SANTÉ. Devant l’urgence de doter la région d’un nouveau centre hospitalier et pour dénoncer l’immobilisme de la CAQ, le porte-parole du Parti québécois (PQ) en Santé et Services sociaux Joël Arseneau, s’est rendu vendredi après-midi à l’hôpital Sainte-Croix, soit quatre jours après la visite surprise du ministre de la Santé, Christian Dubé.
«Après notre rencontre que nous avons tenue le 23 janvier avec la Coalition [pour un nouvel hôpital régional à Drummondville], on avait prévu visiter l’hôpital quelques jours plus tard, mais nous ne sommes pas parvenus à arrimer notre horaire. Toutefois, je trouve que notre visite d’aujourd’hui prend un sens encore plus important avec la pression exercée cette semaine sur le gouvernement par la sortie de la Coalition au Parlement mardi et l’engagement clair du ministre André Lamontagne et du député Sébastien Schneeberger», fait valoir Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine, en entrevue avec L’Express, quelques minutes avant son arrivée à l’hôpital.
Une rencontre pour faire le point sur la situation était prévue avant la visite avec la mairesse et présidente de la Coalition, Stéphanie Lacoste, la PDG du CIUSSS, Natalie Petitclerc, et la PDG adjointe responsable du Centre-du-Québec, Nathalie Boisvert.
«On nous a décrit la situation, on a des photos, mais notre présence sur le terrain c’est inestimable, c’est incomparable et puis c’est nécessaire. On sait déjà de quoi on parle, mais de constater de nos propres yeux l’ampleur de la situation, de la vivre, c’est une dimension supplémentaire qu’on voulait ajouter pour pouvoir en parler en toute connaissance de cause», communique le politicien qui est accompagné de la porte-parole du PQ, Méganne Perry-Mélançon.
Un peu plus tôt cette semaine, pour une deuxième fois en l’espace de quatre mois, le PQ a déposé une motion demandant au gouvernement d’inscrire le projet du nouvel hôpital au prochain Plan québécois des infrastructures (PQI), ce qui a été bloqué par la CAQ.
Le député Arseneau s’explique mal que la CAQ reconnaisse les problèmes à l’hôpital Sainte-Croix et l’urgence de les régler, mais qu’elle refuse de s’engager à agir maintenant, et ce, en dépit du consensus régional à cet égard et de la sortie des députés de Johnson et de Drummond–Bois-Francs.
«Ne reportons pas les échéances. On parle de la santé des gens, on parle d’un service essentiel, on parle de toute une région à desservir, on parle d’une communauté qui est mobilisée, on parle de personnel qui quitte aussi parce que les conditions sont inadéquates. Donc il faut contrôler l’hémorragie en procédant l’inscription du projet. Et plus on retarde, plus ça va coûter cher. Une raison de plus de le faire maintenant», insiste-t-il.
Joël Arseneau estime que la visite d’aujourd’hui constituera un levier supplémentaire pour pousser le dossier.
«On ne baisse pas les bras pour autant. Notre objectif est de continuer d’en parler publiquement pour que les bonnes décisions soient prises au cours des prochaines semaines. Cette visite-là fait partie de l’un des gestes qu’on peut poser pour signifier notre appui et continuer de garder ce dossier-là très actif pour les gens de la région. Au cours des prochaines semaines, je promets de relancer le ministre Dubé sur sa visite en lui demandant s’il y a fait les mêmes constats que moi», assure le péquiste sur un ton décidé.
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