Baisse d’achalandage de 40 % à l’urgence

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Par Cynthia Martel
Baisse d’achalandage de 40 % à l’urgence
L'urgence de l'hôpital Sainte-Croix. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

CORONAVIRUS. L’achalandage a drastiquement diminué à l’urgence de l’Hôpital Sainte-Croix en l’espace d’un mois. Entre le 15 mars et le 15 avril, on y note une baisse de 40 %.

Précisément, au cours de cette période, 1704 personnes se sont présentées, une différence de 1343 par rapport au même temps en 2019. Un total de 551 patients ont été admis par ambulance alors que ce nombre était de 742 du 15 mars au 15 avril 2019.

En somme, l’urgence a enregistré 2255 visites durant ce mois, contrairement à 3047 pendant cette même période en 2019.

Aux yeux de Nathalie Boisvert, nouvellement présidente-directrice générale (PDG) adjointe responsable de la région Centre-du-Québec au CIUSSS MCQ, ces chiffres sont préoccupants.

Nathalie Boisvert. (Photo gracieuseté)

«C’est quand même une situation préoccupante, mais qui est vécue partout à la grandeur de la province. Cette situation est générée par plusieurs éléments, par exemple celui des personnes de 70 ans et plus à qui on demande de rester à la maison. Pour ces gens-là, de distinguer les problématiques qui nécessitent des soins à l’urgence par rapport aux autres c’est difficile, surtout dans ce contexte comme celui-là où les gens craignent le virus et c’est normal, car on sait que c’est un virus qui se propage très, très facilement et qui cause beaucoup de tort», explique-t-elle.

La PDG adjointe est certaine que plusieurs personnes ne se sont pas présentées – et continuent de refuser à y aller – par peur, mais qui devraient y aller pour recevoir les soins nécessaires et ainsi, éviter de graves conséquences.

Elle indique que plusieurs mesures et services sont mis en place pour éviter le plus possible la contamination entre personnes.

«Les urgences partout au Québec, celle de Drummondville incluse, ont été repensées, dans le sens où on a refait les trajectoires des patients pour éviter le croisement des clientèles. Il y a aussi des questionnaires spécifiques qui nous permettent de diriger les gens au bon endroit».

Elle rappelle aussi que tous les résidents, même les patients orphelins, peuvent avoir accès à un médecin de famille, durant ce temps de crise.

«Les patients orphelins qui ont des problématiques de santé qui requièrent de voir un médecin, mais qui ne requièrent pas nécessairement une consultation à l’urgence peuvent consulter un médecin. Ils n’ont qu’à composer le 1 844 313-2029», précise-t-elle.

Qui plus est, pour toutes les personnes qui présentent des symptômes d’allure grippale, s’apparentant à la COVID-19 (toux, fièvre, difficultés respiratoires, perte d’odorat et de goût) et de gastro-entérite ou encore pour celles sous investigation de la COVID-19 ou diagnostiquées, elles peuvent obtenir une consultation au centre désigné d’évaluation situé au centre médical AJC.

Mme Boisvert insiste pour que les citoyens n’hésitent pas à consulter.

«Le risque zéro n’existe pas, mais il faut vraiment que les gens continuent à venir et qu’il fassent confiance au réseau de la santé. Ce n’est pas parfait, mais on a quand même mis tout en oeuvre pour permettre aux gens de ne pas se croiser et de recevoir des soins de façon sécuritaire», assure-t-elle.

«Par exemple, si vous avez une grosse douleur thoracique, que votre cœur commence à se serrer et que vous avez un engourdissement dans un bras, rendez-vous à l’urgence, sinon les dommages vont être très, très graves», avise Mme Boisvert.

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