Équipe et parti politique : des nuances s’imposent dans notre contexte municipal (Tribune libre)

Équipe et parti politique : des nuances s’imposent dans notre contexte municipal (Tribune libre)
(Photo : L'Express)

TRIBUNE LIBRE. En tant qu’aspirante candidate aux élections municipales de Drummondville, le 7 novembre prochain, je me questionne fortement sur le sens de certains mots que j’entends circuler depuis quelque temps. En effet, il semble y avoir certains abus de vocabulaire entre les termes suivants : travail d’équipe, travail en équipe et équipe (tout court).

On a même été jusqu’à prononcer de façon tendancieuse les mots «partisannerie» et «centralisation» en faisant référence à des candidats indépendants ayant certaines visions communes. Je considère que des nuances sont de mises et que la vérité doit être dite sur ces questions.

À Drummondville, il n’y a pas de parti politique. Nous sommes tous, sans exception, des candidats indépendants. Cependant, pour un conseil de ville efficace, il est essentiel de travailler en équipe afin d’arriver éventuellement à un consensus.

Je me souviens d’une activité tenue en mai 2018 où j’avais organisé, en équipe, une activité visant à rendre hommage aux élues de la MRC de Drummond à la suite des élections municipales de 2017. Treize femmes élues, devant une cinquantaine de femmes en développement de carrière, étaient venues entendre le parcours des politiciennes de notre région. La présidente d’honneur, madame Francine Ruest-Jutras, ex-mairesse de Drummondville de 1987 à 2013, nous avait entretenu sur son propre cheminement de pionnière comme femme en politique. Référence : Journal L’Express de Drummondville, 10 mai 2018.

Unanimement, ces politiciennes ont témoigné de l’importance du travail d’équipe. Elles ont également presque toutes affirmé qu’une personne leur avait tendu la main au moment de se lancer en politique. D’ailleurs, on travaille encore très fort à l’Union des municipalités du Québec et au Secrétariat à la condition féminine afin de convaincre des citoyennes à se lancer dans cette voie parfois périlleuse.

Je sais pertinemment que tous les élus de Drummondville sont conscients qu’il n’y a pas de parti politique à Drummondville. Tous savent également que chaque personne se présente comme candidat indépendant. Or, d’où vient cette manipulation des mots avec le terme équipe? Que voulons-nous laisser croire aux électeurs et électrices de Drummondville?

Souhaitons-nous vraiment treize élus qui ne se parlent pas au conseil de ville? Souhaitons-nous vraiment des personnes qui ne partagent aucun projet commun pour faire avancer notre ville? Souhaitons-nous treize individus qui s’ignorent? Je suis convaincue que non.

N’est-ce pas la base d’une saine gouvernance que de partager une vision libre, autonome et éclairée sur différents sujets? N’est-ce pas sain de vouloir inviter des personnes de diverses compétences pour s’assurer des meilleures orientations et décisions possibles pour l’avenir de Drummondville?

En ce qui me concerne, je me présente avec mon expérience de plus de 30 ans d’implications communautaires et en gouvernance, mon bon jugement et ma volonté positive dans le but d’aider et de voir au développement de ma ville. Effectivement, comme d’autres femmes en politique avant moi, on m’a invité à me présenter. J’en remercie fièrement le maire Alain Carrier de m’avoir tendu la main. En effet, nous partageons des idées, notamment notre vision de l’inclusion sociale, l’environnement, la revitalisation du centre-ville ainsi que le développement économique de notre ville.

J’ai confiance aux électeurs et électrices de Drummondville pour faire la part des choses et de ne pas confondre «travail d’équipe» avec «affinités» ou «Parti politique». Chez nous, il n’y a pas d’équipe partisane ou centraliste, seulement des gens de bonne volonté, décidés à travailler en équipe pour les meilleurs intérêts des citoyens, des citoyennes et de la municipalité.

Julie Bourassa, candidate district 7, Drummondville

 

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