SANTÉ. «C’est une des visites les plus frappantes et les plus convaincantes qui m’a été donné de faire à titre de chef du Parti québécois, après trois ans à ce poste.»
Voici les paroles qui ont été dites par Paul St-Pierre Plamondon, après s’être rendu vendredi à l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville. Il était accompagné entre autres du porte-parole en Santé et Services sociaux, le député Joël Arseneau.
«J’ai de l’admiration pour les gens qui travaillent dans cet environnement. Je suis sincèrement désolé pour les usagers qui ont dû utiliser des lieux qui à l’évidence sont tellement exigus. On a un sentiment de manquer d’air. On voit des problèmes très concrets au niveau de la fonctionnalité des soins», a dit le chef péquiste, en s’adressant aux médias lors d’un point de presse au Best Western Hôtel Universel.
«Ce sont des locaux qui n’ont pas été conçus pour autant de personnes. Ils ne sont pas faits pour la circulation de médicaments, de patients et de nourriture, tant au niveau de la pharmacie, de l’urgence et du septième étage. À l’évidence, il faut doter Drummondville d’installations qui sont dignes.»
Le Parti québécois a également fait un arrêt à l’hôtel de ville pour rencontrer les membres de la Coalition pour un nouvel hôpital régional à Drummondville ainsi que certains intervenants provenant du milieu communautaire, des affaires et de la classe politique.
À la lumière de cette visite, Paul St-Pierre Plamondon est convaincu qu’il faut construire un nouvel hôpital régional. Les installations sont vétustes et inadéquates, a-t-il insisté.
«Dans un premier temps, on ne s’explique pas comment la Coalition avenir Québec a pu ne pas mettre l’hôpital dans le dernier Plan québécois des infrastructures (PQI). C’est quoi le PQI? C’est le fait du budgéter un projet. En ce moment, ce projet-là n’existe pas dans les budgets. Ça veut dire qu’il n’avance pas. Chaque année où le projet n’est pas budgété, c’est une année qu’on perd.»
«L’action du Parti québécois sera de tenter de convaincre le gouvernement en mettant de la pression d’inscrire au budget ce nouvel hôpital. Si jamais on n’obtient pas gain de cause, le Parti québécois arrivera aux élections de 2026 avec un engagement ferme de bâtir ce nouvel hôpital», a-t-il complété.
De plus, le Parti québécois s’engage à mettre en place une région sociosanitaire pour le Centre-du-Québec s’il est porté au pouvoir aux prochaines élections.
«L’hôpital doit avoir une vocation régionale. On ne peut pas continuer d’envoyer des gens se faire soigner pour des soins spécialisés à Trois-Rivières. On a le bassin de population pour pouvoir offrir toute une gamme de services dont on a besoin», a indiqué Joël Arseneau.
Dans les derniers mois, le Parti québécois a déposé deux motions demandant au gouvernement d’inscrire un nouvel hôpital au PQI, ce qui a été bloqué par la CAQ. Le député Arseneau avait également visité l’hôpital Sainte-Croix en février.
En mars dernier, le projet du futur hôpital ne figurait pas dans le PQI 2024 du gouvernement Legault. La déception est vive chez les membres de la Coalition pour un hôpital régional à Drummondville, au lendemain du dépôt du budget provincial.
Notons que le conseil national du Parti québécois se tiendra les 13 et 14 avril à l’hôtel Best Western Hôtel Universel de Drummondville, sous le thème de l’habitation.
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