Les syndiqués du Front commun appelés à se prononcer prochainement

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Par Emmanuelle LeBlond
Les syndiqués du Front commun appelés à se prononcer prochainement
Le personnel de l’éducation a été en grève durant 8,4 jours avant le congé des Fêtes. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MOBILISATION. Après de nombreux jours de grève et plusieurs semaines de négociations, le Front commun a conclu une proposition d’entente de principe pour le renouvèlement des conventions collectives. Les travailleurs du secteur public de la région seront appelés à se prononcer prochainement.

Des instances de différents syndicats, qui font partie du Front commun, sont actuellement rassemblées pour étudier le contenu de la proposition d’entente.

Le Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville participe entre autres aux rencontres qui se déroulent à Québec. «Mardi prochain, on va présenter le tout au conseil de direction. Il s’agit de l’exécutif du syndicat. On est un total de neuf personnes», informe le président, Guy Veillette.

La date de l’assemblée générale, qui se tiendra dans les prochaines semaines, sera fixée à ce moment. «C’est important pour nous de le présenter aux membres en premier. Ils détermineront si ça fait l’affaire ou pas», soutient celui qui préfère ne pas commenter l’hypothèse de règlement.

Alors que les éléments de la proposition ont fait l’objet d’une fuite dans les médias, le Front commun a dévoilé les augmentations de salaire négociées avec Québec qui s’élèvent à 17,4 % sur cinq ans. Elles s’accompagnent entre autres d’une clause de protection du pouvoir d’achat pour chacune des trois dernières années de la convention collective.

«À cela s’ajoutent des gains importants concernant les assurances collectives et les vacances, en plus d’éléments relatifs aux droits parentaux, à l’attraction et la rétention des ouvriers spécialisés et des psychologues notamment. En ce qui concerne le régime de retraite, quelques améliorations ont été obtenues et des reculs majeurs ont été évités. Le tout s’additionnant à plusieurs bonifications obtenues dans les ententes sectorielles», est-il écrit par voie de communiqué.

Au moment d’écrire ces lignes, il n’y a pas de journées de grève ni de moyens de pression à l’horizon, affirme Guy Veillette. Les cours reprendront dans les écoles publiques le mardi 9 janvier.

Au Cégep de Drummondville, les élèves retourneront sur les bancs d’école à compter du lundi 22 janvier. Le personnel scolaire sera aussi appelé à se prononcer, dont le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de Drummondville (SEECD).

«On va tenir une assemblée générale avant les cours. C’est certain qu’il n’y aura pas de grève déclarée en partant. On va prendre le temps de regarder tout ça comme il le faut», soutient la responsable des communications du SEECD, Isabelle Boivin.

Les conditions de travail sont au cœur de leurs préoccupations. «Ce qui va être très important à surveiller, c’est au niveau de la tâche, mentionne-t-elle. Il y a des profs qui sont prêts à changer de métier parce que ça n’a pas de bon sens. Les élèves qui ont des besoins spécifiques ne sont pas pris en compte dans la tâche et ça a vraiment augmenté dans les dernières années.»

À Drummondville, plus de 3 000 travailleurs du secteur public sont représentés par l’un des syndicats membres du Front commun. Rappelons également que trois vagues distinctes de manifestations et de grèves ont été déclenchées.

Une première journée de grève s’est tenue le 6 novembre lorsque les travailleurs ont manifesté près de leur lieu de travail, mais surtout le long du boulevard Saint-Joseph, près du marché public. Puis les 21, 22 et 23 novembre, les employés syndiqués ont à nouveau manifesté en grand nombre lors de la seconde vague de débrayage. La troisième vague s’est tenue du 8 au 14 décembre pendant laquelle les travailleurs ont marché à travers les rues de Drummondville réclamant de meilleures conditions de travail au gouvernement.

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