Matières résiduelles : que se passera-t-il après 2018?

Matières résiduelles : que se passera-t-il après 2018?
WM est un site d’enfouissement situé à Drummondville, dans le secteur Saint-Nicéphore. (Photo : Photo d'archives, Ghyslain Bergeron)

Que se passera-t-il avec nos déchets à enfouir lorsque le contrat de la MRC Drummond avec Waste Management sera échu le 31décembre 2018? Question "préoccupante".

Le maire de Drummondville et président du Comité de gestion des matières résiduelles (CGMR) de la MRC, Alexandre Cusson, n’est pas en mesure de répondre à cette question, tout simplement parce que le dossier n’est pas assez avancé, mais il a admet que le sujet est préoccupant.

Ce qui apparait comme une certitude, c’est que la MRC devra demander des soumissions afin de savoir où seront déversés nos déchets à compter de janvier 2019. L’une des fonctions du CGMR consiste à «faire des recommandations concernant la conformité de l’aspect technique des documents d’appels d’offres».

Le site d’enfouissement de Waste Management dans le secteur Saint-Nicéphore a une autorisation gouvernementale de Québec pour opérer jusqu’en 2021, selon les tonnages. Cependant, comme le contrat actuel entre la MRC et Waste Management vient à terme en 2018, il n’y a pas de changement à prévoir pour le moment, mais après?

Questionné à ce propos au terme de l’assemblée municipale lundi soir, Alexandre Cusson a expliqué ceci : «Il faut bien comprendre que, selon le fonctionnement légal au Québec, si la MRC Drummond décidait d’accorder son contrat d’enfouissement à Saint-Rosaire (de la Société Gesterra, près de Victoriaville), ou à Sept-Îles, ça ne veut pas dire que le site fermerait, car son opération est autorisée par le gouvernement du Québec. Et Québec pourrait dire: nous, on pense qu’on ne peut pas enlever ce site-là aux municipalités qui l’utilisent via Waste Management, alors on continue de donner des autorisations. Est-ce que dans un contexte où la Ville n’irait plus là, est-ce que ce serait justifié? Ce serait discutable à mon avis. Surtout si la décision de la MRC de ne plus enfouir ici était une décision d’affaires (plus bas soumissionnaire). Donc, c’est prématuré de dire que le site va fermer».

Selon le maire, c’est un dossier qui préoccupe le conseil municipal. Il a rappelé que la Commission consultative qui a été mise en place par la Ville pour donner des orientations au regard de la gestion des matières résiduelles a, entre autres, favorisé la régionalisation partout au Québec. «Ce que ça veut dire, c’est que les vidanges des Laurentides devraient être enfouies dans les Laurentides, celles de la Mauricie en Mauricie et celles du Centre-du-Québec au Centre-du-Québec. La Commission a posé la question : est-ce qu’il devrait y avoir deux centres d’enfouissement dans la même région? Est-ce que Saint-Rosaire, où font affaires une majorité de MRC du Centre-du-Québec, peut être une option intéressante pour Drummondville? Quand il y a plusieurs options, c’est toujours intéressant pour la Ville, mais ça ne veut pas dire que les nouvelles options sont meilleures. Donc, il faut procéder à une analyse sérieuse de tout ça», a-t-il mis en contexte.

Il s’est interrogé: «est-ce que recevoir des déchets d’ailleurs est une gloire qu’on ne veut pas perdre? La réponse c’est non. C’est surtout ça qui préoccupait les citoyens en 2013».

Par ailleurs, le maire Cusson a fait observer que plusieurs régions ont démontré une plus grande prise en charge de leurs matières résiduelles, notamment en passant à la collecte à trois voies. «Ça, ça va amener une diminution des tonnages. Ce qui va amener les sites d’enfouissements à se questionner sur leur avenir», a-t-il estimé. «C’est un dossier qui nous préoccupe et on espère avancer avant la fin du mandat».

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