«On pleure toutes les semaines» – Isabelle Meilleur

«On pleure toutes les semaines» – Isabelle Meilleur
Isabelle Meilleur et Jean-François Tremblay sont les copropriétaires d’Oxysoins. Ils se sont prêtés au jeu d'entrer dans une chambre hyperbare alors qu'elle est dégonflée. Photo - Ghyslain Bergeron (Photo : Ghyslain Bergeron)

DRUMMONDVILLE. Il y a un dicton qui dit : nul n’est prophète en son pays. C’est un peu le cas pour Isabelle Meilleur et Jean-François Tremblay, copropriétaires de la compagnie Oxysoins, qui offre des traitements en chambre hyperbare. Après avoir conquis le Québec, ils étendent maintenant leurs contacts d’affaires, entre autres, en France, en Inde et en Suisse.

Diplômé en administration des affaires, le couple est arrivé un peu par hasard dans le domaine des chambres hyperbares.

«Dans notre entourage, une personne voulait vendre sa chambre sur Internet. Comme elle ne savait pas comment faire, c’est Jean-François qui a été mandaté pour publier l’annonce. Mais, il s’est plutôt intéressé à ce domaine», a lancé Mme Meilleur.

De fil en aiguille, M. Tremblay a acquis des connaissances sur le sujet et il a commencé à faire la location de la chambre hyperbare aux gens qui en avaient besoin.

«À la suite de la fermeture d’un centre hyperbare à Longueuil, des parents devenaient sans ressource. J’ai donc acheté trois autres chambres et ç’a commencé à rouler un peu plus. En 2012, j’ai participé au «screen test» de l’émission Les Dragons. Je ne pouvais pas avoir d’entente, mais Mme Henkel a su m’ouvrir bien des portes», a-t-il expliqué.

En travaillant 40 heures par semaine à son emploi principal et en effectuant les livraisons des chambres qui avaient été louées par les fins de semaine, M. Tremblay a commencé à voir le potentiel de son produit.

Oxysoins a pris son envol alors que Mme Meilleur, aussi diplômée en éducation spécialisée, était enceinte.

«Je l’avoue, au début, j’étais sceptique. Je ne voulais pas créer de faux espoirs auprès des gens avec qui j’intervenais. Mais un jour, j’ai été frappée par les résultats obtenus par un petit garçon. Avec Jean-François, nous sommes allés chercher une chambre chez un client. Quand j’ai vu la progression du petit bonhomme, là je me suis dit que ce qu’on faisait était vraiment concret. C’est à ce moment que j’ai commencé à structurer les affaires», a-t-elle ajouté.

Les années qui ont suivi ont permis à Oxysoins, qui emploie six personnes, de passer de 4 à 26 chambres. Avec l’ouverture d’un centre de traitements sur la rue Saint-Pierre en avril 2016, la demande a carrément explosé.

«On est en demande partout, mais moins à Drummondville. Ici, ça vient par vague. Ça fait bizarre! On a maintenant des représentantes dans les régions de l’Abitibi et de l’Outaouais et on espère développer des partenariats avec d’autres pays», a expliqué Mme Meilleur.

Il y a seulement quelques semaines, le couple est allé en Inde afin de rencontrer un médecin réputé mondialement dans le domaine, le docteur Arun Mukherjee.

Le couple est allé en Inde afin de rencontrer un médecin réputé mondialement dans le domaine, le docteur Arun Mukherjee. Photo – Gracieuseté

«On voulait discuter avec lui et le remercier pour ses recherches et ses études. Nous avons été très bien accueillis et on a pu visiter les installations. Ce n’est rien à comparer à ici, les équipements sont désuets et ça se comprend, ils n’ont pas l’argent nécessaire pour acheter de nouveaux équipements. C’est pour ça que nous voulons développer des ententes avec eux», a ajouté Mme Meilleur.

L’avenir semble rose pour Oxysoins. Au cours des 24 derniers mois, ils ont visité la France, la Suisse et l’Inde afin d’élargir le réseau de contacts. Les rencontres se sont si bien passées que des Français sont venus à trois reprises s’établir dans la région pour presque un mois afin de pouvoir bénéficier des traitements en chambre hyperbare. Des discussions sont aussi en cours avec quelques pays étrangers.

«Il y a de belles histoires avec l’hyperbare. On pleure toutes les semaines. Quand un parent nous dit que son enfant est maintenant capable de dire papa ou maman à la suite des traitements, ça nous fait vraiment chaud au cœur», ont conclu Mme Meilleur et M. Tremblay.

Exemples de traitements

  • Accident vasculaire cérébral (AVC)
  • Paralysie cérébrale
  • Autisme
  • Fibromyalgie
  • Blessures sportives
  • Fatigue chronique

Oxysoins honorée à plusieurs reprises

  • Prix Coup de cœur de la Jeune chambre de commerce de Drummond en 2016
  • Finaliste au Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec en 2016
  • Lauréat au Gala des Napoléon en 2017
  • Coup de cœur et 2e position à L’Œil du mentor de la SDED en 2017
  • Nomination pour la personnalité féminine de l’année (Isabelle Meilleur) au Gala des Napoléon 2018
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