«Le Québec n’a jamais eu autant besoin du Bloc que maintenant»

«Le Québec n’a jamais eu autant besoin du Bloc que maintenant»
Mario Beaulieu

DRUMMONDVILLE. «Le Québec n’a jamais eu autant besoin du Bloc que maintenant», s’est dit d’avis Mario Beaulieu, le chef de ce parti indépendantiste sur la scène fédérale.

Le successeur de Gilles Duceppe était de passage hier soir à Drummondville dans le cadre de l’assemblée d’investiture qui, en présence d’une quarantaine de personnes au Centre communautaire Saint-Pierre, a élu par acclamation Diane Bourgeois en vue des élections fédérales du 19 octobre prochain.

Il faut que le Bloc revienne en force, selon Mario Beaulieu. «Les Québécois ont choisi d’essayer autre chose en 2011 mais le NPD n’a pas livré la marchandise. Quand Mulcair a eu à choisir entre les intérêts du Québec et ceux du Canada, le Québec a toujours passé deuxième. Quand le gouvernement Harper a décidé d’investir 33 milliards $ dans les chantiers navals tout en ne laissant rien pour le Québec, Mulcair a trouvé ça ben correct. Quand Harper a injecté 13 milliards $ dans l’industrie de l’automobile en Ontario, Mulcair a trouvé ça ben correct. C’est qui les dindons de la farce dans ces histoires? Les deux tiers des chômeurs n’ont plus accès à l’assurance-emploi parce qu’Ottawa pige allègrement dans la caisse; les crédits d’impôts sont accordés aux Pétrolières de l’ouest; les tentatives de contrôle politique de Radio-Canada; les modifications apportées à la péréquation; tout ça milite en faveur d’une présence accrue du Bloc à Ottawa», a martelé le chef du Bloc québécois.

Diane Bourgeoisa pour sa part fait remarquer qu’après avoir visité les cinq MRC du Centre-du-Québec, en compagnie de la directrice générale de la Société Saint-Jean-Baptiste, Gisèle Denoncourt, beaucoup de gens lui ont confié qu’ils s’ennuyaient du Bloc. «Plusieurs m’ont dit qu’ils regrettaient que le Bloc ne soit plus là, parce qu’ils (les députés) faisaient du bon travail. J’ai entendu aussi qu’il serait préférable de voter du bon bord afin d’obtenir des subventions comme les millions qu’on a donnés pour un aéroport dans une municipalité près d’ici (Victoriaville)», a raconté celle qui a été élue conseillère municipale à Saint-Lucien en novembre 2013.

Parlant de politique municipale, le maire de Saint-Cyrille, Daniel Lafond et quelques mairesses, dont Marie-Andrée Auger (Saint-Edmond) et Thérèse Francoeur (Saint-Félix), ont apporté leur appui en étant présent à la réunion.

Serge Cardin, député bloquiste de Sherbrooke durant une dizaine d’années, était le conférencier invité. Disant bien connaître Diane Bourgeois, pour avoir siégé avec elle à Ottawa à l’époque où elle fut députée du Bloc dans la circonscription de Terrebonne-Blainville (2000 à 2011), le vétéran politicien n’a pas manqué l’occasion de faire la promotion de la souveraineté. C’est simple, on veut vivre libre dans notre pays. Nous sommes indépendantistes. Avec tout l’argent qu’on investit dans l’éradication des dépendances, ça va prendre le Bloc pour soigner les dépendantistes…»

Seule ombre au tableau de cette soirée bloquiste, tout comme lors de la récente visite des cinq aspirants chefs du Parti québécois, les jeunes de moins de 35 ans brillaient par leur absence.

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