USPHL : la filière québécoise grandit à Las Vegas

USPHL : la filière québécoise grandit à Las Vegas
Simon-Pier Brunet, qui a disputé cinq matchs avec les Voltigeurs plus tôt cette saison, s'est récemment joint aux Thunderbirds de Las Vegas dans la USPHL. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Pendant que la compétition tarde à reprendre de ce côté-ci de la frontière, la filière québécoise continue de se développer chez les Thunderbirds de Las Vegas, une équipe de la United States Premier Hockey League (USPHL).

Au cours des dernières semaines, le gardien drummondvillois Loïc Morin et le défenseur Simon-Pier Brunet, un espoir des Voltigeurs, se sont joints à cette formation du Nevada. Les T-Birds comptent désormais sur sept joueurs originaires de la Belle Province au sein de leur alignement.

Loïc Morin. (Photo gracieuseté)

Pour Loïc Morin, la décision de se joindre à la USPHL allait de soi. «Je visais d’aller du côté américain depuis un certain temps. Mon rêve est de jouer dans la division 1 de la NCAA. Quand j’ai reçu l’offre de Vegas, je n’ai pas hésité. C’est une belle porte d’entrée pour me faire voir et me faire un nom aux États-Unis», a expliqué le portier de 17 ans, qui souhaite entreprendre des études universitaires en journalisme ou en management sportif.

Après une longue année passée à s’entraîner avec les Élites de Jonquière, dans la ligue M18 AAA du Québec, Loïc Morin s’est joint aux Rebelles du Cégep de Sorel-Tracy cette saison. Une sérieuse blessure à un genou subie durant l’été l’a toutefois empêché de voir de l’action au sein du circuit collégial québécois.

Malgré sa longue réhabilitation, Morin n’a pas raté ses débuts avec les Thunderbirds, soulignant son retour au jeu avec un titre de joueur de la semaine. Auteur de trois victoires en quatre décisions jusqu’à maintenant, le produit des Cascades et du Canimex montre une moyenne de buts alloués de 3,68 ainsi qu’un taux d’efficacité de 0,915.

«Mon retour se passe super bien, même si je dois encore porter une attelle. À 5 pieds et 11 pouces, je ne suis pas super grand, mais je me déplace très rapidement, a fait valoir Morin. Ma technique et ma lecture du jeu, ce sont mes principales forces. C’est ce qui me permet de couvrir beaucoup d’espace devant mon filet.»

Brunet vise toujours la LHJMQ

De son côté, Simon-Pier Brunet a déjà amassé sept points, dont quatre buts, à ses cinq premiers matchs à Las Vegas. L’arrière de 16 ans originaire de Gatineau a également été nommé parmi les joueurs de la dernière semaine dans la USPHL.

«Comme on est encore dans l’incertitude au Québec, j’ai sauté sur cette opportunité. Je ne regrette pas ma décision. J’ai été très bien accueilli par l’organisation. Il y a une belle chimie dans l’équipe. Je connaissais déjà la plupart des gars du Québec, alors ça a été super facile de m’intégrer», a-t-il raconté.

Choix de cinquième ronde des Voltigeurs au dernier repêchage, Simon-Pier Brunet a disputé la première moitié de saison avec l’Intrépide de Gatineau, dans le circuit M18 AAA du Québec. Contrairement à Loïc Morin, il ne vise pas une carrière dans la NCAA.

«Les Voltigeurs, ça reste mon objectif numéro un. Je suis venu à Vegas pour me développer en affrontant des joueurs plus vieux. Quand je vais arriver au prochain camp d’entraînement, je vais être prêt. Mon but est de faire ma place dans la LHJMQ dès la saison prochaine», a-t-il assuré.

Auteur de sept passes en 23 matchs avec l’Intrépide, Brunet a été rappelé pour cinq parties avec les Voltigeurs en novembre dernier.

«Mon jeu physique, c’est ma principale qualité. Je n’ai pas peur d’aller dans les coins et d’utiliser ma force physique. J’ai aussi une bonne vision du jeu. Je suis capable de bien repérer mes coéquipiers avec une bonne première passe», a affirmé l’athlète de 6 pieds, 2 pouces et 170 livres.

Une ligue, 64 équipes

Avec une fiche de 23-13-1-0, les Thunderbirds occupent le deuxième rang de la division Pacifique. L’équipe se bat pour la première position du classement avec les Monsters de Fresno (24-10-2-0).

«On est une équipe assez jeune, mais on peut compter sur quelques bons vétérans. On vise d’aller loin en séries», a exprimé Loïc Morin.

Loïc Gosselin (à droite) dans l’uniforme des Thunderbirds. (Photo : Thunderbirds de Las Vegas)

Fondée en 2012, la USPHL compte pas moins de 64 clubs uniquement au sein de sa première division. «Dépendamment des équipes, le calibre de jeu se situe entre le collégial et le junior majeur. C’est une belle ligue de développement avec des joueurs de 16 à 21 ans qui travaillent fort pour monter au prochain niveau», a expliqué Loïc Morin.

Parmi les autres visages québécois des T-Birds, on retrouve le défenseur de 17 ans Loïc Gosselin. L’athlète natif de Kingsey Falls a côtoyé Loïc Morin chez le Canimex ainsi qu’à Jonquière avant de prendre le chemin des États-Unis. L’espoir du Drakkar de Baie-Comeau s’impose avec une récolte de 36 points, dont 7 buts, en 37 matchs cette saison.

«Gosselin est très solide offensivement, a affirmé Morin. Sa première passe et son lancer sont impressionnants. Brunet et lui sont des défenseurs intelligents avec la rondelle et dotés d’une bonne vision du jeu. Ils sont prêts à tout pour aider l’équipe. En dehors de la glace, ce sont des athlètes modèles.»

Les attaquants William Châteauvert (20 ans), Antoine Tourigny (17 ans) et
Guillaume Dufour (16 ans) ainsi que le défenseur de 17 ans William Maltais complètent le portrait québécois chez les Thunderbirds. Six d’entre eux sont d’ailleurs conseillés par le Drummondvillois Mathieu Lacharité au sein de l’agence de joueurs Unlimited Sports Management.

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