Une troisième vague de grève pour les travailleurs du Front commun

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Par Emmanuelle LeBlond
Une troisième vague de grève pour les travailleurs du Front commun
Des centaines de manifestants ont participé à une marche, vendredi. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

GRÈVE. Les syndiqués de l’enseignement, de la santé et des services sociaux ont donné le coup d’envoi à la troisième vague de grève, vendredi. Piquetage et marche dans les rues : le mouvement ne s’essouffle pas.

«Les gens sont déterminés. Ils ne lâcheront pas le morceau», a fait savoir Guy Veillette, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville (SERD), avec aplomb.

La Sûreté du Québec était sur place. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Les trois syndicats représentant les employés du Centre de services scolaire des Chênes ont participé à une marche en périphérie des bureaux administratifs du Centre de services scolaire des Chênes. Enseignants, personnel professionnel et de soutien ont pris part à l’activité de mobilisation, vers 11 h. Tambours et crécelles étaient de la partie. Plusieurs centaines de manifestants se sont fait entendre pendant une heure.

Des pancartes de toutes sortes ont été brandies dans les airs, fautes de français incluses. «Monsieur Legault, arrêter de farcir avec vos proposition mensongères c’est dificciiiiille. Mais il y a des fonds existants. Augmenter nous le pourcent», «François c’est dissile dans nos écoles!», «TabarCAQ. Réveillez-vous! Sans nous l’école prend le bord #TES» : le personnel de l’éducation voulait envoyer un message clair au gouvernement.

Des pancartes de toutes sortes ont été brandies dans les airs. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Quelques avancées ont été réalisées à la table de négociations, mais elles ne sont pas suffisantes, a indiqué M. Veillette. «Au niveau du Front commun, le salaire a passé de 10,3 % à 12,7 %. C’est la première fois que le gouvernement a commencé à bouger un peu. Pour nous, c’est en deçà de l’inflation. C’est un problème majeur. Le gouvernement voudrait avoir un contrat de travail de cinq ans. La loi prévoit un contrat de travail de trois ans. Si le gouvernement veut aller dans un règlement sur cinq ans, il faut qu’il modifie sa loi. S’il veut aller sur cinq ans, il va falloir une clause pour prévoir l’inflation pour protéger le pouvoir d’achat.»

Ce dernier a ajouté que le gouvernement a retiré ses attaques au régime de retraite, ce qui est considéré comme une victoire pour les travailleurs du secteur public.

L’objectif du Front commun demeure d’en arriver à un règlement avant les Fêtes.

La grève générale illimitée demeure une option qui n’est pas écartée. «C’est toujours dans les plans. Ça va dépendre des décisions du Front commun. On a préconisé une troisième séquence pour tenter de faire débloquer la négociation. Il y a des négociations qui se passent présentement au niveau de la table sectorielle. Il va en avoir en fin de semaine au niveau du Front commun», a soutenu M. Veillette.

Les travailleurs de l’éducation se sont fait entendre. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Au cours de la journée, le personnel de l’éducation et travailleurs de la santé ont fait du piquetage devant les établissements du secteur public.

Les trois syndicats représentant les employés du Cégep de Drummondville ont pris également part à la mobilisation. «On souhaite qu’il y ait une entente le plus tôt possible. On le fait parce qu’il faut le faire. On est obligé. Ça n’a pas de bon sens ce qu’il se passe», a souligné Isabelle Boivin, responsable des communications du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de Drummondville.

Les enseignants au collégial ont plusieurs revendications, dont les droits d’auteur dans un contexte de cours à distance. «Que ce soit dans les universités ou les cégeps, il y a des professeurs qui ont fait des cours asynchrones durant la pandémie. Ils ont donné des cours à distance. Les universités et les cégeps s’en servent même si le professeur n’est pas là. Ils peuvent engager des évaluateurs. C’est important de baliser les droits d’auteur et reconnaître l’apport des professeurs», explique-t-elle, en précisant que le gouvernement reste fermé à la discussion.

Rappelons que les travailleurs du secteur public unissent leur voix pour exiger de meilleures conditions de travail et salariales, et ce, au bénéfice des élèves et des usagers du réseau de la santé.

Le Front commun, qui regroupe les 420 000 travailleurs et travailleuses de la CSN, la CSQ, l’APTS et la FTQ, amorce sept jours de débrayage.

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