Connexion Internet : la ville reste branchée

Connexion Internet : la ville reste branchée
(Photo : Archives)

DRUMMONDVILLE.Dans les rues du centre-ville comme dans le confort de votre foyer, la connexion Internet est maintenant à la portée de main de tous. À l’heure où les récentes technologies connectent la communauté de façon instantanée sur le web, nombreux sont les commerces déjà convertis au mode »sans-fil», qui à leur tour, offrent en toute gratuité, un réseau Internet à sa clientèle.

En ce qui concerne la région de Drummondville, la tendance englobe plus d’une vingtaine de commerçants et organisations qui offrent depuis quelques années à ses consommateurs, l’accessibilité au web via leur téléphone intelligent ou autres outils, dont la communication se fait plus rapidement. Du moins c’est ce que l’on observe avec les statistiques émises par Cogeco Câble, société de télécommunication qui étend son réseau sur de nombreuses municipalités au Centre-du-Québec. « Selon les données recueillies à l’interne pour la région de Drummondville, 97 % des résidents utilisent Internet à la maison. Environ 37 % d’entre eux le font pour regarder des vidéos en ligne et 36 % en font usage via leurs appareils mobiles tels que téléphones intelligents ou encore leur tablette », explique Anne-Isabelle Roussy, vice-présidente en marketing et au développement de produits chez Cogeco.

 

De plus, la responsable explique que la hausse d’utilisation reste considérable si l’on compare les chiffres avec les dernières années : « À ce jour, les gens restent en moyenne 11 h devant le petit écran. Entre 2012 et 2014, le temps d’utilisation a subi une hausse de 80 % une moyenne qui a largement dépassé les estimations fixées par la société », ajoute Mme Roussy. Cette dernière justifie l’accroissement de la demande avec l’effervescence des réseaux sociaux qui permettent aujourd’hui aux utilisateurs le visionnement de vidéos ou d’autres contenus susceptible d’attirer la curiosité de la communauté web. Rappelons que la consommation Internet représente la somme des données qu’un ordinateur envoie et reçoit par l’entremise d’Internet. Ces données se mesurent en mégaoctets (Mo) ou en gigaoctet (Go).

 

 Grâce aux neuf points d’accès situés dans des zones stratégiques, les usagers peuvent dorénavant »surfer» sur le web même dans certains centres récréatifs. « Le développement et la commercialisation d’Internet se sont réalisés grâce aux compagnies de télécommunications ainsi que par des fournisseurs locaux en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde. Un des principes qui a motivé ces bâtisseurs, c’est la coopération des différents partenaires publics et privés pour permettre de relier les différentes régions afin de rejoindre le plus de gens possibles. Les régions les plus riches en ressources financières ont su se développer rapidement par rapport à d’autre », ajoute Normand Robert, directeur chez Centre-du-Québec sans-fil.

Des foyers encore privés de la connexion haute-vitesse

L’Institut de la statistique du Québec a compilé en 2012, les chiffres qui concernent le pourcentage des entreprises de 5 employés ou plus, qui possèdent une connexion Internet à haute vitesse et à très haute vitesse. Parmi l’ensemble du territoire de la province, les statistiques démontrent qu’au Centre-du-Québec, 95,4 % des entreprises possèdent une connexion haute-vitesse et 21,5 % bénéficient d’une connexion encore plus rapide.

 

Malgré le fait que bon nombre d’usagers bénéficient des points d’accès situés à des endroits stratégiques dans la ville, certains foyers seraient toujours sans connexion. La problématique s’expliquerait avec l’inégalité des terrains.

Selon ses informations, M. Robert explique que certaines zones sont encore en développement. « Lors de l’implantation de CQSF en 2006, l’Internet haute vitesse n’était disponible que dans les centres urbains des plus grosses municipalités de la région. Même l’accès par modem téléphonique ne couvrait peu ou pas les campagnes. Encore aujourd’hui, certains coins de notre région n’offrent pas ce service, parce qu’ils ne sont pas couverts par un réseau filière ou par le sans fil. Les problèmes sont tous relatifs à la dénivellation des terrains. »

Saint-Edmond-de-Grantham

C’est exactement la situation que vivent les citoyens à Saint-Edmond-de-Grantham. En entrevue avec L’Express, Marie-Andrée Auger, la mairesse de la municipalité explique que depuis 2009, plusieurs démarches ont été réalisées dans le cadre de la requête qui ne cesse d’augmenter de la part de la population. Mme Auger explique qu’une étude concernant sur projet a fait ses débuts il y a de cela sept ans. « Les municipalités de Saint-Edmond-de-Grantham, St-Eugene, St-Guillaume et St-Germain-de-Grantham se sont réunies afin de réaliser une étude préliminaire pour un projet de réseau sans fil à haut débit. Elle a été effectuée par le consultant Éric Labbé de la compagnie Akwilon et les coûts ont été partagés par les municipalités participantes. »

Elle ajoute que plusieurs compagnies ont été contactées pour arriver à une entente. Cependant, les coûts d’installation pour la fibre optique demeuraient très élevés pour les municipalités et qu’une aide financière était requise pour pallier au changement.

« Malgré les nombreuses rencontres et discussions avec les municipalités qui ont réalisé leur projet avec la fibre optique, nous sommes encore en contact avec différents fournisseurs afin de relancer le projet. Avons-nous la possibilité aujourd’hui de s’offrir un service avec un montant assez élevé pour donner l’accès à plus d’une quarantaine de résidences ? N’est-ce pas trop exorbitant considérant que cette situation ne règle pas celle de l’accès haute vitesse à toute la population ? Est-ce que la fibre optique ne serait pas la solution la plus adéquate ? Voilà ce à quoi réfléchit le conseil en ce moment », explique Mme Auger.

L’immense majorité des foyers québécois ont accès à l’Internet haute vitesse. Cependant, c’est une faible consolation pour les quelque 3,3 % d’entre eux qui ont la malchance d’être situés dans des zones non desservies, selon les données d’Industrie Canada.

 

Alors que certaines régions jouissent d’un service Internet de haute vitesse, d’autres sont carrément coupées du monde. Découvrez quel est le portrait dans notre région ici.

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