Les créations uniques d’Annie-Pier Raymond

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
Les créations uniques d’Annie-Pier Raymond
APRT Créations célèbre cette année son cinquième anniversaire. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Quand Annie-Pier Raymond descend dans son atelier de couture, un large sourire se dessine sur son visage. L’entrepreneure a un plaisir fou à confectionner des vêtements en ouvrant les portes de son imagination. À la tête d’APRT Créations, la Drummondvilloise fait ce qu’elle a toujours voulu : vivre de sa passion.

Annie-Pier Raymond adore le côté polyvalent de son métier. Si la Drummondvilloise passe plusieurs heures devant sa machine à coudre, un autre moment peut être consacré au service à la clientèle à son ordinateur.

«En ayant une petite production, ça me permet de toucher à tout. J’aime parler directement aux clients. Je prends les photos. Je gère mon site web. Je fais de la création de contenu, mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est la création», soutient celle qui confectionne des vêtements pour les femmes qui sont à la fois tendances et confortables.

Annie-Pier Raymond dans son atelier. (Photo Ghyslain Bergeron)

Le côté artistique de son travail est pour elle un carburant quotidien. «Je m’accomplis beaucoup dans mes réalisations. Lorsque j’avais d’autres emplois, j’avais l’impression de stagner. Les deux premières années, c’est le fun et stimulant. Après ça, il manquait quelque chose. La création et les projets gardent la magie», affirme-t-elle, tout sourire.

Avant de se diriger en entrepreneuriat, Annie-Pier Raymond travaillait dans le domaine de la kinésiologie.

«J’ai fait un baccalauréat en kinésiologie à l’université de Sherbrooke. J’ai été me chercher un diplôme. C’était vraiment intéressant, mais c’était contingenté. J’avais une opportunité de travailler dans le bureau de la compagnie à mon père. Entre temps, je faisais un peu de kinésiologie», se remémore-t-elle.

La Drummondvilloise désirait avoir un projet qui lui appartenait. «J’ai toujours eu un petit sideline. Un moment donné, j’avais un élevage de lapins. Je vendais un lapin. C’était une petite business

Il y a quelques années, un déclic s’est produit avec la vente de vêtements. «Je fais de la couture depuis l’âge de 12 ans. Ma grand-mère et ma mère en faisaient aussi. En 2016, j’avais fait deux foulards infinis. Je les ai publiés sur ma page Facebook et j’ai reçu 25 commandes. Ça a commencé comme ça», raconte-t-elle.

Construire les bases

Face à ce succès, Annie-Pier Raymond a tranquillement fait une transition professionnelle pour se consacrer à 100 % dans son entreprise.

«J’avais le rêve de vivre de ma compagnie. Je devais développer des produits quatre saisons parce que les foulards sont seulement pour l’automne et le printemps. J’étais rendue à un point où je devais développer des vêtements.»

Le sous-sol de sa maison, qui était autrefois une salle d’entraînement, a été converti en atelier de couture. Des tissus de toutes les couleurs ont pris d’assaut les étagères. L’entrepreneure a passé de longues heures à confectionner les premières pièces de vêtement de sa boutique.

«Dans mes débuts, un nouveau patron représentait de 10 à 15 heures. Après, il faut l’essayer sur plusieurs tailles. Il y a des ajustements. Ça demande beaucoup de temps. C’est tout le temps dur quand tu débutes un nouveau vêtement. C’est un casse-tête, mais quand je réussis, je suis fière de moi.»

APRT Créations offre plusieurs gammes, dont des vêtements pour les sportives. (Photo: Andréa Gagnon)

Le grand saut

Après deux ans, la Drummondvilloise était enfin prête à faire le saut. Plusieurs collections se sont succédé. Aujourd’hui, Annie-Pier Raymond opte plutôt pour des lancements spontanés.

«Parfois j’ai un événement et je trouve qu’il me manque une pièce de vêtement dans ma garde-robe. Je descends en bas dans l’atelier. Je fais un prototype. Je l’essaie sur moi. Je le pose et je le partage à mes clientes et ça crée un engouement. C’est tout le temps ça», explique-t-elle.

Au fil du temps, l’entrepreneure a diversifié son offre en développant une gamme de vêtements pour les sportives.

«Avec mon bac en kinésiologie, j’étais souvent dans des vêtements de sport. Je trouvais que mes chandails étaient toujours trop serrés et jamais assez longs. Les pantalons étaient toujours courts parce que mes jambes sont longues. J’ai décidé de créer des vêtements de sport à mon image», soutient-elle.

La Drummondvilloise sort du lot en mettant l’accent sur les détails. «La compétition est forte. Certaines filles ont quand même des coups de cœur ailleurs. Il y a beaucoup de belles choses en magasin. J’essaie de me démarquer d’une autre manière. Par exemple, il n’y a pas de poils d’animaux qui collent sur nos leggings.»

Des objectifs réalistes

Annie-Pier Raymond adore mener plusieurs projets de front, en se fixant des objectifs réalistes. Cette année, elle souhaite offrir ses accessoires dans des points de vente de la région. Dès l’automne, un nouveau produit sera disponible sur sa boutique en ligne : des cotons ouatés.

En parallèle, la femme d’action a une nouvelle passion qui est l’équitation, ce qui nourrit ses idées créatives.  «J’ai un cheval. Je suis en train de coudre des accessoires pour les chevaux. Je travaille là-dessus à temps perdu en faisant des prototypes. C’est quelque chose de différent de ma compagnie.»

Dans tous les cas, l’entrepreneure vit au jour le jour, en se laissant guider par ses envies. Cinq ans ont déjà passé depuis l’inauguration de son entreprise et sans contredit, elle est toujours aussi heureuse.

Partager cet article