Un autre délai dans le dossier du Centre famille enfant

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Par Cynthia Martel
Un autre délai dans le dossier du Centre famille enfant
Si tout se passe comme prévu, la livraison du bâtiment devrait se faire d’ici la fin janvier. (Photo : Photo Ghyslain Bergeron)

SANTÉ. Les délais du chantier de construction du Centre famille-enfant (CFE) Girardin s’allongent si bien que l’ouverture de cet édifice tant attendu est encore reportée.

Initialement prévue pour septembre 2017, l’ouverture du CFE est ainsi reportée pour une troisième fois. Après avoir maintenu à quelques reprises que les premières patientes pourraient être accueillies à l’automne, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec avait finalement annoncé, en novembre 2017, qu’il pourrait  prendre possession du bâtiment avant les Fêtes pour ainsi envisager une inauguration en mars 2018. À l’heure actuelle, les travaux sont toujours inachevés.

«Effectivement, il y a un retard dans la livraison de la construction par l’entrepreneur, indique Geneviève Jauron, conseillère en communication pour le CIUSSS MCQ. Par contre, la fin des travaux est imminente et nous pourrons prendre possession des lieux graduellement au cours des prochaines semaines. Il s’agit d’une très bonne nouvelle.»

Selon la Société québécoise des infrastructures (SQI), qui soutient le CIUSSS MCQ dans la gestion du projet, la réception provisoire du bâtiment est prévue d’ici la fin janvier.

«On parle de réception provisoire lorsque quelques petits travaux ou correctifs restent à faire, mais que la réalisation de ceux-ci ne nuisent pas aux activités du lieu», précise Martin Roy, porte-parole de la SQI.

Cette fois, la direction ne veut pas s’avancer sur la date d’ouverture.

«Dès la livraison des lieux par l’entrepreneur, nous pourrons préciser un échéancier pour l’accueil des premiers patients. Compte tenu du délai, on est à évaluer la planification des étapes préalables à l’ouverture. Comme je l’avais déjà expliqué, les équipes médicales et professionnelles doivent passer par une série d’étapes préalables à l’ouverture», explique Mme Jauron.

Ces étapes sont : l’appropriation des lieux; la signalisation; l’installation et la mise en service des équipements et formations; l’installation des locaux, nettoyage et désinfection ainsi que les exercices de simulation.

Mais que se passe-t-il pour qu’un troisième report s’ajoute à l’agenda? Certaines sources affirment qu’une partie de la tuyauterie a dû être refaite, une question de mise aux normes. Une information qui a été impossible de se faire confirmer, tout comme les raisons qui peuvent expliquer ce retard. L’Express a pourtant tenté de joindre plusieurs personnes, mais chacune d’entre elles est demeurée vague, préférant se lancer la balle.

«Je préfère ne pas commenter le dossier. C’est au client (le CIUSSS) à le faire. Vous vivez dans cette communauté. Vous voyez donc ce qu’il se passe : je ne peux pas cacher que ce chantier s’étire dans le temps», a commenté Kevin Baribeau, chargé de projet au Groupe Décarel, l’entrepreneur général.

«Actuellement, tout le monde est très mobilisé dans ce projet que nous suivons de près avec la SQI. En ce qui a trait aux délais, c’est la SQI qui peut vous informer», a fait savoir de son côté Mme Jauron.

«Dans tous chantiers spécialisés, arrivent des imprévus (…) Pour le moment, ces délais ne sont pas très majeurs», a laissé entendre M. Roy.

Bref, les Drummondvillois devront faire preuve de patience encore quelques semaines voire quelques mois…

Des réactions du milieu

Ces nouveaux délais ne semblent toutefois pas préoccupés les acteurs du milieu, du moins, pour le moment. Voici quelques commentaires.

Alexandre Cusson, maire de Drummondville : «J’ai été informé des nouveaux délais hier (18 janvier). Je suis convaincu que les gens du CIUSSS sont aussi déçus que nous. Dans un chantier de cette envergure, ça devient malheureusement la norme et on demeure à la merci des professionnels et entrepreneurs. L’ajout du CFE sera extrêmement positif pour Drummondville alors nous n’avons pas d’autres choix que d’être encore patients.»

Chareyne Lupien, directrice générale de la Fondation Sainte-Croix/Heriot, organisme qui a consacré 4 M$ au projet : «Je fais confiance aux gens qui travaillent sur le chantier.»

Sébastien Schneeberger, député de Drummond-Bois-Francs : «C’est une question de semaines, d’après l’information que j’ai. Les travaux achèvent, et on s’entend que construire un hôpital n’est pas une mince affaire. Après toutes ces années, ce n’est pas si grave, à mon avis. Le plus important pour les contribuables, à mes yeux, c’est que le budget soit respecté.»

Avec la collaboration de Lise Tremblay et Josyane Cloutier

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