Les héros obscurs de l’hôpital Sainte-Croix reconnus

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Par Frederic Marcoux
Les héros obscurs de l’hôpital Sainte-Croix reconnus
Evelyne Jacques et Lise Fillion. (Photo : Frédéric Marcoux)

À l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville, le travail des 128 bénévoles ne passe pas sous le silence. En prime, chacun d’entre eux se lève chaque matin avec le sentiment de faire la différence.

Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec a reconnu l’apport de ces individus qui donnent de leur temps à l’hôpital, mardi, à l’occasion de la Semaine de l’action bénévole. Dans le cadre de la journée reconnaissance, ces héros obscurs de l’hôpital ont assisté à une conférence, en plus de socialiser tous ensemble autour d’un déjeuner.

En poste depuis 2017, la présidente de l’Association des bénévoles de l’hôpital Sainte-Croix, Lise Fillion, apprécie l’attention portée par le CIUSSS aux 80 bénévoles présents.

«On voit notre utilité et on a le sentiment de faire la différence, soutient-elle. Il y a des gens qui viennent nous remercier à l’hôpital en nous disant que ça n’existe pas dans leur coin. Ils se demandent comment ça se fait qu’on ait ça ici. Ce qui fait la différence c’est parce qu’on est unis et qu’on croit en la cause. Chaque jour, on a le sentiment de faire la différence. On sait qu’on ne guérira pas une personne de son cancer, mais si on peut aider une seule personne dans ce qu’elle vit, c’est une petite victoire.»

En septembre prochain, l’Association des bénévoles de l’hôpital Sainte-Croix fêtera son 40e anniversaire. Même si le regroupement a accueilli une quarantaine de nouveaux membres depuis deux ans, le besoin d’en recruter de nouveaux se fait sentir, puisque plusieurs d’entre eux sont à la retraite.

«Les bénévoles font beaucoup d’accompagnement en supportant les usagers dans 11 secteurs de l’hôpital, explique la chef de service au CIUSSS, Evelyne Jacques. Ils ne sont pas là pour remplacer la main d’œuvre, mais on a des besoins spécifiques en termes de bénévoles. C’est difficile en recruter. »

Cette dernière précise que les 128 volontaires doivent effectuer un minimum de trois heures de travail par semaine. Collectivement, ils totalisent 12 000 heures de bénévolat chaque année à l’hôpital drummondvillois.

Se motiver grâce aux sourires

Pour Lise Fillion, enseignante de carrière qui est aujourd’hui à la retraite, le sourire que son implication apporte dans le visage des patients est sa source de motivation.

«Ce qui me motive, c’est de donner au suivant, signale-t-elle. Quand on fait du bénévolat, ce n’est pas pour avoir l’emphase sur soi. Ce que j’aime, c’est de donner aux autres ce dont ils ont besoin. Nous sommes tous motivés par le don de sa propre personne. Quand on voit des sourires, tu oublies que la personne en avant de toi n’est pas dans ta famille. Le côté humain prend le dessus.»

À son arrivée dans la région en 2013, la dame originaire d’Ottawa a vu son implication faciliter son intégration dans sa communauté d’adoption. Elle recommande à quiconque de donner du temps, puisqu’à ses yeux, tout le monde peut en sortir gagnant

«Je ne voulais pas rester chez moi à me morfondre. Si je ne suis plus utile en éducation, c’est certain que je peux être utile ailleurs», croit fermement Lise Fillion.

Les gens de la région intéressés à s’investir pour l’hôpital Sainte-Croix sont invités à contacter l’association des bénévoles de l’endroit au 819-478-6464 poste 26167.

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