L’artiste Linda Cyrenne s’approprie l’éphémère

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Par Emmanuelle LeBlond
L’artiste Linda Cyrenne s’approprie l’éphémère
Plus d’une trentaine d’œuvres ont été réalisées par l’artiste Linda Cyrenne dans l’exposition Saisir le mouvement. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CULTURE. La peintre Linda Cyrenne s’approprie l’éphémère, à travers une série d’œuvres illustrant le mouvement, dans une exposition présentée au centre de diffusion et de développement artistique Axart.

Dix ans se sont écoulés depuis que l’artiste professionnelle a réalisé une exposition solo. Linda Cyrenne avait envie de transporter les visiteurs dans un autre univers.

«En principe, le mouvement est insaisissable. Je propose un arrêt sur image. Je m’inspire beaucoup de la nature, dont le parcours de la Lune et du Soleil, la marée haute et la marée basse, la migration des oiseaux et des humains. J’avais la volonté de me poser, de méditer et d’apprécier les choses. Je voulais prendre le temps de capturer les teintes et les textures», explique-t-elle.

La soie est à l’honneur dans les créations de Linda Cyrenne. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Plus d’une trentaine d’œuvres ont vu le jour dans son atelier situé à Saint-Guillaume.

Linda Cyrenne a créé des tableaux uniques en leur genre. Elle se spécialise depuis une trentaine d’années dans la peinture sur soie. «J’aime dépasser les limites de ce médium. C’est ça qui m’anime. Je ne me tanne pas, au contraire», dit-elle, tout sourire.

Au fil des années, l’artiste a fait plusieurs essais, en utilisant toutes sortes de soies. Elle s’amuse à ajouter de l’acrylique ou même de la laine dans ses créations.

La peintre a développé une technique qui lui est propre. «Je pars toujours avec une soie blanche que je tends sur un cadre de bois. Je travaille avec des encres. Je mets des cloisons pour que les couleurs ne se fondent pas les unes dans les autres. Je laisse sécher. Ensuite, je peins avec l’encre. J’utilise différents produits pour donner des effets et des textures. Je fais cuire ma soie dans une étuve. Ça rend le pigment permanent dans la fibre», explique-t-elle.

Chaque fois, Linda Cyrenne obtient des résultats différents. C’est ce qui la fascine.

Le public est d’ailleurs invité à participer à une activité de médiation culturelle le 19 mai à compter de 13 h. Dans un premier temps, les participants pourront profiter d’une visite guidée par l’artiste. Puis, un exercice de jumelage d’extraits musicaux avec certaines œuvres sera proposé.

Les visiteurs pourront réagir et commenter ces jumelages et en proposer de nouveaux, en ciblant eux-mêmes des œuvres de l’artiste qui les auront touchés plus particulièrement.

L’activité est gratuite et aucune inscription n’est requise.

Fragments

En parallèle, Michel Desroches et Karolann St-Amand dévoilent l’exposition Fragments. Le duo a sauté à pieds joints dans cette aventure il y a six mois. Poésie, photographie, peinture, collage, installation et technique mixte : voici les contraintes que les artistes se sont imposées.

Michel Desroches et Karolann St-Amand présentent l’exposition Fragments. (Photo : Ghyslain Bergeron)

La spontanéité et l’intuition étaient au cœur de leur démarche artistique. «Pour ma part, les collages se sont transformés en papier broché au lieu du papier collé. J’ai acheté une grande brocheuse. J’ai laissé les morceaux de papier tomber pour former le chaos. Je composais rapidement. Le processus de création était stimulant», raconte Michel Desroches.

Pour sa part, Karolann St-Amand a grandi à travers cette expérience. «Ça a été extrêmement formateur. J’ai fait de l’acrylique pour la première fois. J’ai fini mon œuvre il y a une semaine. Ça m’a pris cinq heures et demie. Habituellement, la création se fait en un ‘’clic’’. C’est différent en peinture», indique celle qui pratique la photographie depuis 15 ans.

L’exposition multidisciplinaire propose un dialogue entre la pratique des deux artistes.

Un collectif libre

Une nouvelle exposition collective libre prend quant à elle place dans l’espace collectif durant les mois de mai et juin.

Les 15 artistes participant à cette exposition sont Chantal Bourbeau, Line Caron, François-Régis Fournier, Gail (Geneviève Allaire), Nathalie Grandmont, Denis Guyon, Louise Jacques, Nicole Jalbert, Kaboiz (Françoise Rainville), Francine Laplante, Michel Leblond, Zachary Prindle, Karolann St-Amand, Renée Sylvain et Élise Thibault.

Rappelons que l’entrée est gratuite. Le centre de diffusion et de développement artistique est situé au centre-ville.

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