipalités et vu plein de gens. Ça a été un bon moment. Certains disent que c’est difficile une campagne électorale, mais en réalité, ç’a été pour moi une opportunité de me rebrancher avec tout le monde partout dans Johnson», a conclu André Lamontagne.
