La FADOQ Centre-du-Québec, 50 ans d’histoire

Jean-Claude Bonneau
La FADOQ Centre-du-Québec, 50 ans d’histoire
Pour Réjean Despins, président de la FADOQ Centre-du-Québec, et Annie Belcourt, directrice générale, la mission première de l’organisme demeure toujours et avant tout l’amélioration de la qualité de vie des personnes de 50 ans et plus. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Chaque année, la Journée internationale des aînés a lieu le 1er octobre. Celle-ci marque l’occasion de prendre un temps d’arrêt pour réfléchir à l’importante place qu’occupent nos aînés dans la société. Et même si le 1er est chose du passé, pourquoi ne pas profiter de tout le mois d’octobre pour rappeler à qui veut l’entendre que les aînés sont, plus que jamais, des citoyens essentiels dans notre communautés et ce, pour plusieurs bonnes raisons.  

En fait, nombreux sont les aînés qui s’impliquent bénévolement au sein d’un organisme plusieurs heures par semaine. Et nombreux également sont ceux qui agissent comme mentors; en fait, les aînés sont bien positionnés pour accomplir un transfert de connaissances et de compétences auprès de jeunes ou de recrues au sein d’une entreprise.

Qui plus est, les aînés contribuent à l’économie… pour ne pas dire font rouler l’économie. Combien de «têtes blanches» voit-on régulièrement dans les magasins, les restaurants, les salles de spectacles? Et pour compléter le «top 4», de nombreux aînés disent présents pour rendre service à leurs proches et sont d’une grande aide pour les jeunes familles.

Aujourd’hui plus que jamais, les aînés méritent qu’on leur accorde une place de choix dans la société actuelle et s’il y a un organisme qui a grandement milité et qui milite toujours pour que la présence des aînés soit reconnue à sa juste valeur, c’est bel et bien la FADOQ.

50 ans d’histoire

Créée il y a une cinquante d’années (1970), la FADOQ Centre-du-Québec ne cesse de développer des activités et d’offrir des programmes afin de contribuer au mieux-être de ses membres. Au fil des ans, la FADOQ est devenue le plus grand regroupement de personnes de 50 ans et plus et la référence en matière de qualité de vie des aînés québécois.

Pour Annie Belcourt, directrice générale de l’organisme centricois, la FADOQ mérite d’être mieux connue.

Les aînés sont, plus que jamais, des citoyens essentiels dans nos communautés, et ce pour plusieurs bonnes raisons.  (Photo Gracieuseté)

«Souvent, on associe notre organisme à du divertissement parce que nous mettons sur pied plusieurs activités à l’intention de nos membres : des jeux de société, des voyages, des concours et autres. Et grâce au soutien de nombreux partenaires, notre carte de membre permet aux détenteurs d’obtenir de nombreux rabais. Mais d’être membre de la FADOQ, c’est plus que ça», affirme d’entrée de jeu Mme Belcourt.

«Les personnes aînées adhèrent à la FADOQ pour faire partie d’une organisation sérieuse dont la mission première est la qualité de vie de ses membres. Et au cours de toutes ces années, la FADOQ a vraiment démontré qu’elle a sa place tant sur la scène locale et régionale que provinciale. Au fil des décennies, l’organisme a su se diversifier et être de toutes les bonnes causes et nous avons su défendre les droits collectifs des aînés de belle façon.

Plus spécifiquement, au cours de la dernière année, l’organisme a participé à l’élaboration de plusieurs mémoires et a obtenu des gains significatifs pour ses membres. En fait, je dirais que la FADOQ est devenue une force de frappe non négligeable au Québec, pour les 50 ans et plus. De plus en plus, les hautes instances commencent à nous écouter, à nous consulter et ça, c’est encourageant», renchérit Annie Belcourt.

Pour étoffer ses dires, la dg de l’organisme du Centre-du-Québec rappelle qu’au cours de la dernière année, la FADOQ a entre autres réussi à faire modifier les critères d’admissibilité pour les aînés qui avaient droit à la PCU, à faire réduire le pourcentage des retraits des FEER et à abolir les frais accessoires des cabarets dans les résidences privées durant la pandémie.

«D’année en année, les aînés s’appauvrissent au Québec. C’est devenu pour plusieurs très insécurisant. Donc, il faut s’engager dans une lutte importante pour faire, chaque année, des gains. Pour les prochaines années, la FADOQ aura plusieurs dossiers importants sur la planche. On aimerait obtenir certaines modifications à la législation pour assurer les fonds de pension; on voudrait voir le supplément de revenu garanti être rehaussé; on aimerait que l’âge de la retraite soit maintenu; on travaille sur une politique nationale des proches aidants; on se penche aussi sur les soins à domicile qui se veulent une porte importante vers l’avenir; on aimerait un certain élargissement de l’aide médicale à mourir et on souhaite que tous les aînés puissent profiter en 2021-2022 d’un système de télécommunications à la fine pointe. On veut également se pencher sur tout ce qui touche les subventions pour certains appareils qui rendent la vie des aînés plus agréable et sur la gratuité de certains vaccins. D’être là pour le mieux-être de nos membres et d’être à l’écoute de ceux-ci, c’est ça notre véritable mission. Et si l’organisme offre des centaines de bons de réduction à ses membres, c’est uniquement en guise d’encouragement et de remerciement pour soutenir la FADOQ», conclut Annie Belcourt.

Comme on peut le constater, la FADOQ Centre-du-Québec est devenue au fil des années une force pour mieux défendre les droits des personnes de 50 ans et plus et pour améliorer leur qualité de vie, mais elle est également devenue une actrice importante dans la communauté en permettant à de nombreuses personnes aînées de ne pas vivre l’isolement en ayant une vie sociale beaucoup plus active.

En terminant, soulignons que dans la MRC de Drummond uniquement, la FADOQ Centre-du-Québec, c’est 15 clubs qui regroupent au total près de 8000 membres. Et dire que certains pensent que les aînés ne sont pas très actifs.

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